Panasonic TV‑55Z95B

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Le calibrage change la donne. On touche désormais à l'excellence. Nous relevons une Balance des Blancs qui affiche des écarts Delta E maximum de 0,4 pour un Delta E moyen de 0,21 (!), ce qui est anecdotique. La courbe de gamma quasiment linéaire est mesurée à 2,35 pour une température de couleur relevée à 6 520 °K (cf. capture ci‑dessus et explications plus bas), mais il faut signaler que sur ce point chacun peut ajuster le gamma proche d'une valeur de 2,2 (salle éclairée) ou 2,4 (salle obscure). Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une très belle précision : Delta E moyen relevé à 0,69 en Rec.709 (écart max à 2,43). Enfin on constate que le pic lumineux en SDR, après calibrage, affiche un peu plus de 133 nits, cette fois‑ci un poil trop important pour du SDR. On le constate aisément, un calibrage dans les règles change donc sensiblement la donne même si certains aspects ne sont pas totalement corrigés.

Au final, nous obtenons via un calibrage Calman une colorimétrie quasi parfaite avec des écarts Delta E insignifiants, une parfaite linéarité, une courbe de gamma vraiment satisfaisante. Quelques mots enfin sur la température de couleur calibrée ici, 6 500° selon la norme professionnelle (UIT‑R BT.709), soit une température de couleur aux coordonnées D65 standard (x : 0,3127 y : 0,3290). Une volonté de notre part pour nous fournir l'occasion de rappeler que tous les téléviseurs White Oled (technologie LG Display), y compris ceux dotés de la technologie Meta 3.0 doivent être calibrés à 6 700°K et non 6 500° degrés). Pourquoi cet écart ? En fait, tous les téléviseurs White Oled du marché, dont la dalle provient d’un unique fournisseur ‑LG Display‑ ont en effet une fâcheuse tendance à afficher une image trop chaude sur un écran blanc avec une dominante rougeâtre marquée. A contrario, sous le palier 20% de luminosité, ces dalles souffre d'une dominante cyan. Des dérives que l'on observe toujours avec les TV équipés de la technologie Oled Primary RGB Tandem, même si elles sont mieux maîtrisées qu'avec les dalles Oled EX.

Ces problèmes sont liés au procédé utilisé pour créer la lumière blanche qui contient toutes les autres couleurs. Celle‑ci peut être générée à partir des trois couleurs primaires R (rouge), V (vert), B (bleu), c’est le cas des diffuseurs dits additifs : l’addition des couleurs RVB donne le blanc. Mais la lumière blanche peut aussi être créée à partir de diodes de couleurs bleue et jaune (et vert dans le cas d'une dalle Oled Evo) associées à une diode blanche (qui produit un blanc non filtré de 10 000°K dénommé Bleu‑ish). Dans ce cas, et pour résumer, la lumière blanche créée n’est pas aussi « pure » que celle obtenue via un écran additif et une (ou plusieurs) dérive(s) chromatique(s) peu(ven)t survenir. 

Ce défaut est connu depuis l’apparition des dalles White Oled. Mais aucun outil de mesures/calibrage (développés pour des diffuseurs de type additifs, on le répète) ne proposait jusqu’à présent un correctif pour pallier le problème. Et jusqu’à il y a peu, tout le monde faisait avec, les constructeurs et les calibreurs, en sachant pertinemment que le résultat n’était pas optimal, pour ne pas dire biaisé donc faussé. La preuve avec des TV LG Oled calibrés en sortie usine avec une température de couleurs à 6 500 degrés. Ainsi, un écran White Oled parfaitement calibré dans le but d'obtenir un rendu D65 doit être calibré avec une température de couleurs plus froide que la norme, à 6 700 degrés. Pour être complet, nous obtenons quasiment le même résultat en termes de calibrage (même valeur Delta E) à 6 700° que celui affiché ici à 6 500 degrés. Toutefois, le ressenti devrant l'écran diffère quelque peu.

Pour info, cet AWP (pour Alternative White Point) a été obtenu par correspondance perceptive avec un écran additif RVB calibré en D65 avec un spectroradiomètre 2 nanomètres. Et pour être précis, ce point alternatif correspond environ aux coordonnées x :0,309 y : 0,329. En gros, et pour résumer, depuis 2021 il est enfin possible de calibrer les téléviseurs White Oled finement pour un rendu correspondant à la norme D65. À condition toutefois d’utiliser les outils adéquats, soit le logiciel Calman (à partir du millésime 2021) et un spectroradiomètre 2 nanomètres. De même, le calibrage AWP doit être effectué si et seulement si votre spectroradiomètre ou votre colorimètre a été « profilé » avec. Sinon, les mesures et le calibrage seront faux.

(Remarque: l'utilisation d'un autre point blanc sur les TV White Oled est un choix personnel et n'est pas obligatoire, mais permet d’avoir une perception plus proche d’un écran RVB D65).

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Cette mesure réalisée sur 140 points colorimétriques indique en pourcentage, et selon les différents gamuts (espaces couleur), la capacité Color Volume du diffuseur. Ainsi le téléviseur Panasonic TX‑55Z95B peut afficher 159% du Rec.709, 106,66% du DCI‑P3 et 72% du Rec.2020.

Ces chiffres sont vraiment excellents et expliquent en grande partie l'impression de couleurs riches et naturelles affichées à l'écran même dans les zones lumineuses, contrairement à la technologie « White Oled classique » qui affadit les teintes dans ces mêmes zones. Certes, le Panasonic TX‑55Z95B fait moins bien que les diffuseurs d'obédience Quantum Dots Oled Samsung et Sony, mais ses performances s'avèrent toutefois sensiblement supérieures à celles des TV Oled MLA (Meta 1.0/2.0) des années précédentes (et bien sûr des TV White Oled précédents). Bref, l'écran Panasonic TX‑55Z95B doté de la technologie Meta 3.0 (Oled Primary RGB Tandem) remet en quelque sorte les pendules à l'heure en termes de Color Volume comparé à celui QD Oled, sans toutefois l'égaler.

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Concernant le spectre sur lequel nous devons obligatoirement étalonner notre sonde pour réaliser un calibrage correct (sinon, les résultats mesurés sont erronés), on retrouve un graphique différent de celui des dalles Woled de générations précédentes signées LG Display. Si le spectre de lumière plutôt froid, qui tire sur le bleu (cf. capture ci‑dessus), avec un rouge en retrait (à l’opposé d’un TV Plasma par exemple, qui affiche une dominante rouge et donc un spectre de lumière plus chaleureux) est toujours de mise, le vert est le rouge sont ici relativement distincts. Certes, on est encore loin d'un spectre tonal d'une dalle QD Oled avec des couleurs RVB parfaitement séparées.

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Les mesures de précalibrage en mode Vrai Cinema affichent une Balance des Blancs assez juste avec un Delta E moyen relevé à 1,63 (avec des écarts maximums de 3,48). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 2,35 et le plus grand écart affiche 2,8. C'est donc pas mal. Enfin on constate que le pic lumineux affiche 2 098 nits.

Concernant le respect de la courbe EOTF, le TV Panasponic TV‑55Z95B n'est pas exceptionnel. Elle est en effet sur une grande partie au‑dessus de la norme. Direction nos outils de calibrage avec l'objectif de corriger le problème.

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Après calibrage, la Balance des Blancs affiche des écarts Delta E maximum de 2,51 pour un Delta E moyen de 1,11 (cf. photo ci‑dessus), ce qui est insignifiant. Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une belle précision avec un Delta E moyen relevé à 1,54 (écart max à 1,8) en Rec.2020 (à 50%). Enfin on constate que le pic lumineux en HDR, après calibrage, affiche près de 2 359 nits, une valeur remarquable. On le constate aisément, là encore, un calibrage dans les règles change sensiblement la donne.

Concernant le respect de la courbe EOTF, ce n'est certes toujours pas parfait mais elle s'est tout de même sensiblement rapprochée de la norme.

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Pour mesurer le pic lumineux d’un diffuseur, nous procédons à plusieurs relevés par paliers, à partir d’un écran affichant une fenêtre blanche occupant 1% de sa surface jusqu’à 100%, en passant par des fenêtres de 2%, 5%, 10%, 25%, 50% et 75%. Cette procédure permet de visualiser le palier à partir duquel la luminosité baisse, et dans quelle proportion. Concernant le pic lumineux, on relève 2 380 nits (valeur record relevée pour un TV Oled Panasonic passé dans notre laboratoire) sur la fenêtre 5%. On constate que la luminosité baisse à partir d’une fenêtre de 25%, pour diminuer graduellement et plafonner à 315 nits pour un écran 100% blanc. Une valeur en hausse sensible comparé au Z95A millésime 2024 (215 nits). Et en 2025, cette valeur se rapproche enfin de la réalité perçue sur les contenus lumineux. Explications…

En présence d'un signal HDR, la gestion du pic lumineux est en lien direct avec l’algorithme ABL du diffuseur (Average Brightness Level) souhaité par le constructeur/la marque. Pour faire court, l’objectif du paramètre ABL est de préserver le bon fonctionnement du diffuseur. En matière de téléviseur, ce sont donc les spécimens Oled qui en sont dotés. Les diodes organiques utilisées pour ce type d’écran sont en effet sensibles à la chaleur. Or, plus la lumière est intense, plus la chaleur générée est importante. Avec le risque de « griller » lesdites diodes. Sur un écran LCD, même si les cristaux liquides sont également sensibles à la chaleur, ils le sont dans une proportion drastiquement moindre. C’est pourquoi un TV LCD est capable de fournir un pic lumineux élevé même avec une fenêtre blanche de 100%, chose impossible sur un TV Oled. Sur ces derniers, dès que l’intégrité des diodes est en jeu (d’après des instructions délivrées par LG Display, le fabricant de la dalle Oled), l’ABL intervient. Sur le Panasonic TX‑55Z95B, on constate sa mise en œuvre dès la fenêtre 25%.

Toutefois, le Panasonic TX‑55Z95B fait sensiblement mieux en termes de dynamique générale que l'intégralité de tous les autres téléviseurs White Oled (hors spécimens Meta 3.0 bien sûr) jamais commercialisés. En effet, le téléviseur montre de réelles capacités à tenir un haut niveau de luminosité dans le temps, ses performances apparaissent désormais suffisantes pour réellement profiter des contenus HDR. Les spéculaires sont vraiment bien présentes.

À savoir, l’ABL sera plus ou moins présent selon le contenu des images à afficher. Si environ 18%/20% des images d’un contenu film activent l’ABL, ce chiffre atteint +60% pour un contenu jeu vidéo. Voilà pourquoi l’ABL des TV Oled baisse la luminosité générale sur les jeux vidéo, aux images très souvent lumineuses.

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En l'absence de contenus natifs Rec.2020, et compte tenu des perspectives de voir arriver ces derniers avant des lustres, la mesure pertinente en termes de gamut est celle de l'espace couleur DCI‑P3 (celui utilisé pour le cinéma). Avec le Panasonic TX‑55Z95B, le DCI‑P3 est couvert à 99,9%.

Cependant, il faut préciser que la mesure de couverture de gamut, utilisée ces dernières années alors que les signaux SDR étaient extrêmement majoritaires, s'effectue en 2D, c'est‑à‑dire sans intégrer la luminance. En effet, avec une norme SDR à 100/120 nits, peu contraignante pour les TV, la plupart des écrans du marché obtiennent des résultats bons voire très bons. C'est pourquoi sa pertinence est désormais remise en cause au profit du CIE Lab Color Volume (cf. plus haut dans notre banc d'essai, section Color Volume) réalisé en 3D bien plus révélateur des capacités d'un diffuseur.

Malgré l'absence de contenus natifs Rec.2020, nous avons réalisé les mesures idoines. Avec le Panasonic TX‑55Z95B, le Rec.2020 est couvert à 81,64%. Encore une fois, à l'instar des autres valeurs mesurées, il s'agit de très bons résultats. Pour rappel, le gamut BT.2020 couvre 72% du spectre visible humain.

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Comme déjà mentionné dans ce test, l'intégration du système d’exploitation Fire TV OS pour les téléviseurs 2025 de la marque est bien plus réussi que l'an dernier à la même époque (entre‑temps Panasonic a procédé à de multiples mises à jour qui ont sensiblement amélioré la donne sur les diffuseurs millésime 2024). Rapide et moins invasif (réservé à environ 25% de la surperficie de l'image, à droite).

Premier constat, les ralentissements et autres blocages intempestifs de navigation constatés sur les téléviseurs de l'an passé ne sont plus qu'un mauvais souvenir. Seul le changement de canal sur la TNT est relativement long (surtout lors de la sélection d'une chaîne sur un canal éloigné de celui diffusé, logiquement moins pour la sélection d'un canal directement supérieur ou inférieur via la touche adéquate). Pour le reste, si la série de téléviseurs phare de Panasonic avait vu son processeur et son système d'exploitation changés en 2024, elle accueille en 2025 une nouvelle évolution de taille avec la nouvelle dalle Oled Primary RGB Tandem. Cette fois‑ci Panasonic n'aura pas mis longtemps à la maîtriser et à l'exploiter mieux que ses concurrents pour proposer des performances remarquables et uniques sur le segment des TV White Oled.

Panasonic TV-55Z95B, zoom sur le paramétrage d'usine de la luminosité

Première remarque, si vous avez consulté les précédentes sections Benchmark de ce banc d'essai vous aurez constaté que nos mesures ont été réalisées avec le mode Vrai Cinéma, le plus performant de tous à nos yeux avant et après calibrage. Ensuite, il faut évoquer la luminosité du TV paramétrée à 70 (sur 100) en sortie de carton. C'est bien sûr voulu de la part des ingénieurs japonais et ça correspond au réglage optimum pour un signal HDR10/HDR10+ 1 000 nits, soit 99% des contenus idoines. Ainsi le Tone Mapping est minimum, voire inexistant, avec des couleurs d'une justesse inédite pour une dalle White Oled et un résultat incroyable à l'écran. Cela s'explique d'une part car à 70/100 le sous‑pixel blanc est assez peu utilisé, il ne vient donc pas affadir les couleurs, d'autre part grâce à un Color Volume en net progrès sur les dalle Oled Primary RGB Tandem (Meta 3.0) compaté aux dalles MLA (Meta 2.0). À savoir, ce paramètre fixé à 70/100 n'empêche absolument pas le téléviseur de donner le maximum de son pic (jusqu'à un peu moins de 2 400 nits une fois calibré, cf. section Benchmark > Peak Luminance Stability vs. Windows Size) et à adapter son Tone Mapping en présence d'un signal étalonné au‑delà de 1 000 nits, par exemple un Blu‑Ray 4K Ultra masterisé à 4 000 nits. Dans ce cas, les détails dans les zones sombres et moyennes de l'image seront parfaitement affichés, c'est‑à‑dire ni bouchés ni surexposés. En revanche, si le réglage de luminosité est modifié par l'utilisateur à 100/100, comme c'était le cas jusqu'à présent pour les TV en présence d'un signal HDR10/HDR10+, les zones moyennes apparaissent très dynamiques mais les couleurs erronées. De même, les lumières spéculaires s'avèrent brillantissimes pour une image souvent trop démonstrative. Encore une fois, c'est le sous‑pixel blanc qui est en cause. Bref, ce réglage à 100/100 est loin d'être parfait mais il peut être utile en cas d'environnement extrêmement lumineux pour redonner du peps à une image qui serait alors écrasée par l'éclat de la pièce. Précision, en présence d'un signal HDR Dolby Vision, le TV Panasonic 55Z95B paramètre alors le réglage Luminosité à 100/100, comme le demande la certification Dolby Vision.

Derniers mots à propos de la gestion du pic lumineux par le 55Z95B, ce dernier fait preuve d'une capacité remarquable à le tenir dans le temps, contrairement à tous ses concurrents du marché. Merci le nouveau système de refroidissement Thermal Flow qui vient épauler très efficacement le dissipateur thermique intégré au sein des dalle Oled Primary RGB Tandem. 

Panasonic TV-55Z95B, zoom sur la qualité d'image

Au chapitre de la solarisation perceptible sur le 55Z95B, après un réel progrès constaté l'an passé à l'occasion de l'intégration (alors) de la nouvelle puce MediaTek MT9025, sans nul doute les ingénieurs Panasonic ont peaufiné encore leurs algorithmes en 2025 : le résultat est quasi parfait, la solarisation a presque totalement disparu de l'image. Des yeux avertis la remarque encore sur de rares scènes spécifiques, mais vraiment rien de gênant. 

Pour le reste, c’est‑à‑dire en HDR (le SDR est une formalité, cf. sections Pre‑cal SDR/Post‑cal SDR), une fois parfaitement calibré (à l’instar des TV Panasonic, le 55Z95B est déjà très satisfaisant en sortie de carton en présence d’un signal HDR et en mode Vrai Cinéma) et renseigné le paramètre Seuil d’écrêtage, les couleurs affichées et la lisibilité de l’image, notamment dans les zones sombres ‑intitulées Near Black en anglais‑ sont parfaites ou presque, mieux encore que sur le Z95A. Ce n’est pas mal non plus pour le rendu en haut du spectre, les hautes lumières, avec foison de détails, notamment avec des signaux masterisés à 4 000 nits tels quelques titres 4K Ultra HD (cf. nos remarques sur le paramètre de luminisité à 70/100). On le voit, la possibilité de moduler le seuil d’écrêtage en fonction des mesures réelles du téléviseur autorise un traitement Tone Mapping optimisé pour une pleine exploitation des performances intrinsèques du téléviseur.

Panasonic TV-55Z95B, zoom sur la compensation de mouvement IFC

Quelques mots sur la compensation de mouvement IFC (création intelligente d’images) passée au révélateur du processeur MT9025. Il est possible de sélectionner le réglage IFC Precise avec un résultat vraiment excellent même avec un signal 24p. Dans ce cas, le 5‑5 Pull Down (conversion 120 Hz) fonctionne vraiment bien avec une fluidité remarquable. Dans cette configuration, l'effet stomboscopique sur des mouvements de caméra type « panoramique » est très limité, peu gênant. Si c'est néanmoins le cas, direction le menu IFC paramétré en mode Personalisé pour influer sur le réglage Lissage du film. Attention, comme d'habitude, il faut en user avec parcimonie, soit au palier 1 ou 2, sous peine de générer le fameux effet caméscope. Précision, en présence d'un contenu Pal, 25 Hz donc, quelques sautes d'image sont visibles (microsaccades). C'était déjà la cas sur les TV Z95A millésime 2024. Une mise à jour Firmware serait bienvenue…

Quelques mots cette fois‑ci sur le réglage Fluidifier le mouvement, un traitement BFI (Black Frame Insertion) qui ne dit pas son nom. Curieusement, point de baisse de luminosité ici comme à l'accoutumée en activant ce paramètre. En revanche, un phénomène de Flicker apparaît pour un résultat à l'écran réellement irregardable. Cause différente des années précédentes donc, mais même effet, nous déconseillons donc toujours d'activer ce paramètre.

Panasonic TV-55Z95B, zoom sur l'Upscaling

En 2025, a contrario des modèles 2024, l’Upscaling progresse avec une netteté perçue indubitablement en hausse. Si l'image offre toujours un rendu plus cinéma que les concurrents (car pas ou peu de traitement vidéo ajoutés qui débouchent sur un résultat à l'écran plus « numérique »), comparé au Z95A le Z95B apparaît toutefois plus détaillé, plus net. Sans aucun doute le 55Z95B profite d'une fonction de contraste intra‑image qui se rapproche de celle proposé par les TV Oled Philips (algorithmes d’amélioration des contours présent en 2025). À savoir, cette remarque s'entend hors intervention sur le réglage Clarté.

Panasonic TV-55Z95B, zoom sur le HDR Dolby Vision et sur l'Input Lag

Autre remarque, en 2025 encore, le mode Dolby Vision en sortie de carton n’est pas le meilleur qui soit : comme vous pouvez le vérifier sur les Benchmarks > Pre‑cal HDR/Post‑cal HDR et Pre‑cal DV/Post‑cal DV, les mesures sont moins précises avec le mode Dolby Vision sélectionné comparé au mode Vrai Cinema. En revanche, c'est le conrraire avec calibrage. Autre point, s’il est un domaine ou Panasonic fait désormais partie du peloton de tête c’est la gestion de l'Input Lag. En mode Jeu, ce dernier affiche 5,1 ms en 1 080p/120, 9,9 ms en 2 160p/60 et 5,1 ms à Ultra HD 4K/120.

Panasonic TV-55Z95B, zoom sur la postérisation

Pour la gestion des contenus fortement compressés, Panasonic propose sur sa série Z95B le réglage Gradations fines, à l'instar des modèles 2024. Là encore, celui‑ci fonctionne mieux que l'an passé. Toutefois il faut éviter la palier Maxium sous peine de se retrouver au musée de Madame Tussaud avec des visages lisses et cireux et des aplats dans le décor.

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Parmi les nombreux téléviseurs qui font escale dans notre laboratoire de test, certains ne proposent pas la gestion du procédé HDR Dolby Vision. C'est pourquoi, habituellement, nous ne publions pas nos mesures Dolby Vision avant/après calibrage des TV dotés de cette technologie HDR, afin de faciliter les comparaisons entre les modèles. Pour le banc d'essai du Panasonic TX‑55Z95B, nous avons décidé de le faire pour démontrer qu'un calibrage peut aussi considérablement améliorer l'affichage d'un signal HDR Dolby Vision.

Étonnamment, en sortie de carton, le Panasonic TX‑55Z95B ne s'avère pas entièrement satisfaisant en présence d'un signal DV. Si la Balance des Blancs affiche un Delta E moyen à 2,47, l'écart max est à 10,47. Du côté de la courbe EOTF, elle est en dessous de la norme à ses débuts et plus encore sur le haut, traduisant une réduction visible de la luminosité (sans doute pour préserver la justesse des couleurs). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 0,72 et le plus grand écart affiche 0,9. C'est donc très bon. Enfin on constate que le pic lumineux affiche 2 372,63 nits.

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On le constate sur la capture ci‑dessus, un calibrage fin rattrape très largement l'affichage d'un signal Dolby Vision. La Balance des Blancs est désormais excellente, avec un Delta E à 0,63 (et un écart max à 1,59). La courbe EOTF est bien meilleure dans sa partie supérieure. En revanche, elle est toujours en deçà de la norme à ses débuts. De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen de 0,54 et le plus grand écart affiche 0,9. C'est donc parfait. Enfin on constate que le pic lumineux affiche près de 2 368 nits.