par Gwendal Lars
le 29 mai 2015

Yamaha YSP-2500

A
note
8
10
label
prix
999 €
les plus
  • Réalisme des canaux 7.1
  • Calibrage automatique efficace
  • Équilibre de la restitution
  • Respect des ambiances sonores
  • Caisson sans-fil
  • Simplicité d’utilisation
  • Transmetteur Bluetooth
les moins
  • Pas de Wi-Fi
  • Pas de compatibilité DLNA
  • Puissance un peu limitée
  • Ne conviendra pas aux pièces les plus vastes
présentation

Pionnier du projecteur de son, Yamaha n’a cessé de perfectionner cette technologie. Son premier modèle, le YSP‑1 ne comptait pas moins de 42 petits transducteurs disposés en nid d’abeille pour générer des faisceaux sonores très directifs qui, après réflexion sur les murs de la pièce, offraient une restitution 5.1. Une structure qui restait assez imposante. Pourtant, à l’époque déjà, le système avait un petit côté magique en faisant entendre des sons provenant d’enceintes qui n’existaient pas. Au fil des ans, avec l’accroissement de la puissance de calcul des DSP et l’apparition de nouveaux algorithmes de traitement du signal, Yamaha a pu réduire le nombre de transducteurs nécessaires tout en accroissant le nombre de canaux. Ainsi, sur la référence YSP‑2500, seul 16 petits haut‑parleurs de 28 mm de diamètres sont alignés côte à côte, et il assure une restitution 7.1. Sa structure longiligne autorise Yamaha à offrir à sa dernière‑née de la famille un design ultra‑mince en harmonie avec le cadre, toujours plus étroit, des écrans actuels. À noter que cette faible épaisseur permet aussi de loger la YSP‑2500 devant un téléviseur posé sur un meuble sans risque de venir masquer le bas de l’image. En outre, pour plus de sécurité, Yamaha l’a doté d’un répéteur de télécommande. Ainsi, même si le projecteur de son tendait à masquer le récepteur infrarouge du téléviseur, le répéteur préserve l’efficacité de la télécommande. En ce qui concerne la technologie mise en œuvre pour générer des faisceaux sonores étroits, en maîtriser parfaitement la direction et restituer ainsi la sensation d’enceintes virtuelles par réflexion sur les murs, il faut jouer sur la phase du signal appliqué à chaque transducteur. C'est par recombinaison de phase entre les ondes sonores issues des différents transducteurs que sont générés les faisceaux. La composition de phase est constructive dans la direction souhaitée, destructive dans les autres, ce qui conduit à la production démissions sonores très directives. Il n’est donc pas possible de gérer les seize haut‑parleurs « globalement » ou même par groupes à partir d’amplificateurs communs. Chacun doit disposer de son propre amplificateur capable d’exploiter un signal spécifique que lui délivre le DSP. C’est donc sans surprise que la YSP‑2500 se dote de seize amplificateurs d’une puissance de 2 W chacun. Celle‑ci peut sembler ridicule, mais il faut voir que, par composition constructive de phase, ces puissances élémentaires se cumulent sur les canaux actifs. Numériques, ces seize amplificateurs associent un très faible encombrement à un rendement très élevé. Un point qui élimine le dégagement de chaleur à leur niveau, même durant la restitution des pics de dynamique, et autorise ainsi une miniaturisation globale de l’électronique de la barre de son. Reste que le très faible diamètre des transducteurs ne leur donne pas accès à la restitution du grave. Mais cet état de fait n’a rien de dramatique. Il ne faut pas perdre de vue que nous sommes ici dans un contexte Home Cinéma. En conséquence, il est naturel qu’un caisson de graves vienne assister la barre de son pour lui offrir une assise et une énergie suffisante pour affronter les effets sonores les plus appuyés. Pour une simplicité de mise en œuvre, la marque a opté pour un caisson actif à liaison sans‑fil. Il s’articule autour de deux boomers de 100 mm assemblés de part et d’autre d’un évent central venant décompresser la traditionnelle charge bass‑reflex. Cette disposition offre la possibilité, ici encore, de réduire notablement l’encombrement du caisson ; un point appréciable pour l’intégrer facilement au sein d’un salon de taille modeste, par exemple. Pour piloter les boomers, Yamaha leur a associé un amplificateur de 130 W efficace. Apparemment, contrairement à la tendance actuelle, la marque a opté pour un amplificateur analogique. Enfin, côté connectique, Il semble que Yamaha ait conçu la YSP‑2500 pour qu’il soit la plaque tournante d'une l’installation audio‑vidéo. Trois entrées et une sortie HDMI 2.0 sont présentes. De quoi exploiter pleinement les qualités du prochain support Ultra HD Blu‑Ray (le successeur du BD) annoncé pour la fin d'année en magasins. Le projecteur de son accueillera ainsi sans souci un lecteur Blu‑Ray, une box internet et une console de jeux. De plus, pour le téléviseur, sa sortie HDMI est compatible ARC. Le système pourra ainsi diffuser le son des chaînes TNT captées sans qu’il soit nécessaire de lui associer de câble supplémentaire. Pour les téléviseurs plus anciens dépourvus de la fonction ARC, deux entrées optiques sont présentes. L’une d’entre elles est même spécifiquement notée « TV ». Elle pourra ainsi être mise à contribution pour rapatrier le flux audio issu du téléviseur. Une entrée analogique, sur prise RCA, est aussi disponible. Enfin, la YSP‑2500 se dote d’un incontournable transmetteur Bluetooth pour accéder aux contenus stockés dans un smartphone ou une tablette. Compatible APT‑X, il préserve toute la qualité des fichiers numériques audio. Enfin, pour résoudre les problèmes de calibration liés à toute installation multicanale, Yamaha a doté la YSP‑2500 de son système de calibrage automatique « IntelliBeam ». Un micro d’étalonnage, à placer au point d’écoute au niveau des oreilles de l’auditeur, est livré. Dès que sa fiche Jack est insérée dans la prise IntelliMic que porte la façade du projecteur, il passe automatiquement en mode Calibrage. Le projecteur de son émet alors une série de « bursts » et de bruits roses qui dressent un bilan acoustique de la pièce. Non seulement la YSP‑2500 localise ainsi des points de réflexion dans la pièce pour créer ses enceintes virtuelles, mais il vérifie également le bon fonctionnement du caisson de grave et ajuste son comportement, ainsi que celui du projecteur, à l’acoustique. Une fois ces correctifs mémorisés, la YPS‑2500 est prête à l’emploi.

spécifications
  • référence Yamaha YSP-2500
  • type barre sonore
  • puissance totale 162 W
  • caractéristiques paramétrage automatique par micro
  • connectique 3 entrées HDMI (v 2.0), 3 entrées numériques (2 optiques, 1 coaxiale), prise façade (sortie casque)
  • traitement audio égalisation automatique par micro, modes DSP (Cinema DSP), gestion dynamique du volume, Dolby Pro Logic IIx, DTS Neo, Dolby Digital, DTS, Dolby TrueHD, Dolby Atmos, DTS HD, DTS:X
  • multimédia Alac, DSD, AIFF, Jpeg, Bluetooth oui, NFC, Airplay 2
  • fonctions tuner DAB/DAB+, ARC, CEC, xvYCC, Deep Color, Auto LipSync, LipSync manuel (jusqu'à 500 ms), OSD (français via HDMI)
  • barre sonore 16 haut-parleurs, tout en un, bande passante de 40 à 22 000 Hz, finition noir ou argent
  • consommation 24 W(0,4 W en veille)
  • dimensions l. 944 x h. 73 x p. 144mm
  • poids 4kg
concurrence

Si Yamaha a le quasi-monopole de la structure projecteur de son, d’autres équipements basés sur une technologie et un traitement par DSP différents sont également capables d’offrir une restitution 7.1. Fleuron des systèmes Sony, la barre de son HT[-]ST9, proposée sous la barre des 1 500 € est même compatible avec les flux audio Hi[-]Res 96 kHz/24 bits. Samsung, pour sa part, s’intéresse aux écrans incurvés et propose une barre de son 7.1 dotée d’une courbure identique à celle de ses dernières générations d’écran. Baptisée HW[-]J8501, celle[-]ci vient se fixer sous le téléviseur et est proposée à 999 euros.

concurrence
  • référence Yamaha YSP-2500
  • type barre sonore
  • puissance totale 162 W
  • caractéristiques paramétrage automatique par micro
  • connectique 3 entrées HDMI (v 2.0), 3 entrées numériques (2 optiques, 1 coaxiale), prise façade (sortie casque)
  • traitement audio égalisation automatique par micro, modes DSP (Cinema DSP), gestion dynamique du volume, Dolby Pro Logic IIx, DTS Neo, Dolby Digital, DTS, Dolby TrueHD, Dolby Atmos, DTS HD, DTS:X
  • multimédia Alac, DSD, AIFF, Jpeg, Bluetooth oui, NFC, Airplay 2
  • fonctions tuner DAB/DAB+, ARC, CEC, xvYCC, Deep Color, Auto LipSync, LipSync manuel (jusqu'à 500 ms), OSD (français via HDMI)
  • barre sonore 16 haut-parleurs, tout en un, bande passante de 40 à 22 000 Hz, finition noir ou argent
  • consommation 24 W(0,4 W en veille)
  • dimensions l. 944 x h. 73 x p. 144mm
  • poids 4kg
verdict technique

Commençons par les reproches, rares, ils concernent les fonctionnalités de la YSP‑2500. Si la gestion du Bluetooth est au rendez‑vous, nous aurions souhaité profiter de la fonction passerelle audio UPnP (DLNA) afin de profiter aisément d'une bibliothèque de fichiers stockée par exemple sur un disque dur Nas, la YSP‑2500 jouant ainsi le rôle de la chaîne Hi‑Fi, connectée, de la pièce à vivre. Mais c'est bien le seul manque que nous avons pu identifier en usage quotidien pour répondre aux nouvelles habitudes d'un consommateur amateurs de contenus dématérialisés. Pour le reste, sincèrement, le spectacle sonore proposé par la Yamaha YSP‑2500 est magique. La sensation d’immersion dans l’ambiance acoustique du film est impressionnante. Une multitude de sons semblent provenir d’enceintes parfaitement disposées et entourant l’auditeur. La scène est riche, enveloppante et l’efficacité de la YSP‑2500 en termes d’environnement sonore est assez séduisante. Pour les dialogues, la voie centrale bénéficie de beaucoup de clarté. Elle leur offre une bonne intelligibilité sans dénaturer le timbre des voix, même si le bas médium se trouve légèrement en retrait. Côté grave, le petit caisson d'une capacité de 130 W joue très honnêtement son rôle. Il descend avec aisance et assure aux effets sonores une ampleur satisfaisante. Par ailleurs, transition entre barre de son et caisson se fait avec douceur et la restitution du bas médium est très correcte. Ce point est appréciable si la YSP‑2500 est utilisée pour une écoute plus conventionnelle en stéréo. Précisons que dans ce mode plusieurs ambiances préprogrammées peuvent être sélectionnées. Si certaines sont assez caricaturales, il s’agit néanmoins d’une belle démonstration de la puissance de traitement des DSP que Yamaha a mis en œuvre. Enfin, pour les passionnés qui souhaiteront ajuster manuellement tous les paramètres de la YSP‑2500, y compris l’angle démission des faisceaux sonores, les « beams », une application est disponible. Compatible iOS et Android elle peut être téléchargée sur l’Apple Store ou sur le PlayStore de Google. Bref, pour résumer, nous sommes en présence d'un matériel sacrément performant qui ôtera une épine à bon nombre de passionnés de Home Cinéma, désireux de profiter d'un spectacle sonore multicanal sans en subir les conséquences, c'est‑à‑dire une multitude d'enceintes placées aux quatre coins de la pièce. Soit pour une raison pécuniaire, soit pour un souci d'espace (étroitesse de la pièce), soit encore pour un problème de cohabitation familiale (madame voyant d'un très mauvais œil plusieurs enceintes au milieu de sa décoration intérieure). Et si, pour être précis, le procédé de projection sonore proposée par la Yamaha YSP‑2500 a du mal de restituer un système 5.1, 6.1 ou 7.1 en présence de pièce ouverte sur un côté, un salon en L par exemple ou une pièce avec mezzanine, elle convient à toutes les pièces carrées ou rectangulaires, soit dans l'immense majorité des cas. Yamaha YSP‑2500 ou comment profiter d'une configuration multicanale avec une seule enceinte !

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