30 juin 2025 - 12h00

Jurassic World : renaissance

année
2025
Réalisateur
InterprètesScarlett Johansson, Jonathan Bailey, Mahershala Ali, Rupert Friend, Manuel Garcia‑Rulfo, Ed Skrein
éditeur
genre
sortie salle
04/07/2025
notes
critique
3
10
A
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La saga Jurassic World revient sur grand écran avec un nouvel opus très attendu : Rebirth ou Renaissance, porté par le talentueux Gareth Edwards. Le réalisateur, à qui l’on doit l’excellent et subtil The Creator et Monsters en 2010, s’attaque ici à l’univers des dinosaures, épaulé par un casting prestigieux : Scarlett Johansson, Jonathan Bailey et Mahershala Ali, pour ne citer qu’eux.

 

L’histoire reprend cinq ans après les événements de Jurassic World : le monde d’après. L’environnement terrestre s’est révélé trop hostile pour la plupart des dinosaures. Ceux qui ont survécu vivent désormais dans des zones équatoriales isolées, dont les conditions rappellent celles de leur époque préhistorique. Parmi ces créatures terrifiantes, trois spécimens pourraient bien détenir la clé d’un remède capable de changer le destin de l’humanité.

 

 

Il nous faudrait un plus grand bateau

Renaissance ? Pas vraiment. Retour aux sources ? Oui mais pas celui que l'on croît, car en dehors de clins d'œil au premier Jurassic Park (1993) disséminés un peu partout dans le film, c’est avant tout aux Dents de la mer dans sa première moitié, et à la saga Indiana Jones dans la seconde, que Jurassic World : renaissance pompe et repompe toute son inspiration. En 30 minutes de film, Gareth Edwards cite toutes les scènes culte des Dents de la mer, à la scène près. Il ne manque rien. C’en est presque sidérant.

 

Malheureusement, même avec 200 millions de dollars de budget, il n’arrive pas à la cheville des Dents de mer qui avait coûté à peine 9 millions. Pire, les effets numériques sont si nombreux qu’on se demande s’il reste un seul élément réel au milieu de tous ces SFX. Les personnages sont toujours au premier plan, comme si tout se passait derrière eux sur un écran vert. Et même l'interaction entre les personnages n’est jamais vectrice d’émotion. Ils n’y croient pas. Nous non plus.

 

 

Jurassic World : renaissance, du grand spectacle sans émotion

Les scènes « maousses » s’enchaînent pourtant à un rythme trépidant, et cela fonctionne pour qui peut se déconnecter de ses émotions devant un film, un peu comme s'il jouait à un jeu vidéo sans jamais tenir la manette.

 

C'est d'autant plus dommage que les acteurs sont tous vraiment très bons mais pénalisés par une écriture pauvre, sans relief. Un exemple : Scarlett Johansson campe une tireuse d’élite mercenaire engagée pour viser juste dans trois dinosaures dont l’envergure dépasse les 30 mètres… À cette taille, rater la cible relèverait de l’exploit, ce que son personnage va malheureusement réussir à faire…

 

Toute l'intrigue repose d'ailleurs sur cela : prélever l’ADN d’un dinosaure spécifique pour soigner les maladies cardiovasculaires dans le monde. David Koepp avait sans doute vu Peur bleue au moment d’écrire son script, tant le pompage est évident. Au début du film, les gens se sont lassés des dinosaures… C'est effectivement ce qui leur pend au nez au cinéma.

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