Cinécult’
Cyborgs : robots, androïdes et consorts

Selon Isaac Asimov, célèbre auteur de SF qui consacra la plus grande partie de son œuvre aux rapports entre l’homme et la machine, les trois lois de la robotique sont, première loi : un robot ne peut nuire à un être humain ni laisser sans assistance un être humain en danger. Deuxième loi : un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par les êtres humains, sauf lorsque ces ordres sont incompatibles avec la première loi (Mondwest est l’histoire de ce dérèglement). Troisième loi : un robot doit protéger sa propre existence tant que cette protection n’est pas incompatible avec la première ou la deuxième loi.

Homme face à la machine, chair contre métal… La robotique a toujours véhiculé un discours prométhéen sur les dangers de la science et les inventions de l’homme, lorsque ceux‑ci deviennent incontrôlables.


Cinéma et robots, même combat

Depuis ses débuts, le cinéma a très vite voulu transformer l’homme en machine et explorer les relations ambigües entre les deux « espèces ». Probablement parce que l’homme-machinique faisait écho au dispositif mécanique du film (sur un écran de cinéma, les personnages prennent vie via la mise en route d’un projecteur), les créatures mi-homme mi-robot firent les beaux jours du cinéma fantastique des années 20 et 30 (la fausse Maria dans Metropolis de Fritz Lang, le Golem, la créature du Dr Frankenstein…).


1923, les origines

Si le terme « robot » ne fut utilisé pour la première fois qu’en 1923 par Carl Kemper dans une pièce sur le travail robotisé en usine, son apparition éclatante au cinéma est le fait de Robert Wise qui, en 1951, crée l’androïde Klaatu, émissaire de l’espace venu prévenir l’humanité des dangers qu’elle encourt (Le jour où la Terre s’arrêta). On avait certes pu voir des humains être remplacés par des extraterrestres et adopter un comportement machinique (Le météore de la nuit, L’invasion des profanateurs, L'invasion vient de Mars), mais jamais le robot n’avait été exploité de la sorte.


De Kubrick à Woody Allen

Cinq ans plus tard, Fred Wilcox invente Robby le robot, l’archétype de l’androïde sympathique dans Planète interdite. Puis il faudra attendre 1968 et un certain Stanley Kubrick pour voir le robot envahir à nouveau les écrans. Avec 2001, Kubrick pose les bases de l’intelligence artificielle et la question cruciale de l’indépendance entre l’homme et la machine. Sur fond d’idéologie écologiste, les années 70 verront ainsi une série de films d’anticipation mettant en garde contre les dangers de la robotisation : dans Dark Star de John Carpenter, une bombe intelligente décide elle-même de l’explosion d’un vaisseau spatial. Dans l’excellent Mondwest (1973), Michael Chrichton transforme Yul Brynner en un cow-boy androïde qui échappe au contrôle de ses créateurs et sème la panique dans un parc d’attractions. Dans l’inquiétant Génération Proteus (1976), Julie Christie est violée par une machine, tandis que Woody Allen, sur un registre plus comique, affronte des machines loufoques dans Woody et les robots (1973).

Mondwest (Michael Crichton, 1973)


Dociles ou assassins ?

En 1977, le robot sympathique et intelligent fait un retour en force dans Star Wars avec R2D2 et C3P0, duo de choc qui aura pour effet de redorer le blason de l’image altérée du robot (D.A.R.Y.L de Simon Wincer et Short Circuit de John Badham exploiteront cette veine du robot « positif », objet ludique et serviteur docile). Période faste qui s’arrêtera en 1979 avec Alien, le huitième passager de Ridley Scott, en 1982 avec Blade Runner et ses Répliquants assassins, puis en 1984, lorsque James Cameron donne à l’acteur Arnold Schwarzenegger le rôle d’un androïde impavide dans le fameux Terminator.


Les années 2000

Les années 2000 verront le questionnement sur les origines prendre l'avantage, de I, Robot d'Alex Proyas (2004) à AI, intelligence artificielle de Steven Spielberg (sur une idée de Kubrick) et bien sûr le dernier en date, Prometheus de James Cameron et son cyborg en pleine crise identitaire.




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