The Witcher saison 4
Déjà renouvelée pour une saison 5 qui sera également la dernière, The Witcher revient sur Netflix en cette fin octobre pour une saison 4 spécialement scrutée par les fans. En effet, outre cette échéance qui peut bouleverser bien des choses, exit Henry Cavill dans le rôle principal de Geralt de Riv, bonjour Liam Hemsworth. Avant de savoir si ce dernier a les épaules pour remplacer le Sorceleur historique suite à des différends créatifs, rapide point d’où nous en sommes à l’issue de la saison 3. La saison 4 ne s’ennuie pas avec un Previously, qui ne serait pourtant pas du luxe pour s'y retrouver.
Pour schématiser : tout le monde cherche Ciri, récupérée par un groupe de malandrins sympathiques baptisé les Rats. Geralt et Jaskier sont en route vers Nilfgaard pour la retrouver, tandis que Yennefer est également occupée dans son coin par Vilgefortz, bien décidé à retrouver Ciri et à éliminer tous les magiciens sur sa route en passant. Le royaume ne s’arrête pas de tourner pour autant, où jeux de pouvoir et autres trahisons se jouent entre forces en place, souvent autour de, vous l’aurez deviné, Ciri.
Avec des Ciri on refait le monde
Très agréable à binger grâce à un excellent rythme et à une narration bien équilibrée entre les différents arcs des personnages, cette saison 4 donne pourtant la sensation de faire du surplace. En dehors de l’ultime épisode (sur les 8) où les choses bougent enfin un peu, la situation globale n’a presque pas évolué. Certes, bien des personnes sont mortes sur le trajet (cette saison ne fait vraiment pas dans la dentelle, vous êtes prévenu) et quelques allégeances changent, mais dans l’ensemble, les quêtes de chacun n’ont pas beaucoup avancé.

C’est surtout le cas de Geralt, qui donne véritablement l’impression d’être dans un jeu vidéo en recrutant un peu malgré lui des compagnons et en faisant des quêtes secondaires sur la route vers son objectif principal : Ciri. Heureusement, ces intrigues sont agréables à suivre et permettent de poursuivre l’évolution profonde du personnage et de s’habituer à son nouveau visage, un peu moins monolithique que l’ancien. Pas de panique, Liam Hemsworth grogne toujours et sa performance avec ses (rares) mots et ses épées égale largement celle d’Henry Cavill, rapidement oublié.
La bagarre est d’ailleurs l’un des points forts de cette saison 4, riche de plusieurs affrontements mémorables. Chaque coup physique, ou avec de la magie, est véritablement percutant, l’action est toujours claire et bien filmée tout en étant très graphique et violente, les effets spéciaux ainsi que les costumes très réussis. Les effets visuels, eux, soufflent un peu le chaud et le froid, mais globalement la technique ne vient jamais trop gâcher la fête.
Geralt sur la route toute la sainte journée
Cette saison 4 est également généreuse en dialogues qui permettent de mieux connaître des personnages anciens ou nouveaux en explorant leur passé, et ce sans tomber dans le lourdaud. C’est spécialement le cas pour le personnage de Régis (l’excellent Laurence Fishburne), qui profite d’une belle séquence animée, tandis que l’ignoble Leo Bonhart (le bluffant Sharlto Copley) laisse une trace indélébile à chacune de ses apparitions. Jaskier est quant à lui définitivement relégué au rôle de « sidekick rigolo », mais difficile de donner de la place à tout le monde tant les personnages sont nombreux, malgré les décès à la chaîne.
Cette saison 4 de The Witcher donne un peu l’impression de n’être qu’une saison de transition vers l’ultime volée d’épisodes que l’on espère épique. Reste qu’elle remplit admirablement son rôle de divertissement. Elle donne également régulièrement envie de relancer les jeux ou de découvrir les livres d’Andrzej Sapkowski, avec lesquels votre serviteur serait bien incapable de les comparer. Un bon signe (Aard, Igni, Yrden, Quen ou Axii, vous choisissez), assurément.