par Cédric Melon
15 janvier 2018 - 12h08

Que dios nos perdone

année
2016
Réalisateur
InterprètesAntonio De La Torre, Roberto Álamo, Javier Pereira
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

En 2011, un tueur en série particulièrement cruel sévit à Madrid en Espagne. Dans un contexte politique agité avec l’émergence du mouvement des Indignés et la visite du Pape Benoît XVI, un binome d'inspecteurs atypiques se lance tête baissée dans l'enquête, alors que leur hiérarchie cherche à étouffer médiatiquement l’affaire.

 

Rodrigo Sorogoyen filme trois histoires, la grande tout d'abord, celle du contexte social et politique de l'époque (jamais trop prédominant), la petite ensuite, l'enquête criminelle passionnante, enfin, l'histoire intime, celle de deux enquêteurs en proie à des pulsions et à des sentiments contrariés mais animés par un seul et unique but : arrêter le tueur à tout prix. Des personnages emblématiques qui ne sont pas sans rappeler ceux de David Fincher dans Seven. Un « hommage » que Que dios nos perdone ne cherche d'ailleurs pas à cacher tant il adopte la même structure narrative (la dimension religieuse est omniprésente) et une forme quasi‑identique : le film espagnol se déroule dans une chaleur torride pour se terminer sous une pluie diluvienne, soit l'inverse parfait de Seven.

 

Que dios nos perdone ne souffre à aucun moment de la comparaison avec son illustre modèle tant il trouve sa propre ambiance et son identité. Reste la réalisation, pas toujours des plus époustouflantes, en manque de souffle et de scènes fortes. Elle a toutefois le mérite de coller au plus près de ses personnages et de nous livrer un pur polar noir qui, après La isla minima, donne un nouvel excellent aperçu du savoir‑faire espagnol en la matière.

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- de 12 ans
Prix : 19,99 €
disponibilité
20/12/2017
image
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français Audiodescription
Espagnol DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français (imposé sur la VO), Français pour sourds et malentendants
8
10
image

La chaleur étouffante de Madrid en plein été est palpable. L'essoufflement des personnages, leurs ressources physiques vite limitées, leurs vêtements trempés et surtout cette photographie jaunie, presque monochrome. Une belle réussite visuelle au service d'un récit âpre et sombre qui n'est ternie par aucun trouble. Un master de haute tenue, précis et détaillé. 

8
10
son

Le jeu des deux excellents comédiens Antonio de la Torre et Roberto Álamo vaut absolument le détour par la VO. D'autant que le 5.1 y est bien plus naturel et prenant qu'en VF qui, comme souvent, semble artificiellement collée sur les images. Une bande-son qui sait tout faire, de l'intime (avec longues phases de silence) au plus grand sur les scènes d'action. Quand la musique stridente s'en mêle, c'est superbe.

2
10
bonus
- Entretien avec Rodrigo Sorogoyen (5')
- BA

Une courte interview du réalisateur qui ne contentera pas grand-monde compte tenu de sa durée bien trop courte. Dommage.

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