Aiguillonné par une concurrence prompte à réagir, le constructeur japonais Pioneer étend son offre de passerelles audio stéréo avec un modèle équipé d'un convertisseur numérique/analogique (Dac) sophistiqué, le Pioneer N‑50. De plus, la fonction Lecture réseau, ici extrêmement polyvalente, offre l'accès à la dématérialisation du signal sous toutes ses formes.
En premier lieu, le Pioneer N‑50 est donc un convertisseur numérique‑analogique (N/A) muni d’un Dac 192 kHz/32 bits de dernière génération et de deux entrées numériques, une
optique et une
coaxiale, afin d’améliorer les performances d’un petit lecteur de
CD audio, d’un lecteur de
DVD, de
Blu‑Ray ou d’une « box »
ADSL. Mais cette fonction de base n’est que la partie émergée de l’iceberg !
Doté de la fonction passerelle audio
UPnP (
DLNA), le Pioneer N‑50 est surtout capable de lire des fichiers
Wav,
Flac,
MP3,
AAC et
WMA stockés sur un disque dur
Nas ou sur un ordinateur connecté au réseau domestique, ou encore sur un périphérique
USB relié à son port USB Host de façade (compatible
Fat32 mais pas
NTFS). Rappelons, au passage, qu’il est parfaitement possible de se constituer soi‑même une bibliothèque de fichiers musicaux de qualité en copiant ses CD audio à l’identique sur un disque dur. Cette opération, que l’on peut réaliser à l’aide d’un programme de « ripage » tels que EAC (Exact Audio Copy) ou DBPoweramp, permet d’extraire le signal musical dans les meilleures conditions, sans erreurs de lecture, afin d’en profiter avec un lecteur réseau tel que le Pioneer N‑50 à travers une liaison réseau local (
Ethernet). Pour cela, il suffira de les stocker sur son ordinateur ou sur tout périphérique compatible avec la norme UPnP (DLNA) permettant au Pioneer N‑50 de jouer les plages d’un album, compressé ou non, comme on le ferait avec un simple lecteur CD audio.
Comme la plupart de ses concurrents, le Pioneer N‑50 n’est pas forcément dépendant d’un câble Ethernet pour être raccordé au réseau local. Le constructeur japonais propose en effet un adaptateur
Wi‑Fi/
Ethernet (Pioneer AS‑WL300) optionnel. Ce dernier permet aussi de profiter de la certification
AirPlay. Il existe même un adaptateur
Bluetooth (Pioneer ASBT2) pour communiquer avec un smartphone ou une tablette idoine. On peut également s’en servir comme d’une carte son externe en le connectant tout simplement via USB à son ordinateur, pour profiter au mieux de la bande‑son d’un film ou d’un contenu internet. Enfin, si le Pioneer N‑50 n’est pas équipé d’un tuner FM, sa connexion réseau lui ouvre les portes des
Webradios à travers le service vTuner offrant plusieurs milliers de radios partout dans le monde. À noter encore, en marge de sa sortie analogique
RCA, le Pioneer N‑50 est également équipé de deux sorties numériques ‑optique et coaxiale‑ qui permettront de l’exploiter simplement comme une plateforme multimédia avec un convertisseur N/A externe encore plus performant que celui intégré.
Évidemment, ce florilège de fonctions appelle une interface utilisateur à la hauteur. Cela ne semble pas être tout à fait le cas au premier abord, compte tenu de la petite télécommande peu pratique livrée avec l’appareil. Fort heureusement, Pioneer profite de la compatibilité du N‑50 avec les appareils Apple pour lui offrir une application iPod/iPhone (et iPad en petite taille) téléchargeable gratuitement depuis l’Apple Store. Cette dernière permet d’exploiter la machine, et notamment sa fonction de lecteur réseau, bien plus facilement qu’avec la télécommande, même s’il existe un temps de latence un peu pénible lorsqu’il s’agit de retrouver un fichier audio dans une audiothèque constituée de plusieurs milliers d’albums. Messieurs les ingénieurs, il faudra intégrer une recherche abécédaire à la prochaine version de votre logiciel ! En attendant, on se console en applaudissant le bel écran
LCD couleur de la façade, où la pochette et toutes les informations du disque en cours de lecture sont affichées.
Un mot, enfin, pour évoquer la qualité de fabrication remarquable du Pioneer N‑50 : le constructeur japonais n’a pas lésiné sur les moyens en le dotant notamment de deux transformateurs indépendants pour la partie analogique et numérique. Le filtre numérique maison permet aussi de profiter au mieux du convertisseur 32 bits en suréchantillonnant systématiquement les fichiers
Wav et
Flac en 192 kHz/32 bits et en 48 kHz/32 bits ceux
MP3,
LPCM,
AAC et
WMA. Un bel effort pour une machine vendue à un prix encore réaliste, compte tenu de ses performances…