par Carole Lépinay
04 janvier 2012 - 17h10

Les désemparés

VO
The Reckless Moment
année
1949
Réalisateur
InterprètesJames Mason, Joan Bennett, Geraldine Brooks, Henry O'Neill, Shepperd Strudwick, David Bair
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Épouse d’un mari la plupart du temps absent, Lucia Harper (Joan Bennett) veille à l’ordre et la sérénité de son foyer. Elle habite une très belle villa de Balboa, entourée de ses enfants et de son père, un homme paisible d’un certain âge. Son aînée Bea (Geraldine Brooks), bientôt âgée de 18 ans, lui donne du fil à retordre en fréquentant un homme peu recommandable, fervent adepte de tripots et de déviances nocturnes. Lucia tente pourtant de persuader sa fille de mettre un terme à cette relation, mais la jeune fille, folle amoureuse, n’en fait qu’à sa tête.

Un soir, tandis que Bea part retrouver son amant dans une cabane au bord de la plage, une dispute éclate et ce dernier meurt accidentellement. Le lendemain, la mère de famille retrouve son corps et va tout mettre en œuvre pour protéger sa fille. Mais un maître chanteur ne tarde pas à bouleverser ses plans.

Film qui marque la fin de la période américaine de Max Ophüls, avant son retour en Europe, Les désemparés déploie toutes les caractéristiques du film noir : un cadavre à dissimuler (source de torture morale et de chantage) sur fond de bichromie esthétique, soit le noir et le blanc comme expression d’une balance éthique sur laquelle la mère de famille, autrefois irréprochable, se met à osciller. Puis, en choisissant un cadre plus domestique, Ophüls teinte son récit d’un malaise sourd : sommes‑nous encore rivés à la spirale fatidique d’un film noir ou s’agit‑il du drame d’une mère protectrice, seule face à l’adversité masculine ?

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The Reckless Moment
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
07/04/2010
image
1.33
SD 576i (Mpeg2)
4/3
bande-son
Français Dolby Digital 2.0
Anglais Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français
5
10
image
De l'instabilité permanente, des points blancs un peu partout, du grain, une définition moyenne et un N&B sans grande nuance, le résultat n'est pas extraordinaire. Les amateurs d'Ophüls n'en auront cure, les plus exigeants seront déçus.
5
10
son
La VF est complètement écrasée et les dialogues ont bien du mal à être audibles. La VO s'avère bien plus claire avec une restitution beaucoup plus douce des dialogues et un soutien musical plus efficace. La VO s'impose haut la main.
7
10
bonus
- Faire un film américain (42')
- Maternal Overdrive (22')
Le spécialiste américain de Max Ophüls, Lutz Bacher, nous projette dans le making of du film avec plan de travail et détails passionnants à l'appui. Puis le réalisateur Todd Haynes replace l'œuvre dans son contexte et nous délivre sa grâce mélodramatique.
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