Blu‑Ray France

La rédaction d’AVCesar.com a réussi à se procurer quelques chiffres de vente du marché Blu-Ray français. Ils attestent, pour le moins, le caractère encore (toujours, diraient certains !) confidentiel du marché.
Les ventes de disques Blu-Ray représentaient 81 000 unités en janvier 2008, soit en pleine guerre des formats Blu-Ray/HD DVD, pour atteindre 130 000 unités en septembre. Le chiffre du mois d’octobre est également connu : 140 000 disques bleus écoulés. Le seuil du millionième Blu-Ray vendu en France vient d'ailleurs d’être franchi. Reste que cela ne fait même pas un coefficient 2 entre janvier et novembre… Alors que penser de ces chiffres ?
Certes, la pente est positive. Mais elle l’a toujours été depuis les débuts du Blu-Ray. C’est finalement normal pour un nouveau secteur de marché. C'était le cas du HD DVD, abandonné par Toshiba alors qu’il connaissait une croissance de ses ventes. Celles-ci n’étaient juste pas assez fortes pour augurer des lendemains qui chantent, surtout après la défection de Warner.
Car un marché s’évalue toujours en perspective. Constructeurs, éditeurs, distributeurs ou revendeurs, tous peuvent accepter de perdre de l’argent au lancement d’un produit (c’est moins vrai pour les distributeurs et les revendeurs…), s’ils estiment en gagner énormément plus tard, une fois le marché établi.
Or, force est de constater que l’arrêt du HD DVD n’a pas vraiment profité au Blu-Ray. La hausse des ventes attendue du format bleu n’a encore pas eu lieu. À tel point que l’organisme US Nielsen, spécialiste des études de marché, annonce que l’objectif commercial du Blu-Ray pour 2008 sur le territoire américain (pourtant prudent avec 1 milliard de dollars de recettes) sera loin d’être atteint, d’environ 25 %. Et encore, Nielsen se base sur une fin d’année en fanfare pour le Blu-Ray, hypothèse que l’on sait d’ores et déjà remise en cause avec la crise économique.
États-Unis/France, même remarque, le Blu-Ray éprouve les pires difficultés à convaincre les consommateurs. Mais ce n’est pas parce qu’il a connu jusqu’alors un relatif échec, que tout est perdu pour lui. Il garde encore toutes ses chances de s’imposer comme le format haute définition de masse, surtout avec les baisses de prix programmées des platines Blu-Ray et les commercialisations prochaines d’énormes blockbusters tels Batman, the Dark Knight, Hancock ou encore Wall-E. À suivre, donc.