par Paco Altura
09 janvier 2015 - 17h37

Mister Babadook

VO
The Babadook
année
2014
Réalisateur
InterprètesEssie Davis, Noah Wiseman, Daniel Henshall, Barbara West, Hayley McElhinney
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Amelia peine à se remettre du traumatisme vécu la nuit de l'accouchement de son fils unique Samuel : son mari est mort dans un accident en la menant à la maternité. Elle tente désormais d'offrir une enfance normale à Samuel, un enfant agité au comportement parfois violent. Un soir, elle trouve dans la bibliothèque de son fils un livre de contes racontant l'arrivée d'une créature monstrueuse dans une famille. Peu après, Amelia commence à sentir la présence d'une entité maléfique dans sa maison, une entité qui menace directement la vie de Samuel.

Un premier film d'effroi saisissant à plusieurs points de vue. La réalisatrice Jennifer Kent opte pour une esthétique très sombre que n'aurait pas reniée Roman Polanski et une manière qui renoue avec les racines du cinéma de terreur. Son récit d'effroi délaisse d'autre part toute magie numérique pour employer, avec brio, des effets sonores et caméra simples mais hyper‑efficaces pour faire monter la tension. Des outils (cadrages, utilisation du son...) qui peuvent parfois faire penser au grand classique du genre, La maison du Diable de Robert Wise.

Mais au‑delà de la forme, le plus frappant dans ce film extrêmement flippant est son contenu, son propos bien éloigné d'une simple histoire de possession ou de maison hantée. Mister Babadook est en effet avant tout un percutant film d'angoisse reposant sur de solides bases psychologiques. C'est parce qu'on s'attache aux personnalités complexes d'Amelia et de Samuel qu'on est terrifié.

La réalisatrice, une ancienne assistante de Lars Von Trier, a parfois la main un peu lourde sur certains effets et enchaîne à l'occasion des séquences en grappe un poil trop signifiantes, mais son récit, habité par deux acteurs exceptionnels ‑stupéfiante Essie Davis (Amelia), crédible et touchant Noah Wiseman (Samuel)‑, préserve malgré tout l'essentiel : efficacité, peur et surtout un propos intelligent et dense très éloigné des nanars d'horreur standards.

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dvd
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The Babadook
- de 12 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
03/12/2014
image
2.35
SD 576i (Mpeg 2)
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais DTS 5.1
Anglais Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français
8
10
image
Une copie de très bonne qualité qui ravit d'autant plus que le film, situé dans des ambiances très sombres et souvent nocturnes, était un peu le « prototype de tous les dangers » pour un encodage DVD. Le master est soigné, l'image proprement déssaturée comme le voulait la réalisatrice, et les détails présents malgré la basse définition. De la belle ouvrage.
7
10
son
N'y allons pas par quatre chemins : pour profiter à plein des effets et de l'effroi suscité par Mister Babadook, il faudra obligatoirement en passer par l'excellente version originale sous-titrée en DTS 5.1. Profondeur, ambiances, bruitages subtils, voix parfaites, c'est un véritable must. On ne peut pas en dire autant de son alter ego Dolby Digital 2.0, piste dépourvue cruellement de profondeur et d'ambiance, ce qui nuit terriblement au film. La VF, si elle est artistiquement irréprochable (casting voix), manque par contre cruellement de coffre, de puissance (il faut doubler le volume son par rapport à la VOST) et d'ambiance avec, en prime, un gros déséquilibrage lors des passages musicaux trop mis en avant.
7
10
bonus
- Les cauchemars de Babadook (16')
- La création du livre (3')
- Monster (court métrage noir et blanc, VOST) (10')
Des bonus en petite quantité mais fort intéressants. Dans « Les cauchemars de Babadook », la réalisatrice Jennifer Kent -dont Babadook est le premier long- explicite ses intentions, expose ses sources d'inspiration cinéma et raconte l'intéressant parcours de son film, un peu sorti de nulle part. Le court métrage Monster est lui aussi très intéressant : d'une part parce que c'est la toute première œuvre cinéma de Jennifer Kent, mais aussi parce qu'il constitue un brouillon de Babadook. La différence entre le court et le long métrage permet de voir toute l'évolution des thématiques voulues par la réalisatrice.
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