Cette année, deux fabricants de téléviseurs ont opté pour un OS Android TV, Sony et TP Vision. La semaine dernière nous avons publié le test du
Sony KD‑55X8505C, un modèle très bien positionné en termes de rapport fonctionnalités‑qualités‑prix. Aujourd'hui, nous vous proposons de découvrir son équivalent signé TP Vision, le Philips 55PUS7600 proposé dans les magasins au prix indicatif de 1 799 € et qui a reçu l'Eisa Award 2015/2016 Best Buy TV, que l'on peut traduire comme le meilleur achat TV de l'année. Une sacrée récompense.
Ce spécimen
Ultra HD embarque un système de rétroéclairage
LED Edge et combine une gestion
Local Dimming avec un procédé Micro Diming Pro pour offrir un meilleur contraste mesuré et perçu.
D'autre part, il se démarque de la concurrence sur deux points importants, la présence d'une dalle 10 bits avec traitement interne 17 bits par couleur (technologie Color Boost) et une toute nouvelle version de l'Ambilight Spectra 3 XL, une technologie exclusive à la marque, mise en œuvre via des LED de couleur placées sur les côtés de l'écran, à l'arrière. Cette version compatible Ambilight +
Hue (pour piloter les ampoules colorées et connectées Philips), propose de nombreux réglages pour personnaliser les effets lumineux à vos goûts et votre humeur du moment, notamment un mode Game dynamique et immersif (en plus d'un Input Lag très faible), un mode Lounge pour créer une ambiance festive et haute en couleur lors de soirées ou encore un mode Music qui réagit en rythme aux mélodies diffusées. Bien sûr, l'Ambilight prend toujours en compte la couleur du mur arrière pour adapter la tonalité de la lumière d'ambiance, en phase avec les couleurs des images diffusées sur l'écran. Résultat, le spectateur ressent une impression d'image plus grande qu'elle ne l'est en réalité, et un contraste subjectif proche de la perfection. Bref, au final, un mode Ambilight toujours plus séduisant, presque addictif !
À savoir également, contrairement à la série 7 millésime 2014, le Philips 55PUS7600 propose une gestion du relief 3D active. Si certains amateurs de 3D peuvent le regretter, la technologie polarisée délivrant un spectacle largement plus confortable à l'ergonomie simplifiée (pas besoin de recharger les lunettes par exemple), d'un autre côté cela signifie également l'absence de dalles IPS, le plus souvent synonyme d'un meilleur contraste (ce qui est effectivement le cas, comme vous pourrez le découvrir plus en avant dans notre test). Autre belle surprise, et cela saute aux yeux à la première minute du déballage, TP Vision a revu la qualité de construction à la hausse avec un assemblage vraiment exemplaire et un coffre plus compact et étonnamment fin (1,7 cm d'épaisseur). Sans oublier le retour d'un système audio de qualité avec deux haut‑parleurs large bande alimentés par une amplification Class D de 2 x 15 W et la technologie Double Ring pour la membrane des HP qui améliore l'ampleur sonore et l'impact des basses fréquences. Résultat, le rendu audio est évidemment bien meilleur que sur un TV Philips de même catégorie de l'an dernier avec des voix soutenues, parfaitement intelligibles, plus de dynamiques et surtout, un rendu stéréophonique bien plus immersif ! Au passage, sachez que le 55PUS7600 est doté du
DTS Premium Sound
5.1 qui permet le décodage du DTS, mais aussi la gestion des flux
bitstream DTS 5.1 via la fonction
ARC et la sortie
optique.
Pour finir avec le design de ce téléviseur, ses pieds fins et en aluminium chromé se positionnent aux extrémités de la dalle, ce qui n'est pas toujours très pratique, car cela nécessite des meubles TV larges, mais TP Vision a pensé à tout puisque l'on trouve un emplacement au centre, compatible avec les pieds d'ancienne génération qui avaient également souvent l'avantage d'être rotatifs.
Le Philips 55PUS7600 est également bien équipé avec la présence du processeur vidéo
Pixel Precise Ultra HD Engine en charge de l'
Upscaling UHD et du traitement vidéo, une compensation de mouvement PMR 1400 et 3D Natural Motion et d'un mode Full Screen Gaming pour jouer à deux sur le même téléviseur tout en profitant chacun d'une image plein écran. Il intègre également un processeur Quad Core, les compatibilités
HBBTV,
Miracast,
HEVC, Google Cast, Cloud Explorer (Dropbox), Spotify Connect, Smart Screen et propose aussi un tas de fonctions sacrément pratiques comme le
Time Shifting, le PVR avec programmation d'enregistrements et possibilité d'enregistrer une autre chaîne que celle regardée grâce au double tuner.
Bref, il s'agit d'un modèle gavé de fonctionnalités en tout genre capables de répondre à toutes les attentes du consommateur, ou presque. Et si on ajoute à cela l'OS Android TV 5.1 Lollipop, les possibilités multimédia et Smart TV sont tout simplement énormes ! En effet, même si tout n'est pas encore parfait en termes de stabilité au pays de Google, et notre souhait d'un surcroît de puissance processeur, cet OS permet de profiter de centaines d'applications très intéressantes, notamment dans le secteur multimédia, Catch‑Up TV,
VOD, guide des programmes TV ou encore du jeu vidéo. D'autre part, il faut savoir que TP Vision travaille depuis 2014 sur l'intégration de l'OS Android TV sur ses châssis TV, et cela se voit, se ressent. L'interface est bien plus réactive et stable que sur les Android TV signés Sony (nous avons toute confiance en Sony pour qu'il rattrape son retard, mais force est de le constater que cette année, les TV Philips font mieux). De plus, le Philips 55PUS7600 embarque 16 Go de mémoire Flash intégrés (extensible via
USB jusqu'à 128 Go), pour l'installation des applications et services Android.
Cette interface utilisateur, très proche de l'expérience proposée sur smartphone ou tablette Android et quasiment identique à l'interface disponible sur les Android TV de Sony, offre des possibilités énormes et variées à travers moult applications et services. Mais le plus intéressant, c'est certain, concerne ce qui n'existe pas encore. À l'instar de ce qui s'est passé sur les périphériques mobiles, la bibliothèque d'applications va rapidement et grandement s'enrichir pour donner accès à des usages dont nous ne soupçonnons même pas, à l'heure d'écrire ces lignes, l'existence. En effet, la fonctionnalité Android TV dépasse tout ce que l'on connaît aujourd'hui des Smart TV avec un véritable ordinateur/smartphone/tablette intégré au sein du téléviseur. En attendant, de nombreuses applis très intéressants sont d'ores et déjà disponibles comme des jeux largement plus évolués qu'auparavant, divers systèmes « juke‑box » pour la gestion des jaquettes des contenus multimédias accessibles via
DLNA, plusieurs lecteurs multimédias comme VLC, Plex ou Kodi, plusieurs
EPG complets (voir plus bas), l'accès aux réseaux sociaux, à Google Play Store, à Google Play Film, à Google Play Music (plusieurs centaines d'applications en tout genre), à YouTube… Bref, les possibilités sont immenses !
Du coup, la gestion multimédia fait un bond en avant assez conséquent. En plus de la compatibilité multimédia du téléviseur proprement dite, qui est déjà remarquable avec la gestion d'un grand nombre de formats et codecs, chaque logiciel installé dispose de sa propre gestion multimédia. Ainsi, Kodi permet la lecture de tous les formats existant, comme les
MKV,
AVI, BDMV,
Iso,
DSD,
Flac,
M2TS… Sans oublier l'affichage des jaquettes des fichiers vidéo, ou l'installation de « skins » superbes (habillage de l'interface en fond d'écran). Le seul souci concerne l'audio : le signal est renvoyé systématiquement en
LPCM stéréo via ARC, que la piste soit DTS,
DTS‑HD ou
Dolby TrueHD, ou même DSD. Cependant, en utilisant le lecteur multimédia du TV (hors application via Android TV), le DTS et le
Dolby Digital sont bien véhiculés en bitstream jusqu'en 5.1.
L'environnement de cette interface, totalement nouveau, est moderne, dynamique et plus intuitif. Jugez plutôt, l'écran Android TV met en avant des propositions de programmes télé ou VOD en rapport avec vos goûts, l'accès à Netflix bien sûr (et ses contenus Ultra HD/
4K), plus les dernières applications ou jeux utilisés… Et ce n'est que le début, Android TV est amené à s'étoffer et sa stabilité à encore s'améliorer avec le temps. Mention spéciale pour les joueurs, on peut même connecter une manette de jeux Android. Bref, même sans
Blu‑Ray ou
DVD à regarder, il y a là de quoi se divertir ! Enfin, on trouve bien sûr un navigateur internet (Chrome), l'accès à tous les réseaux sociaux, Google Search (fonction de recherche vocale), et les paramètres du téléviseur.
Passons à la connectique qui rassemble quatre entrées
HDMI 2.0 compatibles
CEC et certifiées
HDCP 2.2. La gestion des fonctions
Deep Color et
xvYCC , des signaux
1 080p et
2 160p en 24, 50 et 60 im/s est de la partie. Enfin, l'une des HDMI est bien sûr dotée de la fonction ARC. Précision, on trouve un réglage HDMI dans le menu du TV pour optimiser la gestion des sources UHD en 60 im/s et 4:4:4 ou 4:2:2. Pour le reste, on trouve une entrée
YUV, une
péritel, un port
Ethernet et deux
ports CI+ associés à la certification
Canal Ready. On trouve également une entrée stéréo
RCA, une sortie audio numérique optique, un double tuner
DVB‑T2/
DVB‑S2 et
DVB‑C, une sortie casque et trois ports USB 2.0. À noter encore, les compatibilités WiDi,
Bluetooth,
Miracast et
Wi‑Fi Direct. Bref, une connectique très complète, même si l'on regrette l'absence de sortie Subwoofer et d'un port USB
3.0.
À noter, le Philips 55PUS7600 est capable de partager en
IP les chaînes de ses tuners DVB‑T2/S2/C. Pratique, par exemple, pour visionner ses programmes favoris sur un ordinateur distant (ou tout autre périphérique compatible) raccordé au réseau.
Précision importante, toute la connectique est orientée vers le côté gauche ou vers le bas du châssis du TV (à part l'entrée YUV) : un bon point dans le cadre d'une accroche murale. Toujours présents, un port USB Rec réservé à la fonction PVR (enregistrement des programmes télévisés ou téléchargements VOD sur un
HDD externe d'au moins 250 Go). Cette fonction est d'autant plus intéressante que ce téléviseur intègre un tuner satellite,
TNT et câble, associé à un
EPG propulsé par Gracenote avec les programmes consultables sur deux semaines, ce qui facilite la programmation automatique des enregistrements. Autre point fort de cet EPG, l'affichage des photos ou jaquettes des émissions et films, des synopsis, et d'infos diverses et liens sur les différents acteurs et réalisateurs afin de consulter leur profil sur Wikipédia.
Les deux autres ports USB sont dédiés à la lecture multimédia et la connexion d'un clavier ou d'une souris pour faciliter l'utilisation du moteur de recherche intégré ou des services internet. Concernant la prise en charge des fichiers multimédias (vidéos, musiques et photos) via USB, le système de fichiers
NTFS (en plus du
Fat32 bien sûr) est de mise, autorisant la gestion/stockage de vidéos de plus de 4 Go. Enfin, le Philips 55PUS7600 propose la fonction SimplyShare : il s'agit de l'appellation maison pour la fonction passerelle multimédia
UPnP (DLNA) autorisant la diffusion via
streaming de fichiers stockés sur un ordinateur, un disque dur
Nas ou autres serveurs raccordés au réseau domestique.
Terminons les présentations avec le packaging qui réunit deux paires de lunettes 3D actives (les lunettes SimulView pour jouer à deux en plein écran sont optionnelles) et une télécommande avec un clavier et un micro pour les recherches vocales (sur YouTube ou le navigateur internet par exemple), parfait compagnon de cette Android TV !