En attendant l'arrivée des très attendus lecteurs
Ultra HD Blu‑Ray, certains fabricants proposent toujours des spécimens 1 080p au tarif de plus en plus abordable, comme chez Panasonic. Précisons tout de même que le modèle phare du catalogue 2015 reste toujours le DMP‑BDT700 apparu en 2014, et qu'il se démarque du reste de la gamme par un traitement vidéo bien plus performant, un
Upscaling Ultra HD en 60 im/s et une carte analogique
7.1 de très bonne qualité. Cela étant dit, que pouvons‑nous attendre de son petit frère, le Panasonic DMP‑BDT370, vendu 149 € ? La réponse avec ce banc d'essai...
Le Panasonic DMP‑BDT370 arbore un design classique avec un châssis léger en aluminium, un coffre gris entièrement en PVC, et une trappe qui cache toute la face avant (tiroir disque, petit afficheur et ports
USB). Il s'agit d'un lecteur Blu‑Ray
BD Profile 5.0 (donc compatible BD 3D) qui propose énormément de fonctionnalités dont la lecture des photos
Jpeg 4K et, comme déjà mentionné, un Upscaling UHD. Cependant, contrairement au BDT700 doté d'un Upscaling 2 160p/60, le BDT370 « upscale » en UHD uniquement les contenus 24p. Cette information a de l'importance si on la ramène à la lecture multimédia des vidéos 24p, systématiquement proposée en 60 images par seconde. Conclusion, seuls les Blu‑Ray seront donc « upscalés » en UHD.
Le Panasonic DMP‑BDT370 propose en revanche une connectique réduite à l'essentiel et intégralement numérique avec une sortie
HDMI 1.4, une sortie optique, un port
Ethernet et deux ports USB
2.0 Host. Précision, les deux ports USB sont placés en façade, ce qui oblige à laisser la trappe avant ouverte pour y connecter un
HDD externe. Il eut été plus judicieux de proposer un port USB à l'arrière. Côté connexion sans‑fil, ce lecteur est compatible Wi‑Fi Direct, Screen Mirroring et
Miracast. Au chapitre des regrets donc, l'absence de sortie analogique, de lecteur de carte mémoire SD ou encore de sortie coaxiale, voire d'une deuxième sortie HDMI. Comme vous pouvez le constater, cette connectique est loin d'égaler celle du DMP‑BDT700...
Depuis quelques années déjà, Panasonic a abandonné sa célèbre puce Uniphier qui proposait un traitement vidéo redoutable et qui fit la renommée des platines DMP‑BDT120/220 et 320. Cela dit, cette dernière n'autorisait pas d'Upscaling UHD. Nous savons également que Panasonic travaille actuellement sur une nouvelle génération d'UniPhier capable de décoder et traiter les signaux UHD. Autant de raisons qui nous amènent à pronostiquer l'intégration de cette nouvelle puce dans le premier lecteur Ultra HD Blu‑Ray du géant japonais prévu pour la fin de l'année dans les magasins et, nous l'espérons, au prochain salon IFA de Berlin pour sa première présentation mondiale. En attendant, pas de filtres Clarity Détail, Super Resolution ou même le procédé Adaptive Chroma Processing, ce lecteur propose seulement un réglage de netteté de 0 à +2 et un réducteur de bruit
Mpeg assez basique, en plus des réglages habituels de contraste et luminosité, Deep Color ou YCbCr 4:4:4 ou 4:2:2. Côté 3D, le Panasonic DMP‑BDT370 permet la conversion 2D/3D et le dosage de la puissance du relief, ou encore le choix d'une 3D Framepacking ou Côte‑à‑Côte.
Sur le plan audio, aucun
DSP ou presque n'est proposé et, là encore, on peut regretter l'absence de l'amélioration des dialogues qui s'avère fort utile dans le cadre d'une configuration stéréo. Le seul DSP présent pour l'audio, c'est le
DTS‑Neo:6 pour le transcodage, à la volée, d'une source stéréo en DTS
5.1. Évidemment, le
downmix stéréo ou le downsampling en 96 khz ou 48 khz sont toujours possibles.
Mais les possibilités du Panasonic DMP‑BDT370 ne s’arrêtent pas là ! Ce modèle est avant tout ouvert sur l'univers multimédia. On retrouve la même interface qu'en 2013 avec la possibilité de choisir son fond d'écran, y compris une photo personnelle. Cette interface propose quatre sections : les réglages du lecteur, la lecture de disque (
CD,
DVD ou
BD), l'accès à Internet Apps et l'accès à la lecture multimédia via
UPnP ou USB. Le lecteur accepte la grande majorité des conteneurs (
AVI,
MKV,
MP4,
WMV,
Mov, TS,
M2TS,
Wav…) et des codecs audio et vidéo du moment :
DivX,
AVC/H.264, WMV, AVC‑HD et tous les formats Mpeg pour la vidéo ;
MP3,
Flac,
Ogg,
AAC, DTS 5.1, Dolby Digital 5.1 et
WMA pour le son. En clair, les encodages les plus usités sont pris en charge. La grande nouveauté de ce millésime 2015 réside dans la possibilité de lire les formats audio
DSD et
Alac, et la lecture des photos Jpeg 4K. À savoir, la longue liste de compatibilités mentionnées ci‑dessus n'est pas exhaustive. En effet, comme tout lecteur Blu‑Ray qui se respecte, des mises à jour
Firmware assez régulières devraient encore améliorer le caractère universel du DMP‑BDT370 quant à la gestion de contenus dématérialisés.
Toujours dans le domaine multimédia, le port USB Host accepte les clés idoines et les disques durs formatés en
NTFS ou
Fat32. Et la fonction passerelle multimédia UPnP (
DLNA) donne accès aux contenus stockés sur les périphériques connectés au réseau domestique, ordinateur ou disque dur
Nas, en Wi‑Fi (intégré) ou en filaire grâce au port Ethernet. Cette connexion réseau permet également de récupérer sur le Web les bonus additionnels d’un Blu‑Ray via la fonction
BD Live, de profiter de différents services en ligne via Internet Apps et de mettre à jour le programme interne de la machine. Enfin, la fonction Skype est également de mise via l'ajout d'une caméra optionnelle.
Le Panasonic DMP‑BDT370 accède donc au portail en ligne Internet Apps constitué d'un navigateur internet compatible avec les vidéos encodées en Flash, et de très nombreuses applications en tout genre : informations, jeux,
Catch‑Up TV,
VOD HD et 3D, musique en ligne, recettes, météo, réseaux sociaux… Il serait trop long de tous les énumérer, mais citons tout de même Netflix (uniquement en 1 080p), TuneIn, The World Heritage Special, 3doo, The Country Network, Viaway, SnagFilms, Red Karaoke, Dailymotion Ustream, CinemaNow, SHOUTcast Radio, Viewster, Youtube, iMusti Video, 3DCrave, Moviefone, Classical Archives Player, Berliner Philharmoniker, Couchy Play, Wild TV, Cnet, Facebook, Twitter, Picasa, AccuWeather, Skype (via caméra optionnelle, on le répète), des dizaines de micros jeux, des programmes pour enfants, de remise en forme et de sport, etc. Une interface plutôt agréable à parcourir en présence d'un processeur Dual Core pour une bonne réactivité de l'ensemble. Même le navigateur internet est parfaitement fonctionnel et assez rapide pour ce type d'appareil.
Enfin, terminons par le packaging, très basique également puisque la télécommande tactile n'est plus présente, remplacée par une télécommande des plus basiques. Cela dit, la télécommande tactile n'avait pas convaincu les utilisateurs, tant s'en faut, d'autant plus qu'une application est disponible sur iOS et Android et permet de prendre entièrement le contrôle du lecteur.