09 septembre 2025 - 11h02

Sinners

année
2025
Réalisateur
InterprètesMichael B. Jordan, Hailee Steinfeld, Delroy Lindo, Jack O'Connell, Wunmi Mosaku
éditeur
genre
sortie
20/08/2025
notes
critique
3
10
A
soutenir
© 2025 Warner Bros
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Dans les années 1930, les jumeaux Elijah et Elias reviennent de Chicago, où ils ont trempé dans le crime, pour s’installer dans leur ville natale du Mississippi afin d’y refaire leur vie. Rapidement, ils vont être confrontés à des événements surnaturels.


Manque de mordant
Ryan Coogler est assurément la coqueluche d’Hollywood, une enviable situation qui n’est pas près de s’arrêter après le carton surprise de son dernier film, Sinners. Avec cette petite comédie politico‑horrifique, il a réussi à exploser le box‑office alors que personne ne l’avait vu venir. Avec un budget estimé à moins de 100 millions de dollars, le film s’est payé le luxe de se hisser dans le Top 10 des succès de l’année. Pour un film franchement bancal, c’est un exploit.


Car même si la double prestation de Michael B. Jordan est assez bluffante (il joue les jumeaux), même si la photographie est splendide et le groove musical génial, le film demeure une pâle copie d’Une nuit en enfer (1996), sans la folie de Robert Rodriguez et de Quentin Tarantino. Optant pour la même structure d’une longue heure d’exposition avant le twist vampirique, Sinners, sous ses faux airs d’elevated horror (film d’horreur intello), n’est finalement qu’un film de blaxploitation raté et bien mou.

 

La réflexion sociale est truffée de clichés, la réflexion politique se borne à associer Ku Klux Klan et vampires, et le pseudo‑érotisme de certaines scènes frôle le ridicule. Le film part rapidement dans tous les sens, les personnages agissent sans réelle cohérence (à moins qu’ils ne soient tous extrêmement stupides), et le final est beaucoup trop simpliste. Le soleil, c’est bien pratique pour tuer les méchants vampires.

 

© 2025 Warner Bros

© 2025 Warner Bros


Quand la musique est bonne
Reste que ce gros nanar indigeste possède tout de même quelques qualités, et non des moindres. On l’a dit : l’image et l’interprétation (malgré le niveau des dialogues) rehaussent le scénario, mais c’est surtout l’univers musical qui est l’atout majeur du film. Et même du scénario, puisque nos héros veulent, in fine, monter une sorte de salle de concert. Le blues ‑la musique du Diable‑ est centrale dans Sinners. Honnêtement, cela fait souvent du bien aux oreilles.

 

Forcément, le guitariste et chanteur de blues Robert Johnson est convoqué, et la bande‑son particulièrement bien choisie. Au gré des délires du scénario, elle invoque même la musique folklorique irlandaise et le bon rap. C’est dire. Très vite, on comprend que c’est sur la musique qu’il faudra se focaliser pour faire passer les deux heures de n’importe quoi. Sinners se laisse regarder et s’oublie aussi vite, comme un petit péché mignon.

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test
4k
cover
Prix : 29,99 €
disponibilité
20/08/2025
image
1 UHD-99 + 1 BD-50, 137', couleurs
2.35
HD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Atmos
Français Dolby TrueHD 7.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Espagnol Dolby Atmos
Espagnol Dolby TrueHD 7.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, espagnol, néerlandais, chinois
8.5
10
image

Outre sa musique, le film de Ryan Coogler brille par son image, assez inattendue pour ce genre horrifique. Tourné en 65 mm et en partie en Imax (voir contrainte inhérentes dans les bonus pour les techniciens et les comédiens), Sinners affiche une technique en acier trempé sur grand écran et en 4K, avec un HDR Dolby Vision particulièrement bien venu tant le film est tourné quasiment de nuit, et des variations de format qui ajoutent un peu de sel et d'ampleur là où il en manque régulièrement côté scénario.

 

Avec ses tonalités chaudes et vintage, Sinners va au moins vous émerveiller avec son rendu taillé pour la HD et son image gavée de détails, aussi précise que le Diable. Malgré cela, les maquillages gore ne font jamais toc. Les contrastes sont aussi extrêmement solides, tout comme la brillance générale dans un environnement encore une fois plutôt terreux. Le HDR Dolby Vision booste les halos très festifs des guirlandes lumineuses par exemple, ou fait ressortir à merveille les couleurs naturelles et la beauté de certains paysages de Louisiane (où le film a été tourné). Bref, Sinners, c'est avant tout une image…

9
10
son

… et une musique. Impossible de ne pas se sentir transporté par la bande‑son du film, entre blues, rythmes irlandais et même rap. Les enceintes sont sollicitées très régulièrement et génèrent de belles basses bien entraînantes. Du rythme et du blues, il n'en manque pas, pour notre plus grand plaisir. 

Le mixage Dolby Atmos, à la fois subtile et dynamique, sait soutenir et même propulser les scènes d'action ou de danse collective dans une autre dimension. Les canaux de hauteur s'envolent alors pour de belles percées qui font mouche, suivis de près par le caisson très actif. Ça tourbillonne dans le Home Cinéma, pour profiter de l'action en son cœur. 

4
10
bonus
- Danse avec le Diable : making of (33')
- La musique (14')
- Le blues dans le sang : interpréter des jumeaux (11')
- L'esprit du Sud (8')
- Les effets spéciaux (11')
- Scènes coupées (19')

Il y a de quoi prolonger un peu le plaisir, ou pas, c'est selon. Tout cela reste quand même très superficiel et promotionnel. L'équipe semble soudée autour de Ryan Coogler et sa femme, productrice. Beaucoup de talents mais malheureusement vite survolés. 

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