Hommage affiché aux visuels classiques de la franchise, cette refonte prend toutefois de grandes libertés : exit le mythique Walther PPK. James Bond s’y retrouve littéralement… désarmé.
Les armes de Bond censurées
Indissociable du personnage et omniprésente dans la communication de 007 depuis plus d’un demi-siècle, l’arme a été systématiquement gommée. Pire, plusieurs vignettes reprennent l’artwork d’origine en le recadrant, en remplaçant le corps de Bond ou en effaçant numériquement le Walther, au prix de poses pour le moins étranges.
Dr. No et GoldenEye montrent ainsi un Bond agrippant le vide d’une manière qui peut prêter à un geste déplacé ; Vivre et laisser mourir affiche une tête de Roger Moore à l’angle improbable avec une lumière qui ne correspond pas au corps, Dangereusement vôtre allonge curieusement ses bras ; Spectre affuble Daniel Craig d’un étui d’épaule incongru ; Demain ne meurt jamais évoque un visuel recyclé d’une pub Omega ; tandis que Bons Baisers de Russie et Tuer n'est pas jouer se contentent de clichés promotionnels ternes où Bond paraît franchement blasé.
Et après ?
Ces visuels modifiés ont été mis en ligne sur Prime Video avant d'être retirés suite au bad buzz et/ou au travail graphique finalement jugé discutable à coups d'IA et de Photoshop, pour réintégrer les anciens visuels, certes sans armes à feu mais en jouant seulement sur le recadrage.
Une question demeure : qu’adviendra-t-il lorsque Amazon devra lancer la campagne du prochain Bond signé Denis Villeneuve ? Pour l’heure, cela ne présage rien de très… Bond.