Quentin Tarantino se paie la saga The Hunger Games

le 28 novembre 2025 - 11h59

Tout en donnant son avis sur les meilleurs films du XXIᵉ siècle, Quentin Tarantino a aussi livré une opinion assez tranchée sur la franchise ultra-rentable The Hunger Games.

Invité cette semaine du Bret Easton Ellis Podcast, le double lauréat aux Oscars qualifie The Hunger Games de « putain de pompage » de Battle Royale, le film culte japonais de 2000, l’un de ses films préférés.

 

Tarantino rend hommage aux critiques ciné

Ce tacle n’a rien de nouveau, il figurait déjà dans de nombreuses critiques du premier film. Mais les deux œuvres sont des adaptations de romans, The Hunger Games étant tiré de la série de livres de Suzanne Collins. Tarantino s’est montré particulièrement virulent sur la manière dont, selon lui, la série de romans de Collins reprend le film japonais : « Je ne comprends pas comment l’auteur japonais n’a pas poursuivi Suzanne Collins pour tout ce qu’elle possède, bordel. Ils ont juste pompé ce putain de bouquin. Les critiques littéraires débiles n’allaient de toute façon pas voir un film japonais intitulé Battle Royale, donc ces crétins ne l’ont jamais mise face à ça. Ils ont expliqué que c’était la chose la plus originale qu’ils aient jamais lue. Dès que les critiques cinéma ont vu le film, ils se sont exclamés : "C’est quoi ce bordel ? C’est juste Battle Royale en version tout public !" ».

 

Situé dans un futur dystopique au Japon, Battle Royale (cliquez pour notre critique) suit un groupe d’adolescents contraints par un gouvernement totalitaire de s’entretuer dans le cadre d’une compétition jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un. Le film est lui-même adapté du roman éponyme de 1999.

 

Suzanne Collins n'aurait jamais vu Battle Royale

Situé dans un futur dystopique, dans le pays nord-américain fictif de Panem, The Hunger Games suit un groupe d’adolescents contraints par un gouvernement totalitaire de s’affronter à mort dans une compétition télévisée jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un. Le film est, lui, adapté du roman éponyme publié en 2008.

 

En 2011, Collins déclarait au New York Times qu’elle n’avait jamais entendu parler de Battle Royale avant de remettre son manuscrit à son éditrice. Et, soudain, impossible de ne pas voir Thierry Lhermitte dans Le Père Noël est une ordure lancer son fameux : « C’est cela, oui… ». Elle affirme avoir demandé alors à son éditrice si elle devait lire le roman, ce à quoi cette dernière lui aurait répondu : « Non, je ne veux pas que cet univers-là soit dans ta tête. Continue simplement ce que tu es en train de faire ».

 

Après ça, si les producteurs de Battle Royale ne se réveillent pas, on ne pourra vraiment plus grand-chose pour eux. Chez nous, il a parfois suffi d’une simple bande-annonce -comme pour Traqués- pour que les ayants droit de The Shoot montent au créneau. Ceux qui connaissent Battle Royale et Hunger Games peuvent, sans trop se tromper, se dire qu’il n’y a pas photo. Néanmoins, parfois ça passe, comme le Dracula de Besson en résonnance à celui de Coppola.

pour continuer