- | Autour du film (12') |
- | Conférence de presse intégrale du film à Cannes (41') |
- | Documentaire sur Filmbyen par Pablo Tréhin‑Marçot, la ville‑cinéma créée au Danemark par Lars von Trier et le producteur Peter Aalbek Jensen (54') |
- | Éclairage scientifique sur l'éventualité d'une percussion de la Terre par un astre déviant (4') |
- | La plastique du film (10') |
- | Les effets spéciaux (7') |
- | Commentaire audio de Lars von Trier, accompagné d'un maître de conférence danois |
Il fallait ça pour accompagner ce film romantique et noir d'une sensibilité extrême, tenter d'amorcer sa démystification et l'éclairer des témoignages de l'équipe, Lars von Trier en tête.
Différents modules abordent tout d'abord le long métrage par ses prismes les plus évidents : l'esthétique, les effets spéciaux, la science (existe‑t‑il une probabilité infinitésimale pour que la Terre soit un jour percutée par une planète ?). Une bonne entrée en matière laissant libre cours à l'imagination pour aborder Melancholia selon sa propre sensibilité, son rapport aux autres et à la vie, donc à la mort. La mort, un thème qui n'est pas abordé de manière frontale par Lars von Trier au cours de son commentaire audio (il évoque tout de même ses tocs, reliés à la peur de la maladie), accompagné ici d'un maître de conférence. En résulte un dialogue savoureux autour de la direction d'acteur, des scènes préférées du cinéaste danois, de celles qu'il apprécie moins pour leur esthétisme jugé trop kitch, de ses références (Tarkovski bien sûr), de la musique ou encore de sa « méthode » de filmage. Lars von Trier revient avec plaisir et une extrême drôlerie sur son film et sa maturité acquise au fil des années sur les plateaux de tournage. La présence du maître de conférence permet d'aiguiller son propos parfois confus et digressif. Un morceau de choix pour tout cinéphile et amoureux de la mise en scène. Un conseil, ne coupez pas à la dernière image du film, Lars von Trier revenant lors du générique de fin sur les événements cannois de cette année, conséquence d'une pure provocation de sa part, censée faire la nique au système et créer le buzz. Ce qui nous amène à la fameuse conférence de presse du film à Cannes, disponible ici en intégralité, et qui valut au cinéaste son exclusion du Festival. Après tout un flot de questions plus ou moins intéressantes, l'ambiance monte d'un cran dans les dernières minutes. Entouré de ses principaux comédiens (sans Kiefer Sutherland), Lars von Trier aborde d'étranges sujets (Hitler, les Nazis, Israël, les journalistes et la solution finale…). À ses côtés, Charlotte Gainsbourg, qui a déjà tourné Antichrist avec lui, sait le goût extrême du cinéaste pour la provocation, tandis que Kirsten Dunst semble plus mal à l'aise. La salle est désorientée, l'auteur de ces « drôles » de propos aussi visiblement, et le maître de cérémonie conclut la session dans un silence de plomb. Provocation qui court jusqu'à ce Blu‑Ray, dévoilant ainsi la conférence de presse au plus grand nombre par le biais de la vidéo. On terminera sur une note plus cinéphile avec le documentaire de Pablo Tréhin‑Marçot sur Filmbyen, la ville‑cinéma initiée par Lars von Trier au Danemark. Une nouvelle Mecque pour les acteurs du Dogme où tout a été pensé et conçu pour aider à la création, depuis l'écriture en passant par les effets spéciaux, les décors et bien sûr le tournage. Le secret de Filmbyen ? Folie et vitalité. À découvrir… |
Note bonus : 6/6 |
Les films issus du Dogme semblent aujourd'hui rentrés dans la normalité mais affichent un savoir‑faire instinctif lorsqu'il s'agit de capter les forces et tensions qui relient les personnages d'un film. La séquence du banquet hyper‑réaliste prend ici des allures de film dans le film et tranche littéralement avec l'esthétique glaçante et surréaliste qui ouvre et ferme Melancholia.
Les références à la peinture abondent (Ophelia de Millais notamment), les images de synthèse font partie intégrante des tableaux et l'on navigue entre lumière et obscurité avec fluidité et étonnement. Un master HD qui restitue tout cela avec soin, en privilégiant les noirs, la densité, les gros plans comme les vastes paysages énigmatiques. On regrette juste un très léger manque de précision sur certains plans. À noter aussi, un grain un peu insistant, mais faisant partie intégrante de la patte de Lars von Trier. |
Note image : 5/6 |
La bande‑son de Melancholia n'est pas à proprement parler un monstre de puissance dévastatrice. Et heureusement, car ce qui se déroule à l'écran est déjà suffisamment fort. L'accent a dont été mis sur la musique classique, celle de Wagner entre autres, marquant de son empreinte solennelle la présence de la planète Melancholia et de ses effets sur les hommes. Apparitions marquées par des vagues d'infragraves, comme pour mieux incarner cette menace qui ne tardera pas à frapper. Mais le reste du temps, c'est (très !) calme.
À noter, un débit sur la VF environ deux fois plus important que sur la VO (4 Mbps contre 2 Mbps et 6 Mbps contre 4 Mpbs sur la dernière scène), pour une ambiance plus précise au niveau des détails, mais des voix trop mises en avant. La VO sur ce point est plus équilibrée mais offre aussi une moindre présence. |
Note son : 4/6 |
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