par Carole Lépinay
08 janvier 2021 - 16h34

Vice Squad

année
1982
Réalisateur
InterprètesSeason Hubley, Gary Swanson, Wings Hauser, Pepe Serna, Beverly Todd, Joseph Di Giroloma
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Los Angeles. Après le meurtre de sa meilleure amie, Princess (Season Hubley), mère célibataire et prostituée, décide de collaborer avec la police afin de retrouver le meurtrier.


Succédant à Réincarnations, film d’horreur réalisé en 1982, la quatrième fiction de Gary Sherman érafle l’image enchantée de la Cité des Anges en proposant une enquête sans concession au cœur des bas‑fonds et de la faune décadente en marge du rêve américain.

 

Série B malaisante doublée d’une approche documentaire, Vice Squad doit son concentré de glauquitude à la photographie de John Alcott (collaborateur régulier de Stanley Kubrick, Shining, Orange mécanique, Barry Lindon). Traquée entre un motel crasseux de Sunset Boulevard et les rues sinistres d’une ville aussi prédatrice que le tueur fou furieux (Wings Hauser file carrément les jetons), Princess, à mille lieues enchantées de son surnom, cristallise l’envers du glamour hollywoodien.

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blu-ray
cover
- de 16 ans
Prix : 22,99 €
disponibilité
10/06/2020
image
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 2.0
Français DTS-HD Master Audio 2.0
sous-titres
Français imposé sur la VO
7
10
image

La photographie de John Alcott est une splendeur, à la fois réaliste dans les rues sombres et grouillantes de LA, mais aussi étrangement lumineuse avec toutes ces enseignes lumineuses fluo qui illuminent la ville la nuit. On notera la symbolique de la couleur mauve de la robe de Princess, proche du rose, pour un parfait contrepoint de sa vie sombre de prostituée. Tutoyant l'esthétique clinquante des années 80, Vice Squad conserve des atouts graphiques certains. Une belle définition par ailleurs, même de nuit, malgré un grain typique de l'époque, pour copie finalement très satisfaisante.

5
10
son

Si les voix sont parfois lointaines, c'est pire en VF où elles prennent tellement le dessus qu'elles en effacent les ambiances. VO conseillée pour le jeu des comédiens et finalement plus de réalisme avec un effet moins « collé ». 

7
10
bonus
- Préface de Jean-Baptiste Thoret (7')
- Interview de Gary Sherman (72')
- Bande-annonce originale du film
- DVD du film

Dynamique et efficace (comme toujours), la présentation du film par JB Thoret permet de visualiser la carrière relativement brève de Gary Sherman au cinéma (Vice Squad étant son dernier film intéressant avant qu'il ne rejoigne la télévision). Thoret ne manque pas de souligner l'année charnière de la réalisation du film, dans la queue de comète du bon cinéma US des années 70. 

 

Originaire de Chicago, Gary Sherman ne se prédestinait pas au métier de cinéaste. Il nous raconte son itinéraire, de ses débuts à l'Institut du Design (contre l'avis de ses parents) à sa rencontre déterminante avec le photographe Aaron Siskind. La découverte d'une caméra Arriflex va lui permettre de s'initier à la réalisation. Un sympathique autoportrait de la part d'un cinéaste complètement autodidacte.

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