par Carole Lépinay
05 février 2024 - 15h59

Hérédité

VO
Hereditary
année
2018
Réalisateur
InterprètesToni Collette, Gabriel Byrne, Milly Shapiro, Alex Wolff, Ann Dowd, Morgan Lund
éditeur
genre
notes
critique
10
10
label
A

Suite au décès de sa mère Ellen, Annie Graham (Toni Collette) voit l’équilibre de sa famille vaciller. Confrontée à une série d’événements tragiques, elle va bientôt percer l’effroyable secret de sa lignée.

 

Considéré comme l’un des sommets de l’horreur de ces dernières années, Hérédité est le premier film du cinéaste prodige Ari Aster (Midsommar, Beau is Afraid). Chez les Graham, le deuil qui précède au silence ouvre une brèche béante dans la structure déjà fragilisée de ce que l’on pense être une famille traditionnelle.

 

Pour raconter le Mal qui ronge à la racine, Aster convoque ses classiques de Rosemary’s Baby à Shining. Aucune menace extérieure, le danger provient de ce qui nous est familier et pourtant le plus étranger. De nouveau endeuillée par la perte de sa fille, Annie se désolidarise du cocon familial, père et fils (l’auteur de l’accident mortel de surcroît) demeureront impuissants face à l’autre tragédie, celle qui donne à ses ancêtres le droit de vie ou de mort sur les générations à venir.


La force d’Hérédité repose sur les points de déséquilibre distillés dans des scènes a priori ordinaires. À table ou lors d’une visite dans la chambre de l’aîné, Annie se met la main devant la bouche mais les non‑dits rongent déjà les fondations jusqu’au dénouement funeste qui soumet l’héritage maternel à son essence maudite. Magistral.

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Hereditary
- de 12 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
01/09/0023
image
2.40
HD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français Audiodescription
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
8
10
image

Sombre et étouffante à l'intérieur, l'image n'en reste pas moins ultra-définie et pleine de relief. À l'extérieur, c'est la blancheur et la lumière qui étonnent. Un contraste en parfaite adéquation avec le propos du film, sublimé par un HDR Dolby Vision brillant. En toutes circonstances, même les plus difficiles, toutes les parties du cadre sont lisibles. On apprécie aussi les tonalités brunes ensorcelantes, c'est le cas de le dire.

8
10
son

Du lourd, du tendu, des nappes synthétiques angoissantes, des basses qui frappent avec quelques effets savamment amplifiés (l'oiseau qui se jette sur une vitre), le film enchaîne les ambiances sonores fortes sans qu'elles ne fatiguent à aucun moment. Un exemple de maîtrise et de subterfuges bien exploités.

3
10
bonus
- Making of (20')
- Scènes coupées (17')
- Bande-annonce

Sans trop en dire, l'équipe du film et Ari Aster reviennent sur des moments marquants du film à travers leur conception. L'intérieur de la maison, par exemple, a été entièrement reconstitué en studio puisqu'il fallait de toute façon tout changer chez celles visitées du côté de Salt Lake City.

 

En plus de cette construction, une autre était à superviser, celle des miniatures de toutes les pièces grandeur nature vues dans le film. Une collaboration intense entre la chef déco et un miniaturiste célèbre de Toronto. Le réalisateur cite aussi deux films qui le hantent depuis son enfance : Carrie au bal du Diable (1976) de Brian De Palma et Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant (1989) de Peter Greenway.

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