Boîte noire

Année : 2021
Réalisateur : Yann Gozlan
Casting : Pierre Niney, André Dussollier, Sébastien Pouderoux, Olivier Rabourdin, Lou de Laâge, Mehdi Djaadi
Éditeur : Studiocanal
BD : 1 UHD-99 + 1 BD-50, 129', toutes zones
Genre : thriller, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 12/01/22
Prix ind. : 19,99 €
Mustav
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
Bande-son
Français Dolby Atmos
Français Dolby TrueHD 7.1
Français DTS‑HD Master Audio 5.1
Audiodescription
Sous-titres
Français pour sourds et malentendants
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Un nouveau modèle d’avion s’écrase lors d’un vol Dubaï‑Paris. Mathieu Vasseur (Pierre Niney), technicien affûté du BEA (Bureau d’enquête et d’analyse), espère seconder son supérieur Victor Pollock (Olivier Rabourdin) dans l’enquête sur le crash. Mais, desservi par sa réputation d’alarmiste asocial, Vasseur est mis sur la touche. Grâce aux enregistrements de la boîte noire de l’avion crashé, les recherches pointent bientôt vers un attentat islamiste alors que le responsable d'enquête, Pollock, disparaît mystérieusement. Les enjeux politico‑industriels de l’affaire sont tels que le patron du BEA (André Dussollier) est contraint de nommer Vasseur comme remplaçant. Ce dernier part sur une nouvelle piste ‑beaucoup plus grave‑ qui non seulement suscite des doutes chez ses proches, mais aussi l’obsède. Peut‑être, jusqu’à la folie…

 

Mais quelle bonne surprise que ce Boîte noire, thriller captivant qui offre en prime un de ses meilleurs rôles au surdoué Pierre Niney ! Filmé à l’os par l’efficace Yann Gozlan (réalisateur de Burn out, Un homme idéal et scénariste d’une autre pépite La mécanique de l’ombre), extrêmement bien documenté sans jamais être indigeste, le film maintient de bout en bout un suspense palpitant.


Un thriller tout en fausses pistes

Il ne s’agit pas simplement ici de mettre à rude épreuve les nerfs des spectateurs, mais bien aussi de les mener dans l’esprit paranoïaque et les oreilles sensibles (fabuleuse bande sonore !) de l’acousticien obsessionnel campé par Pierre Niney. Sous les mannes d’un Hitchcock ou d’un Coppola période Conversation secrète, le long métrage excelle à multiplier les fausses pistes en jouant avec brio sur la double partition du thriller et du drame psychologique.


À ce sujet, on regrettera peut‑être que les personnages secondaires incarnés par André Dussollier ou Lou de Laâge manquent d’un petit surcroît d’épaisseur. Mais Yann Gozlan s’avère suffisamment habile metteur en scène pour parvenir à les faire exister même lors d’apparitions plus fugaces.


Boîte noire, perle sortie sans grande promotion en septembre dernier, s’est révélé l’une des bonnes surprises publiques de la rentrée. Presque 1,2 million de spectateurs ont tremblé aux côtés du pourtant peu sympathique Mathieu Vasseur. On espère que la parution 4K UHD de cet excellent thriller aux qualités techniques qui plus est indéniables, élargira cette audience. Et on a déjà hâte de déguster le prochain long de Yann Gozlan.

François Coulaud - Publié le 20/01/22
Bonus
- Commentaires audio de Yann Gozlan (réalisateur), Nicolas Bouvet (scénariste et monteur son) et Simon Mautaïrou (scénariste)
- Écho, court métrage de Yann Gozlan (24')
- Story-board de 4 scènes du film (13')
- Blu-Ray du film

Outre le court métrage de Yann Gozlan qui montre déjà sa prédisposition pour le thème des ondes sonores, c'est surtout le commentaire audio que l'on suivra avec plaisir. Accompagné de ses deux co‑auteurs, dont un signe aussi le montage son du film, on se délecte des coulisses du tournage, des astuces et autres choix de mise en scène. Une plongée au cœur d'un film travaillé jusque dans les moindres détails.

Note bonus : 4/6
Image

Première séquence à bord d'un cockpit (un faux plan‑séquence), premier regard bluffant sur la 4K : « Purée, c'est beau ». Les écrans de contrôle bardés de Led bleues façonnent d'emblée l'ambiance extrêmement affûtée à suivre, comme si cette recherche permanente du son invisible/inaudible, qui occupera jusqu'à l'obsession le personnage principal, devait absolument se traduire à l'écran par une précision chirurgicale de l'image.

 

Un souci de la perfection et une exigence accrue de soi‑même qui caractérisent les membres du BEA et se traduisent par un rendu absolument net et précis du cadre, rehaussé de noirs profonds et d'une économie de couleurs qui permet de se concentrer sur l'essentiel. Tout fait sens d'ailleurs visuellement, des décors froids mais pourtant très graphiques du (faux) BEA à l'appartement un brin statique mais luxueux de Vasseur. 

 

Yann Gozlan façonne une image de haut vol aux noirs abyssaux et au relief solide (sans faire bling‑bling) qui méritait absolument une édition 4K Ultra HD. Bravo à Studiocanal d'avoir fait l'effort de cette sortie taillée pour les installations les plus pointues.

Note image : 6/6
Son

Comme déjà dit, voici une fabuleuse bande sonore au large spectre sonore pour oreilles sensibles et raffinées de cinéphiles. Des infrabasses du début aux structures stridentes des perturbations et bruits parasites, voici l'occasion d'exploiter une large tessiture. Et pour cause, le personnage de Pierre Niney, empêché de devenir pilote à cause d'une vue déficiente, est doté d'une acuité auditive qui ne fait aucun doute et donne lieu pour le spectateur à un paysage sonore plein de relief, de monts et de merveilles.

 

Jeu des silences et des ruptures, brouhahas suramplifiés, bribes éparses à reconstituer tel un puzzle, bruits de pas en approche…, le film propose une kyrielle d'éléments sonores à décoder comme autant d'indices d'une enquête. Avec quelques passages remarquables, quand des éléments sonores a priori discordants se mêlent à la partition de Philippe Rombi jusqu'à une fragile harmonie (quand la caméra tournoie autour de Vasseur). Plus loin, les notes du compositeur nous plongent en pleine séquence hitchcockienne.

 

Une réussite totale qui participe grandement à la mise en scène et particulièrement mise en valeur par un Dolby Atmos qui se déplace partout autour de vous avec célérité, précision avec un effet bulle vraiment marqué, contrairement au DTS‑HD Master Audio5 .1 qui localise trop les efffets sur les surrounds pour un résultat moins naturel. À la manière de Vasseur, on s'amuse à détecter comme un jeu tous les éléments proposés par le film. Complètement immersif.

Note son : 6/6



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