Pour la deuxième année consécutive, nous avons le plaisir de réaliser un banc d'essai du modèle phare de la gamme d'amplificateurs Aventage signée Yamaha. Le RX‑A3020, successeur du
Yamaha RX‑A3010 déjà chroniqué l'an dernier dans nos colonnes (cliquez pour découvrir le test d'AVCesar.com) représente en effet l'aboutissement d'années de recherches et intègre tout le savoir‑faire de la marque, la première à proposer il y a plus de vint‑cinq ans des matériels Home Cinéma.
Sur le papier, cette référence Yamaha RX‑A3020 présente peu d'évolutions par rapport à son prédécesseur. Nous l'avons donc déballé et branché en pensant nous retrouver en terrain connu. Que nenni ! Si cet amplificateur nous a réservé quelques bonnes surprises associées à de nouvelles options très intéressantes, c'est surtout dans le domaine de la qualité audio, qui à sensiblement progressé (
cf. chapitre Verdict Technique) que nous avons été bluffés.
Pour le reste, le Yamaha RX‑A3020 est toujours un modèle 9.2 dotée d'une puissance de 9 x 150 W sous 8 ohms. De quoi répondre aux besoins les plus exigeants de sonorisation, comme ceux de très grands salons par exemple. Au rayon nouveautés, on peut désormais profiter de la compatibilité
AirPlay, d'un
Upscaling Quad HD et la compatibilité
4K/Quad HD sur les entrées
HDMI. On note également la gestion multiroom (zone B) via l'une des deux sorties HDMI et la possibilité d'Upsampler tous les formats audio en 96 khz avec la fonction High‑Resolution Music Enhancer.
Ces neuf canaux amplifiés sont bien sûr parfaits pour profiter du mode audio Cinema
DSP HD3, basé sur l'exploitation des enceintes Présence (complément des frontales et/ou des surrounds) pour des effets verticaux, une image sonore plus haute, et rehausser les voix à hauteur d'un écran de projection. Autre point intéressant, ce mode DSP permet de simuler des enceintes Presence virtuelles et il est, de plus, fonctionnel sur les formats audio HD,
DTS‑HD et
Dolby TrueHD. Enfin, le Yamaha RX‑A3020 permet de s'adapter à un nombre de configurations d'enceintes impressionnant, mais également de gérer un éventuel amplificateur de puissance connecté (via la sortie Pre‑Out) pour fonctionner en configuration 11.2. De quoi totalement transcender une séance Home cinéma !
Pour exploiter le tout avec la plus grande simplicité, le Yamaha RX‑A3020 propose, comme l'an dernier, le fameux calibrage automatique YPAO‑R.S.C. (Reflected Sound Control) avec contrôle de la réflexion du son, en plus des habituelles corrections et mesures. Un socle à trois positions pour le micro est toujours fourni pour prendre en compte l'orientation des enceintes dans la salle d'écoute. Le micro est d'ailleurs un tout nouveau modèle, annoncé plus précis, et doté d'un nouveau design. Le tout est géré depuis une interface graphique en couleur, très soignée, affichée en surimpression sur l'écran du téléviseur. Cet
OSD permet d'accéder à un nombre de réglages et de fonctionnalités, là encore, impressionnant !
Citons par exemple les nombreux modes DSP (vingt‑trois au total), les modes Scènes programmables, les fonctionnalités réseau et une procédure de mise à jour
Firmware automatique. On peut aussi accéder à des milliers de
Webradios, lire ses fichiers audio sur clé
USB (système
Fat32 uniquement) avec la prise en charge des fichiers
Flac,
WMA,
Wav,
LPCM,
MP3,
Ogg, mais aussi lire ces formats audio en
streaming depuis un ordinateur ou un disque dur
Nas via la fonction passerelle audio
UPnP (
DLNA). Sinon, les amplificateurs Yamaha accueillent bien sûr les smartphones et tablettes iOS directement sur le port USB Host. On peut aussi prendre le contrôle total de l'engin depuis un ordinateur via une interface réseau très complète.
La finition est toujours aussi soignée avec une vitre fumée placée sur le haut de la façade et l'afficheur. Comme à l'accoutumée, la qualité de fabrication est clairement un point en faveur des amplificateurs Yamaha par rapport à nombre de ses concurrents. Ce modèle propose une conception basée sur un châssis robuste : construction H‑Shape exclusive à la firme et cinquième pied ajouté pour une meilleure stabilité et réduction des vibrations (technologie A.R.T. Wedge). On note aussi une trappe avant très solide, montée sur vérins hydrauliques, avec des boutons de volume et de sélection de sources tout aussi costauds. Au niveau composants, on retrouve bien sûr les performants convertisseurs Burr‑Brown
DSD1796 capables de gérer la conversion du signal
PCM jusqu'à 192 khz, mais aussi
DSD (
SACD) en analogique, plus un circuit de réduction du
jitter.
La section vidéo reste identique à celle du Yamaha RX‑A3010. Elle compte huit entrées HDMI
CEC 1.4 (dont une en façade) transparentes au
Deep Color,
xvYCC et
1 080p/24 ([abc]Auto [abc]LipSync[/abc][/abc] désactivable), deux sorties HDMI dont une dotée de la fonction
ARC (et l'autre capable de gérer une zone 2 vidéo distincte comme déjà précisé), plus un processeur Reon HQV Vida en charge, à la fois, des Upscaling
1 080p/Ultra HD, du
désentrelacement, mais aussi de la réduction du bruit vidéo et de l'amélioration de l'image avec des filtres manuels ou automatiques configurables à souhaits.