Moins de 2 000 €, un tout petit peu moins d’un mètre vingt de diagonale, une résolution native de 1 920 x 1 080 pixels, les six écrans ici présents répondent tous, bien sûr, au label HDTV 1 080p. On retrouve parmi eux cinq modèles LCD et un plasma. Ce dernier est d’ailleurs signé Panasonic, un fervent défenseur de cette technologie pour les grands écrans. Vous allez le constater, au fur et à mesure de ce comparatif, et malgré les apparences, la technologie plasma a encore pas mal de choses à dire, en dépit de la montée en puissance du LCD.

Concernant le ratio de contraste, sur le papier, tous ces écrans sont quasiment sur un pied d’égalité. En effet, pour les modèles LCD il s’agit bien évidemment d’une valeur dynamique, souvent artificiellement gonflée. Inutile donc de comparer les différents modèles sur ce critère. Nous l’avons expérimentée, cette information n’est absolument pas corrélée au réel comportement des écrans dans les noirs et les basses lumières. On ne cesse de le répéter, ces données ne veulent plus rien dire !

En revanche, sur les critères de l’angle de vision (qualité d’image hors axe) et de l’homogénéité (différence entre le centre et les bords de l’image dans l’axe et hors axe) de la dalle, il y a des choses à dire, voire à redire… Pour commencer, sachez que la technologie LCD est, sur ces sujets, battue à plate couture par l’unique représentant plasma. C’est simple, le Panasonic enterre tout le monde… Ensuite, le meilleur des modèles LCD est le Sharp, suivi de près par le LG puis le Philips. Le Samsung et le Sony sont curieusement à la traîne, notamment en homogénéité : des taches plus claires apparaissent à l’écran sur une image noire… Ces deux marques nous avaient pourtant habitué à beaucoup mieux !
Reste qu’hors axe, sur tous les téléviseurs de notre sélection, hormis le plasma, les noirs s’affadissent et l’image perd un poil en contraste. Mais au moins les couleurs demeurent.

Concernant les reflets visibles à l’écran, particulièrement gênants dans une pièce lumineuse, il existe ici trois écoles. Celle des dalles mates chez Philips et LG : irréprochable. Celle des dalles brillantes, chez Panasonic et Samsung : largement critiquable. Et celle des dalles satinées, chez Sharp et Sony : intéressante… Si les dalles mates sont pour ainsi dire insensibles aux reflets, elles ôtent à l’image le côté cristallin des dalles brillantes. En revanche, ces dernières accusent irrémédiablement le coup dès qu’un rayon de soleil vient frapper l’écran. Du coup, les dalles satinées s’avèrent un bon compromis entre qualité d’image et atténuation des reflets. À noter, sur le Panasonic en présence par exemple d’un sous-titre blanc sur fond noir, un phénomène d’écho apparaît, particulièrement marqué si le spectateur se trouve hors axe.