par François Coulaud
19 avril 2022 - 16h02

This is Going to Hurt saison 1

année
2022
Créateur
InterprètesBen Shishaw, Ambika Mod, Michele Austin, Alex Jennings, Harriet Walter, Tom Durant Pritchard
plateforme
genre
notes
critique
8
10
label
A

Dans le Londres des années 2006, Adam Kay (Ben Whislaw), chef de clinique remplaçant en obstétrique, vit à plein ‑et mal‑ le dénuement de l’hôpital public britannique. Stressé par un travail surdimensionné, affligé d’une mère cassante (Harriet Walter) et insatisfait de voir si peu son compagnon Greg (Tom Durant Pritchard), Adam s’exaspère en prime de devoir terminer la formation d’une interne, Shruti (Ambika Mod). Celle‑ci est clairement de bonne volonté, mais pas assez énergique à son goût. Lors de l'examen d’une future maman un rien fumiste, Adam commet une grave erreur de jugement qui pourrait entraîner son licenciement et briser dans l'œuf la carrière de Shruti…


Le journal intime d’Adam Kay

Après des programmes populaires tels qu’Urgences, Grey’s Anatomy, Dr House ou Hippocrate, le neuf est‑il encore possible dans l’univers sériel médical ? Après avoir vu This is Going to Hurt, série diffusée sur Canal+ à compter du 31 mars et d'ores et déjà sur MyCanal, la réponse est un oui franc et massif !


This is Going to Hurt (littéralement « Ça va faire mal ») est adapté d’un livre autobiographique éponyme, journal intime d’Adam Kay racontant son entraînement médical de 2004 à 2010. En Grande‑Bretagne, le livre avait rencontré un joli succès et ouvert les yeux à nombre de lecteurs sur l’extrême précarité dans laquelle travaillent les médecins du service public britannique. Adam Kay, désormais devenu scénariste, a créé et écrit cette série.

 

Les forces de This is Going to Hurt sont multiples même si la première est évidente : son auteur sait de quoi il parle. Les incidents qu’il relate, aussi drôles, improbables ou tragiques qu’ils soient, sont tous inspirés d’une vraie pratique médicale. La série propose aussi un regard aigu ‑mais jamais misérabiliste‑ sur les affligeantes difficultés que rencontrent, aujourd'hui encore, les soignants dans les grandes démocraties occidentales.


Crédible et bien interprétée

Un autre atout va très vite apparaître au téléspectateur : This is Going to Hurt est une série extrêmement bien composée : crédible, elle chaloupe avec un brio bluffant entre humour noir et tragique. Et si cette danse entre rires et drames est si remarquable, c’est aussi par la grâce de ses interprètes.

 

Ben Whishaw, discret Q dans les derniers James Bond, déploie ici un jeu d’une grande richesse et s’avère un merveilleux émissaire pour les avanies écrites par le vrai Adam Kay. Whishaw est de plus bien secondé par la jeune comédienne Ambika Mod dont le personnage, amusant et pataud au début de la série, va connaître une profonde évolution au fil du programme. Ce duo trouve d'ailleurs de bons protagonistes secondaires interprétés notamment par Michele Austin, Alex Jennings et Ashley McGuire. Comme le héros et sa seconde, ces personnages ont, eux aussi, bien plus à offrir que ce que suggère le premier regard.


Entamée sur un tempo grinçant qui n’est pas sans rappeler M.A.S.H., This is Going to Hurt va peu à peu aller vers l’intime et le drame sans jamais perdre son ADN original. Il s’agit, sans aucun doute, d’une des meilleures séries de ce début d’année.

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test
streaming
cover
- de 12 ans
disponibilité
31/03/2022
image
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français Dolby Digital Plus 2.0
Anglais Dolby Digital Plus 2.0
sous-titres
Français, français pour sourds et malentendants
7
10
image

La photo concoctée par Benedict Spence et Nick Cooke n'est pas là pour faire joli mais clairement pour conférer au programme une tonalité documentaire. Les éclairages pisseux de l'hôpital sont 100% crédibles et oppressants à souhait. Mais même délibérée et authentique, la chose n'en est pas forcément plaisante à regarder.

 

Heureusement et malgré la « simple » HD, lors d'occasionnelles séquences hors milieu hospitalier (la « soirée de fiançailles », le bain impromptu entre Adam et Greg), les deux directeurs photo savent aussi ouvrir les diaphragmes et proposer de très jolis éclairages offrant une respiration tantôt festive, tantôt tendre aux téléspectateurs. 

5
10
son

Une piste son stéréo qui fait le job sagement, respecte bien les voix des interprètes mais ne propose pas beaucoup de surprises. On ne note vraiment qu'une spatialisation très correcte des ambiances.

0
10
bonus
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