par Carole Lépinay
05 février 2019 - 10h19

Halloween

année
2018
Réalisateur
InterprètesJamie Lee Curtis, Judy Greer, Andi Matichak, James Jude Courtney, Nick Castle, Haluk Bilginer
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Dernier opus d’une franchise prolifique depuis quatre décennies, Halloween version 2018 entend faire revenir Michael Myers (nostalgiquement crédité The Shape au générique) d’entre les fous, afin qu’il règle ses comptes avec son ennemie (ou alter ego ?) de toujours, Laurie Strode (Jamie Lee Curtis, sensationnelle), quarante ans d’attente traumatique, une fille qui l’est davantage et un bunker ultra‑sécurisé à son actif. D’ailleurs, pour y accéder, le scénario sollicite un tandem de journalistes fasciné par l’affaire et brutalement évincé dès lors que la confrontation entre mamie commando et le légendaire Croquemitaine devient imminente.


Si on peut reprocher à David Gordon Green (réalisateur du formidable Prince of Texas, suivi de Joe avec Nicolas Cage) un traitement un peu trop expéditif des personnages secondaires (le couple de journalistes donc, mais aussi le Docteur Sartain (Haluk Bilginer) en ersatz frelaté du Dr Loomis campé par l’inoubliable Donald Pleasence), son désir sincère d’honorer ce classique du cinéma d’horreur transparaît néanmoins à chaque séquence hommagedu générique flanqué d’un Jack‑o’‑lantern (la fameuse citrouille sculptée issue d'un conte irlandais) qui prend vie sur la célébrissime partition de Carpenter, au jeu des apparitions/disparitions imputées à Laurie tandis que le pouvoir terrifiant d’être dans le champ ou de s’y soustraire n’appartenait jusqu’à présent qu’au monstre sans visage, sans affect, soit l’incarnation du Mal et d’un genre réhabilité en toute modestie.


Un reboot de fan pour les fans sans aucun doute, mais Gordon Green sait brillamment capter le lien indéfectible qui rattache la proie (désormais arrivée à maturité) à son prédateur obsessionnel. Son grand âge ne l’empêchant pas de continuer à croire au Bogeyman (en atteste la scène du restaurant où elle se présente vulnérable et désemparée devant sa famille à l’approche du soir d'Halloween). Laurie lui permet de survivre à ceux qui le nient, c’est elle seule qui détient le droit de vie ou de mort sur lui, comme il y a tout juste quarante ans.

sur les réseaux
proposer une vidéo
test
4k
cover
- de 12 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
27/02/2019
image
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS:X
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Tchèque DTS 5.1
Hongrois DTS 5.1
Polonais DTS 5.1
sous-titres
Français, anglais, néerlandais, danois, suédois, norvégien, finnois, tchèque, hongrois, polonais, grec, roumain
8
10
image

Une précision tranchante (sur les visages notamment), une majorité de scènes de nuit lisibles de fond en comble (forêt, recoins sombres des rues, angles morts, parcs déserts, le HDR10 permet vraiment d'y voir clair alors qu'il fait très très sombre) et des éclairages savants pour une ambiance orangée digne du film original sans trop faire vintage, doté d'une très belle photographie de Michael Simmonds au passage, même si l'aspect de la pellicule cinéma d'origine nous manque un peu et pour cause, le film a été tourné en numérique 2,8K converti en 4K pour cette version UHD qui fera le bonheur de tous les amateurs de belle et grande image.

 

Seules touches de couleur, les têtes de Jack-o’-lantern qui parsèment la déco des habitations et des rues ce soir d'Halloween, éclairées de l'intérieur par des bougies, à la fois éclatantes, brillantes et flippantes. Bien joué.

8
10
son

Une ambiance sonore qui évite la plupart des pièges du genre et sait se faire hyper-discrète quand il le faut, histoire de faire monter la pression. Ce qui n'empêche pas mille détails sonores de faire leur effet (grillons, bruit de lames récurrents, petits gimmicks sonores, râles venus d'ailleurs, respirations…). On ne bascule jamais dans l'overdose (et on manque parfois de basses), place est laissée à la musique à l'avant et aux dialogues (dont les cris), parfaitement gérés.

 

Et si le mixage est le même en VO et VF, la piste française au volume plus marqué nous détourne du vaste champ sonore qui s'offre à nous en VO DTS:X. Avec ses voix plus collées, la piste française DTS 5.1 rétrécit l'action au centre de l'image. Sans même parler des voix originales, VO obligatoire.

5
10
bonus
- Scènes coupées et versions longues (13')
- Making of (6')
- La véritable scream queen (3')
- Le son de la peur (3')
- Le périple du masque (3')
- L'héritage de Halloween (4')
- Blu-Ray du film

Quel bonheur de voir John Carpenter s'atteler de nouveau à la musique du film. Fringuant et bouillonnant, il modernise avec son fils son thème musical d'il y a quarante ans, notamment grâce à un archet joué sur une guitare basse. Résultat : un son d'outre-tombe organique très efficace. Un peu plus loin, on profite d'une table ronde entre Jamie Lee Curtis, John Carpenter, le réalisateur David Gordon Green et le producteur Jason Blum (Blumhouse Productions). Sympathique mais trop court.

en plus
soutenir
Recevez l’actualité tech et culture sur la Newsletter cesar
Inscrivez-vous
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !