Les Dac externes ont le vent en poupe en ce moment. Ces petits boîtiers, souvent vendus assez chers, permettent de convertir un signal audio numérique en signal analogique. Il est possible de leur raccorder toutes sortes d'appareil : lecteur multimédia, platine
Blu‑Ray,
DVD ou
CD audio, téléviseur, lecteur réseau… Bref, tout appareil qui dispose d'une sortie audio numérique
S/PDIF ou
TosLink (cliquez sur le lien suivant pour tout savoir sur les différentes connexions audio‑vidéo :
Les prises audio‑vidéo pour les nuls), soit coaxiale ou optique. L'intérêt est clairement de réhausser la qualité audio et la musicalité à partir de sources sonores considérées peu ou moyennement qualitatives.
Pour cela, les Dac doivent intégrer des composants de qualité et il faut bien avouer que la majeure partie de ces matériels proposée sur le marché sont assez onéreux. Le Micromega MyDac en test dans nos colonnes aujourd'hui fait donc figure d'exception avec un prix indicatif de 279 euros. Une question légitime se pose donc : qu'en est‑il réellement de sa qualité ? Réponse dans ce test...
Si le Micromega MyDac apparaît d’aspect basique, il dispose néanmoins d'une construction soignée avec un boîtier en plastique ABS texturé, bien assemblé et des connecteurs plaqués or. Sa connectique est très épurée : elle compte une entrée
USB asynchrone pour connecter le MyDac à un ordinateur et deux entrées numériques, une
coaxiale et une
optique), plus bien sûr une sortie analogique stéréo
RCA. Grâce à son sélecteur en façade vous pouvez donc relier jusqu'à trois appareils simultanément.
À savoir, le port USB asynchrone est géré par une interface SMSC USB3318 et propose deux positions. La première en USB 1.0 permet de connecter le Dac à un ordinateur sans installer de driver spécifique (connexion simple et rapide) mais le signal sera limité au 96 kHz/24 bits en entrée. L'autre en USB
2.0 nécessite l'installation du « driver » propriétaire proposé par le constructeur Micromega sur son site internet. Ce dernier permet de profiter de fichiers 192 kHz en 24 bits depuis l'ordinateur. Pour les connaisseurs, sachez que ce « driver » est géré par les pilotes Asio pour permettre une connexion Bitperfect et réduire le
jitter grâce à deux horloges distinctes, l’une à 22,5792 MHz pour les multiples de 44,1 kHz et l’autre à 24,5760 MHz pour les multiples de 48 kHz, très précises et bien synchronisées. Excellent !
Au rayon composants, même si bien évidemment le plus important pour l'appréciation de ce matériel reste le rendu à l'écoute, il est toujours bon de savoir que le Micromega MyDac intègre un convertisseur N/A 192 Hz/24 bits Cirrus Logic CS4351, une puce Wolfson WM8804 en charge des signaux SPDIF ou Toslink, et des relais de commutation Omron associés à des AOP Texas Instruments. Le
DSP est un modèle Xmos, à l'instar de nombreux Dac externes. Sachez également que le MyDac ne chauffe pas et s'avère inaudible en fonctionnement. Aucun condensateur électrolytique pour la section audio, ni dans l’alimentation, ni dans le trajet du signal. Les plus exigeants peuvent même changer le câble d'alimentation amovible pour un modèle plus haut de gamme. Bref, voilà un boîtier passe‑partout, sobre et discret, d'un poids de 300 g sur la balance et proposé en deux coloris au choix, blanc ou noir.