par Carole Lépinay
18 juillet 2012 - 17h16

38 témoins

année
2012
Réalisateur
InterprètesYvan Attal, Sophie Quinton, Nicole Garcia, François Feroleto, Natacha Régnier, Patrick Descamps
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Une nuit, une jeune femme est assassinée dans un quartier sans histoires du Havre. Une enquête s’ouvre aussitôt. Pourtant, au sein du voisinage, personne ne veut ou ne peut fournir les éléments susceptibles de faire progresser les recherches.

Un seul homme, Pierre (Yvan Attal) va rompre le silence. Il décide d’avouer ce que savent secrètement les trente‑sept autres témoins de sa cour d'immeuble. L’impact de son aveu fait brutalement basculer son monde et ce qui l’entoure.

Seul contre tous, et peut‑être pire : seul contre sa propre conscience. Pierre ne retient que la culpabilité qui le ronge, à défaut de la droiture qui l’élève. La complexité du point de vue, héritée des œuvres de Fritz Lang, forge alors l’itinéraire emprunté par un individu contre la meute communautaire.

Qu’aurions‑nous fait, à notre tour, si un cri inhumain avait déchiré la nuit ? 38 témoins confronte l’essence existentialiste d’un homme à la violence mutique d’une société couarde. La responsabilité individuelle engrangée par un unique aveu fait se déliter un microcosme conditionné par les règles du refoulé et se prenant à rêver d’impunité, en dépit d’intégrité.

Une réussite signée de Lucas Belvaux qui, après Le rapt, retrouve son acteur fétiche, Yvan Attal, et poursuit dans une veine bien plus sombre que celle de ses débuts (souvenez‑vous de sa trilogie de la vie).

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
18/07/2012
image
2.35
SD 576i (Mpeg2)
16/9 compatible 4/3
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Français Dolby Digital 2.0
Audiodescription
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
7
10
image
Le Havre, ses tonalités délavées, ses ruelles grisou, son architecture taillée à la serpe. Voici un cadre original et fort pour un quasi huis clos. On apprécie la photographie maîtrisée privilégiant une palette de couleurs retreinte, des contrastes de velours et l'atmosphère portuaire tendue des lieux. À noter, un débit costaud de 7 Mbps.
7
10
son
À part l'arrivée des porte-conteneurs et les aller-retour d'Yvan Attal dans les cabines de pilotage de ces monstres des mers à l'entrée du port, correctement spatialisés sur toutes les enceintes, le film joue avant tout sur les silences et les non-dits. Ambiance tendue, intérieure, presque théseuse.
3
10
bonus
- Entretien avec Lucas Belvaux (16')
- Bande-annonce
Une présentation limpide de 38 témoins par le réalisateur Lucas Belvaux en personne, agrémentée de quelques repères d'analyse.
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