World War Z
Philadelphie. Gerry Lane (Brad Pitt), ancien membre de l’ONU, et sa famille se retrouvent au milieu d’une attaque de zombies. Tandis que le phénomène dévastateur s’étant à l’échelle mondiale, le père de famille devra lutter pour sauver les siens et trouver l’antidote qui stoppera la catastrophe.
Adapté du best‑seller de Max Brooks (2006), World War Z (co‑écrit par Damon Lindelof, Lost, The Leftovers) démarre en fanfare avec lâcher de zombies survoltés et féroces dans les rues de Philadelphie. Dans le sillage de 28 jours plus tard (Danny Boyle, 2002) et L’armée des morts (Zack Snyder, 2004), le blockbuster post‑apo de Marc Forster (Quantum of Solace, Le pire voisin du monde), réalisé en 2013, anticipe avec justesse la pandémie de Covid‑19. Mais la petite touche visionnaire s’arrête là, dans la mesure où le réalisateur se préoccupe davantage des injections d’adrénaline pour un effet survival XXL que de sonder la complexité du zombie envahisseur. Sa vitesse folle de prolifération évoque le règne de parasites déchaînés qu’un bon père de famille va tenter d’éradiquer. À la fois citoyen du monde et patriote, l’agent Lane rompt avec le survivant bourré d’aspérités que l’on doit à George A. Romero. Dans les années 2000 aseptisées, préférons plutôt un sauveur de l’humanité…
Le film, présenté ici en version cinéma et non en version longue plus sanglante, n'a toutefois rien perdu de sa force, surtout cette séquence spectaculaire (tout numérique) de l’effondrement d’un mur protecteur à Jérusalem qui interroge nos fragiles fondations et achève l’illusion d’une réconciliation entre deux peuples bientôt dé‑confinés de force (comme quoi, chanter pour la paix peut coûter très cher…).