Delphine Leverrier est une « brodeuse rockeuse ». Passionnée de musique et de mode (elle brode pour de grandes maisons de couture), elle allie ses deux passions dans un travail créatif très personnel qui fait sens : proposer une autre lecture, visuelle bien sûr mais aussi sensorielle, presque sensuelle, de pochettes vinyles cultes.
Icônes bibliques
Soutenue par Étienne Daho, qui a récemment présenté son travail sur France Inter dans l'émission de Vincent Josse Le grand atelier, ou encore la chanteuse Beth Ditto de Gossip, Delphine Leverrier crée un univers poétique et énigmatique à partir de pochettes d'albums ou de doubles albums (ci‑dessous, Mylène Farmer, Désobéissance, 2018, pochette Jean‑Baptiste Mondino). L'objet iconique se pare alors de couleurs et de reflets chatoyants, de nouveaux détails, la lumière entre au cœur de la trame pour un relief inédit digne d'une icône biblique.
L'année dernière, on a pu la croiser au Café de la Danse ou au Bon Marché, où elle exposait. Une artiste à suivre. En illustration ci‑dessous, les pochettes de Eurythmics (Touch, 1983), Sex Pistols (Carri On, 1979), Led Zeppelin (Houses of the Holy, 1973) et de l'immense David Bowie (Aladdin Sane, 1973). Plus d'infos sur www.delphineleverrier.fr (photos vinyles brodés ©Barbara Buchmann‑Cotterot).
