par Carole Lépinay
17 janvier 2022 - 17h15

Chaos Walking

année
2021
Réalisateur
InterprètesTom Holland, Mads Mikkelsen, Daisy Ridley, Demian Bichir, David Oyelowo, Kurt Sutter
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Dans un futur proche. Les femmes ont disparu de la planète et les hommes sont désormais confrontés à un phénomène étrange et intrusif : le Bruit révèle leurs pensées, des plus banales à celles dangereusement secrètes.

 

Grâce aux enseignements de son mentor, le maire Prentiss (Mads Mikkelsen), le jeune Todd Hewitt (Tom Holland) parvient plus ou moins à le maîtriser. L’équilibre au masculin est néanmoins perturbé avec l’arrivée de Viola (Daisy Ridley), unique rescapée d’un crash de vaisseau spatial.


Adapté du premier volet (La voix du couteau) de la trilogie de romans jeunesse éponyme signée Patrick Ness, Chaos Walking rejoint la sempiternelle liste des réalisations à l’arène dystopique. Sur une terre bizarrement luxuriante pour une fin du monde, le film déroule son programme coutumier autour d’une communauté soumise à la loi du plus fort, en l’occurrence le redoutable Prentiss campé par Mads Mikkelsen (Hannibal, Drunk), charismatique malgré son personnage engoncé.

 

La jeune Viola déboule dans ce monde masculin comme le héraut de la résistance féminine (attention spoiler), d’autant que l’ambition hégémonique de Prentiss aura contraint les femmes à vivre comme des parias. Ponctué de séquences d’aventures bien rodées dans des décors naturels époustouflants (le tournage a eu principalement lieu au Québec), Chaos Walking envisage la gestion du fameux Bruit comme un enjeu vital. De toute évidence, la transparence absolue comporte autant de risques en période post‑apocalyptique que de nos jours.

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4k
cover
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
01/09/2021
image
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Atmos
Français DTS-HD Master Audio 7.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Anglais Audiodescription
sous-titres
Français, français pour sourds et malentendants
7
10
image

Les paysages luxuriants et les tonalités terreuses constituent un terrain singulier où la 4K se développe plutôt bien, entre brillance des couleurs vives et précision accrue des camaïeux de bruns. Autant les verts explosent à l'image, autant l'équilibre général se ressent vraiment, pour un effet très réaliste et une plongée au cœur de ces villages boueux post-apocalyptiques. Jamais clinquant et préservé d'effets spéciaux massifs, le film joue avant tout sur son ambiance et la subtilité pour nous plonger 200 ans plus loin. Contraste, lisibilité, précision ciselée… c'est beau, dans le genre. 

7
10
son

La VO présente un débit plus élevé que celui de la VF, apportant logiquement plus d'ampleur et de précision. Mention spéciale à la gestion des échos permanents du fameux bruit. L'exercice aurait pu tourner au cauchemar auditif pour le spectateur, il n'en est rien. Grâce au Dolby Atmos, il est même virevoltant et très actif dans la mise en scène. Son aspect aussi bien assourdissant qu'assommant pour les personnages est parfaitement mis en valeur. Le crash de la séquence d'ouverture et son effet dôme accompagné de belles basses en profitent également.

5
10
bonus
- Commentaires audio avec le réalisateur Doug Liman, la productrice Alison Winter et le monteur Doc Crotzer
- Le bruit d'un réalisateur (18')
- Les pensées intérieures avec Patrick Ness (9')
- La source du silence (7')
- Les citoyens de Prentisstown (10')
- La musique de Chaos Walking (4')
- Scènes coupées (45')
- Conception visuelle selon Ben Seresin, le chef-opérateur du film (8')

On regrette l'absence de sous-titrage sur les commentaires audio mais on se rattrapera sur le module suivant autour du réalisateur et sa façon particulière de travailler (il propose des interventions de l'équipe en voix off sur des images du tournage).

 

Ensuite, Patrick Ness nous présente sa saga littéraire et les secrets de son adaptation. Sollicité dès la parution du premier volet en 2008, le romancier a préféré achever sa trilogie intégrale avant de vendre les droits.   

 

Entièrement conçu en post-production, le fameux Bruit, immatériel et plutôt inattendu, aura jeté le trouble au moment du tournage. Un peu plus loin, le chef-opérateur Ben Seresin revient sur les moments fort de son travail : comment rendre le film réel et comment matérialiser le bruit ? Enfin, il rend grâce au HDR Dolby Vision, « aboutissement de tous les efforts ».

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