par Jean-Baptiste Thoret
08 octobre 2020 - 17h13

Tandem

année
1987
Réalisateur
InterprètesJean Rochefort, Gérard Jugnot, Sylvie Granotier, Jean-Claude Dreyfus
éditeur
genre
notes
critique
8
10
A

Depuis des années, Rivetot (Gérard Jugnot) conduit Mortez (Jean Rochefort) à travers les provinces françaises… Animateur radio plébiscité par les autochtones de toutes les régions, Mortez ne sait pas que pour lui, cette saison est la dernière. La chaîne qui l’emploie nourrit désormais des ambitions plus culturelles. Rivetot apprend la nouvelle mais décide de faire comme si de rien n’était.

 

Probablement l’un des plus beaux films de Patrice Leconte, Tandem marque la réunion de deux écoles de la comédie : d’un côté Jean Rocheford, en grand‑duc radiophonique digne et pathétique, de l’autre, Gérard Jugnot abordant pour la première fois un registre dramatique dans lequel il excelle. Un constat désenchanté sur la disparition de la culture populaire. Remarquable.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
21/10/2020
image
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS‑HD Master Audio 2.0
sous-titres
Français pour sourds et malentendants, anglais
5
10
image

Malgré sa restauration en 2020, l'image de Tandem oscille entre plat de lentilles (l'ouverture, très difficile) et trame plus ou moins visible selon les scènes et la lumière. Du bruit vidéo donc, une définition en dents de scie mais du mieux quand la lumière est là. Logiquement, les contrastes sont un peu durs de nuit. La meilleure façon de voir actuellement le film malgré tout.

7
10
son

Une bonne stéréo, claire dans la restitution des dialogues, donc bien vivante. Même Richard Cocciante fait des étincelles.

8
10
bonus
- Retour sur Tandem : entretien avec Patrice Leconte (49')
- Interview de tournage : Jean Rochefort (14')

On retrouve Patrice Leconte dans la même configuration que pour Tango. Un superbe entretien hors de toute promo au cours duquel il décrit la genèse du film, à l'origine un scénario pour la télé autour de l'itinérance et du fameux Jeu des 1 000 francs, pour lequel il avait demandé à Roger Pierre d'incarner un personnage inspiré par Lucien Jeunesse. Un film qui devait au départ s'appeler Chers amis bonjour. Entre autres anecdotes, on apprend que Jugnot était un peu gêné par sa perruque (Leconte le voulait avec des cheveux et sans sa moustache) et qu'il a fallu quelque peu précipiter ses premières scènes pour « bloquer » son look sur pellicule.

 

Quant à l'interview de Jean Rochefort, que dire à part « un grand moment » ? Élégant, fin, un peu fou, il écrase d'une pichenette toute tentative de faire plus fort dans ce genre d'exercice. Il raconte la vie complète de son personnage comme s'il avait réellement existé et revient avec malice sur le petit contentieux entre lui et Leconte depuis Les vécés étaient fermés de l'intérieur, « pas très bon, il faut le dire ». Un enchantement.

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