par Cédric Melon
05 octobre 2020 - 19h04

The Head

année
2020
Créateurs
InterprètesAlexandre Willaume, Katharine O'Donnelly, John Lynch, Laura Bach, Álvaro Morte
plateforme
genre
notes
critique
7
10
A

Cette nouvelle série espagnole tournée en angais, diffusée sur Canal+ et Canal+ Séries, est un thriller glacial qui ne manque pas de piquant. Quel dommage que le traitement visuel ne soit pas à la hauteur du scénario, singulièrement malin et prenant.


À la station de recherche Polaris VI située dans l'Antarctique, l'été touche à sa fin, l'hiver et sa nuit éternelle va bientôt commencer. Une nouvelle équipe de dix scientifiques prend la relève. Six mois plus tard, lorsque Johan, le chef des équipes, revient sur les lieux, sept personnes sont mortes, deux sont portées disparues et une a survécu. Avec l'aide de cette dernière, encore profondément traumatisée, il va tenter de comprendre ce qui s’est passé.


Impossible de ne pas penser à The Thing, le film culte de John Carpenter qui apparaît même dans le premier épisode de The Head via écran interposé. Mais la comparaison s’arrête vite là tant la série des frères Pastor capte davantange son ADN dans le style d'Agatha Christie plutôt que dans l’épouvante pure. Avec son rythme soutenu et oppressant, son intrigue particulièrement prenante, cette saison de six épisodes est un immense puzzle narratif ‑Cluedo géant, ça marche aussi‑ dont les indices sont fournis au compte‑gouttes par des scénaristes très inspirés. Avides de connaître la suite, on enchaîne non‑stop les épisodes jusqu'au final qui, une fois n’est pas coutume, est à la hauteur des promesses du début.

 

Avec son explication qui en surpendra plus d'un et son casting international composé d’actrices et acteurs confirmés, dont la Britannique Katharine O'Donnelly, le Danois Alexandre Willaume, l'Irlandais John Lynch, le Japonais Tomohisa Yamashita ou encore l'Espagnol Álvaro Morte (le « Profesor » de La casa de papel, El embarcadero), la série mérite largement le détour et passe pas loin du carton plein si ce n'étaient son traitement d'image atroce (fonds verts et fausse neige en veux‑tu en voilà) et sa réalisation insipide qui plombe littéralement certaines situations, qui auraient pu être exceptionnelles et terrifiantes si elles avaient été mieux exploitées, découpées et montées.

 

Malgré ces griefs, la série reste captivante grâce à son scénario délicieux signé David Pastor, Alex Pastor, David Troncoso et Iassac Sastre. Bravo à eux.

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streaming
cover
- de 12 ans
disponibilité
24/09/2020
image
1.85
HD 1 080p
16/9
bande-son
Anglais/Danois Dolby Digital 2.0
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
5
10
image

Au-delà du manque flagrant de budget de la série pour les décors extérieurs, on se demande vraiment s’il y avait un chef-opérateur sur le plateau. Ce n’est pas bien cadré, c’est moche et même parfois très « corporate ». Un côté artificiel des décors renforcé par un étalonnage approximatif et des couleurs ternes.

5
10
son

Le son n’est guère plus remarquable que l'image, il est même d’une platitude extrême avec très peu d’effets et de relief. Un peu plus de puissance et de richesse, un mixage plus abouti et quelques variations supplémentaires n’auraient certainement pas été de trop. Au moins les dialogues sont clairs.

0
10
bonus
- Aucun

La série a été tournée en Islande et aux Canaries, mais ça ne se voit pas vraiment. Un petit doc dans les coulisses n'aurait pas été pour nous déplaire.

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