par Paco Altura
16 janvier 2017 - 15h45

Blood Father

année
2016
Réalisateur
InterprètesMel Gibson, Erin Moriarty, Diego Luna, William H. Macy, Michael Parks
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

John Link, ancien biker et ex‑taulard végétant dans un mobile‑home, reçoit un jour l’appel désespéré de sa fille Lydia, disparue depuis plusieurs années. La jeune femme est traquée par les complices du trafiquant de drogue avec lequel elle vivait.

Il ne faut pas s’y tromper avec Blood Father : le réalisateur Jean‑François Richet ne raconte pas la croisade d’un invincible vengeur comme Mel Gibson en a tant incarné, de Payback à Kill the Gringo. Blood Father est surtout et avant tout l’histoire d’une rédemption. La violence n’est pas le carburant du récit, elle en est juste une péripétie.

Link, le personnage campé par Mel Gibson, est en fait un sale type qui, à l’automne de sa vie, se voit offrir l’occasion de protéger et d'être utile à l’enfant dont il ne s’était jamais vraiment occupé. Richet filme à hauteur de son antihéros en ne magnifiant ni sa médiocrité, ni sa violence ou les avanies occasionnellement spectaculaires qu’il rencontre. Le scénario confère ainsi une humanité parfois touchante à ce personnage en perdition grâce à l’indiscutable magnétisme de Mel Gibson.

Mais pour qu’une histoire de rédemption/retrouvailles à deux fonctionne, il faut qu’il y ait, justement, deux personnages forts. Gibson aspire tout l’espace et ne laisse que peu d’air à la jeune Erin Moriarty qui campe sa fille Lydia. La comédienne aggrave la situation avec un net manque d’expressivité et l’affaire est close par le scénario, si chiche sur sa trajectoire et sa personnalité que la fameuse Lydia, pourtant au cœur de l’intrigue, demeure un mystère.

C’est peut‑être là le principal grief que l’on pourrait faire à Jean‑François Richet : centré sur le visage tourmenté de sa star, polarisé par un récit dépouillé, troublant écho avec l’histoire personnelle récente de Mel Gibson, le réalisateur délaisse un peu trop tous les autres personnages. Blood Father a du nerf mais manque un peu de moelle.

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Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
18/01/2017
image
2.40
SD 576i (Mpeg2)
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Français Dolby Digital 2.0
Français Audiodescription
Anglais Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français, français pour sourds et malentendants
7
10
image
Une image singulière nettement désaturée pour lui conférer une texture à la fois granuleuse et vintage. Aucun luxe de détail hormis quelques gros plans sur le visage tourmenté de Mel Gibson, mais une réelle qualité technique des éclairages et des lumières, à la fois dans le désert et dans les quelques séquences de nuit.
5
10
son
Aucune hésitation à avoir : foncez sur la VOST bien équilibrée et dotée d'une bonne directivité. La VF est très soignée en termes de casting mais les voix des personnages ont été très malencontreusement plaquées sur les voies avant, ce qui tue à la fois le naturel et assourdit considérablement les ambiances.
3
10
bonus
- Interviews de Jean-François Richet et Mel Gibson (9')
Un bonus court et un peu foutraque qui témoigne des conditions quasi-commando de tournage imposées par un petit budget mais aussi de l'entente chimiquement pure entre Jean-François Richet et la star avec laquelle il rêvait de tourner.
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