par Carina Ramon
26 septembre 2018 - 11h40

Rampage, hors de contrôle

année
2018
Réalisateur
InterprètesDwayne Johnson, Naomie Harris, Malin Åkerman
éditeur
genre
notes
critique
2
10
A

Rampage - Hors de contrôle. Tout est dans le titre. Et il n'y a malheureusement pas tromperie sur la marchandise. L'histoire est directement tirée de la borne d'arcade éponyme de 1986 (a aussi existé sur Nintendo à l'époque), à la seule différence que le spectateur ne peut pas, ici, prendre la place de l'un des monstres pour tout détruire sur son passage. C'est une autre grosse bébête (Dwayne Johnson) qui va devoir user de tous ses muscles pour stopper un loup géant génétiquement modifié qui peut voler (le grand moment du film, on ne s'en remet pas), un crocodile mutant accroc aux barres d'immeubles et un gorille albinos autrefois plus humain qu'humain, ou l'anthropomorphisme poussé à son paroxysme ridicule. 

 

Résultat : une overdose de fonds verts pour une image vraiment moche (alors que les effets spéciaux Weta passent très correctement), des tunnels d'ennui et zéro sous‑texte pour un semblant d'épaisseur, hormis des références visuelles directes au 11 septembre 2001.

 

Brad Peyton n'a clairement pas réussi à créer un univers fictionnel suffisamment fort autour du jeu, déjà ultra‑dépouillé de base, se cantonnant à de la paraphrase grotesque. Sur un thème proche, avec le même comédien et le même réalisateur, on reverra plutôt le très efficace San Andreas.

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4k
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Tous publics
Prix : 34,99 €
disponibilité
12/09/2018
image
2.40
UHD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Atmos
Français Dolby TrueHD 7.1
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français, néerlandais, anglais pour sourds et malentendants
7
10
image

Si les fonds verts permettent mille et une prouesses, à commencer par l'intégration des images de synthèse aux scènes réelles, ils ont un défaut principal : donner une tonalité et des reflets pas toujours flatteurs aux scènes qui les contiennent. Surtout si elles sont très nombreuses. C'est le cas ici avec un rendu fadouille au possible, plombé par un ciel laiteux dont on ne sait plus s'il est vrai ou faux (tout fait toc). 

 

Les effets spéciaux à proprement parler sont convaincants, à commencer par le détail des monstres (et pour cause, ils sont signés Weta, le studio de post-production créé par Peter Jackson), mais l'assemblage de tous ces paramètres ne donne pas naissance à un grand cru, loin de là. 

 

Logiquement, même en 4K UHD avec HDR Dolby Vision (film capté en 3.4K et 6.5K avant Digital Intermediate 2K), l'impression mitigée demeure même si le support apporte son lot de touches de couleurs éclatantes (verts plus verts, etc.), de noirs bien tassés et de lumière optimisée (c'est indéniable). Peut-être pas le grand écart avec le Blu-Ray, juste un petit sillon pour un tranchant et une précision plus marqués. 

8
10
son

On oublie bien vite les voix françaises qui ne semblent jamais intégrées à l'action pour nous concentrer sur cette VO aussi dévastatrice (comme la VF d'ailleurs sur ce point) que les bêtes sauvages de Rampage. Et cela commence très fort avec l'explosion de la navette spatiale par qui le malheur arrive sur Terre. À partir de ce moment et jusqu'à la fin du film, très peu de répit pour nos oreilles avec une activité intense du caisson et des effets un peu partout dans la pièce, notamment hauteur (Dolby Atmos oblige). Suivront des crashs d'hélico, des gratte-ciel qui s'écroulent, des cris d'outre-tombe et des armes en rafale. 

 

Bref, c'est la grande invasion, un peu dans tous les sens certes, mais les amateurs de bruit et de fureur seront conquis. Heureusement, dans ce maelström sonore, les dialogues restent clairs et audibles.

5
10
bonus
- Ce n'est plus seulement un jeu (6')
- Scènes coupées (10')
- Bêtisier (3')
- Les acteurs en action (11')
- Le trio destructeur (10')
- Chicago attaqué (10')
- La création de George (12')
- Blu-Ray du film

Le créateur du jeu d'origine revient sur son aventure, le caractère novateur de Rampage à l'époque (les joueurs pouvaient incarner pour la première fois soit le héros, soit les monstres). Le reste ressemble à un gros making of et livre son lot d'images du tournage. Bêtisier fortement déconseillé.

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