le 28 novembre 2018 - 11h18

La standardisation DCI cinéma (HDR et HFR) se précise

Les traditionnels projecteurs de cinéma seront peut‑être un jour remplacés par des écrans LED haute performance.

A

Après un premier pas évoqué dans nos pages l’été dernier, les spécifications HDR pour le cinéma sont en bonne voie. Organisation supportée par la majorité des gros studios hollywoodiens, la Digital Cinema Initiative (DCI) a récemment publié une version « 0.9 » des spécifications de standardisation pour les futurs écrans de cinéma. 

 

L'expérience cinéma derrière celle proposée par les TV 

En effet, avec la technologie HDR, les téléviseurs ont pris de l’avance du côté de la luminosité et de la gamme de couleurs affichée, laissant les écrans de cinéma sur le carreau. La DCI propose donc de progressivement remplacer les vieux projecteurs par de véritables écrans géants, avec des caractéristiques standardisées : courbe EOTF PQ 12 bits, niveau de noir minimal de 0,005 nit, pic de luminosité de 500 nits, point blanc P3D65 et gamut DCI P3.

 

La parole à la DCI

Au niveau du diffuseur, le document mentionne pour les signaux HDR des matériels de type Direct View Displays, soit principalement des modules LED. Enfin, la technologie HFR (High Frame Rate) est aussi de mise, avec un maximum de 120 images/seconde pour la résolution 2K (2D) et un minimum de 60 images/seconde, et 24 images/seconde pour le 4K (2D).

« Les écrans à visualisation directe D‑Cinema offrent la possibilité d'améliorer sensiblement la qualité de l'image grâce à une augmentation significative de la luminance et de la plage dynamique, mais peuvent également être utilisés pour présenter du contenu patrimonial, précise le projet de la DCI. Comme ces écrans utilisent une technologie émissive (souvent des LED) plutôt qu'une image projetée, la qualité de l'image peut être excellente, même dans des environnements de visualisation avec une lumière ambiante modérée ».

 

Si ces caractéristiques techniques venaient à être confirmées, voilà qui changerait fondamentalement le 7e art. En matière de visionnage bien sûr, avec des investissements conséquents de la part des exploitants de salles pour changer leur équipement, mais aussi au niveau de la production des contenus avec une grammaire technique à largement compléter. Une bonne occasion pour enfin délaisser un environnement technique qui date de la création du cinéma, aujourd'hui complètement dépassé. Des changements que les plus grands réalisateurs de Hollywood et d'ailleurs (James Cameron, Ang Lee, Martin Scorsese, Peter Jackson…) appellent de leurs vœux depuis des années.

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