
- Système antireflet Oled Glare Free 2.0 incroyablement performant
- Impressionnant processeur NQ4 AI Gen 3
- Pic lumineux à 2 112 vrais nits
- Image SDR et HDR au top
- Dalle QD Oled 3e génération
- Design magnifique
- Input Lag très faible (4,7 ms en 4K/144)
- Fonction OTS+ efficace
- Télécommande à batterie solaire
- Fonction Q-Symphony
- Smart Hub complet, réactif et stable
- HDMI 2.1 (VRR, ALLM, eARC, 165 Hz), FreeSync Premium Pro et G‑Sync
- Compatibilité 165 Hz
- Choix d'un Tone Mapping statique ou dynamique
- Mode Jeu 21/9 ou 32/9
- Pas de HDR Dolby Vision
- Pas de gestion du DTS
- Ergonomie télécommande malaisée (petits boutons, gros doigts s'abstenir)
Ce banc d’essai, comme d'habitude, a été réalisé avec Cédric Louis, calibreur certifié ISF, THX Level II et PVA (Professional Video Alliance) de son état. Nous avons donc utilisé des appareils de mesure de haute précision ‑et dernier cri‑ comme un Colorimètre Klein K‑10, un spectroradiomètre Jeti Spectraval 1511 HiRes (2 nm), un générateur de mire UHD HDR10 et HDR Dolby Vision Murideo Seven‑G 8K, le tout avec les logiciels Calman Ultimate et ColourSpace. Pour résumer, ces équipements professionnels (plusieurs dizaines de milliers d'euros à l'achat pour cette configuration) sont les seuls capables d'indiquer le véritable potentiel d'un diffuseur grâce à leur précision exceptionnelle. Notamment pour mesurer avec justesse un téléviseur en sortie de carton et constater que le Samsung TQ55S95F, même s'il fait preuve de réglages extrêmement satisfaisants au premier allumage, peut encore faire mieux après un calibrage fin SDR et HDR permettant de jauger ses réelles capacités.

Évolution des séries Samsung S95B, S95C et S95D d'obédience Oled apparues en 2022, 2023 et 2024, la série Samsung S95F est l'occasion pour le groupe coréen de démontrer tout son savoir‑faire technologique en la matière avec près de 2 112 nits au compteur, en plus de contrer LG et sa série G5 dotée elle aussi d'un important pic lumineux grâce à l'utilisation du procédé Oled Primary RGB Tandem (MLA 3.0). À savoir, contrairement à 2024 où les TV Samsung S95D, en l'absence de renouvellement de la série TV Oled premium A95L de Sony, étaient les seuls spécimens à faire appel à la troisième génération de la technologie QD Oled développée par Samsung Display, les téléviseurs Samsung S95F équipés de la dernière déclinaison du procédé QD Oled (évolution de la troisième génération) cohabiteront en 2024 avec les TV Sony Bravia 8 II dotés de la même technologie. La compatibilité 165 Hz est au menu via des connecteurs HDMI 2.1 40 Gbps compatibles DSC (Display Stream Compression).

Samsung TQ55S95F, zoom sur le design
Le design des TV S95F, identique à celui des S95D, reste splendide. Avec le boîtier One Connect déporté ou enchâssé dans le support du pied, la finesse de l'écran est extrême, quelques millimètres seulement, sur toute sa hauteur (cf. cinquième photo ci‑dessous). Le pied, constitué d'une feuille de métal, est idem à celui des modèles S95D et l'encadrement de la dalle est des plus fins. L'allure générale est vraiment splendide avec une belle impression de légèreté.
Comme l'an passé, la nouveauté esthétique essentielle des TV S95F, c'est l'utilisation d'un filtre antireflet dénommé Oled Glare Free 2.0, évolution notable du Glare Free apparu en 2024 sur les diffuseurs S95D. Sans équivalent sur le marché, son efficacité est tout simplement phénoménale et permet d'utiliser le Samsung TQ55S95F au milieu d'une pièce dotée de fenêtres sur tous les côtés sans jamais souffrir d'un reflet sur son écran. C'est totalement bluffant, plus efficace encore que le revêtement Moth Eye proposé par Philips sur une de ses séries TV au début des années 2010. Si jusqu'alors, les téléviseurs Oled étaient tous architecturés à partir de dalles de type miroir, c'est désormais une histoire révolue. Et comme le seul défaut du film Glare Free originel, des noirs moins denses que sur un écran à dalle brillante en condition lumineuse, a été corrigé, le résultat est tout bonnement bluffant (cf. notre actualité Samsung TV Oled & Mini LED 2025, zoom sur le revêtement antireflet Glare Free 2.0). Terminé les reflets à l'écran qui ont une facheuse tendance à gâcher l'immersion du téléspectateur dans un film, une série, un jeu vidéo…

Pour le reste, nous retrouvons évidemment tous les réglages habituels : choix du mode Image (Dynamique, Standard, Cinema et Filmmaker Mode plus un mode Jeu pour réduire l'Input Lag), Rétroéclairage, Contraste, Luminosité, Couleur, Netteté, Gamma… On retrouve le choix d'un Tone Mapping statique ou Actif (cf. plus bas notre section Traitements Image et Input Lag) nauguré l'an passé, ce qui autorise un calibrage ultrafin du téléviseur, dans le strict respect de la courbe EOTF et des intentions créatives du réalisateur ou directeur photo. Le paramètre de Réduction du bruit remplace toujours tous les réducteurs de bruit, avec la possibilité de le désactiver, de le régler sur Bas ou Auto.

Smart TV Tizen 9.0 (One UI)
Au chapitre des nouveautés encore, il faut signaler la nouvelle l'interface Tizen 9.0, dénommée aussi One UI, qui fête son dixième anniversaire et intègre à cette occasion de nouvelles fonctionnalités d'intelligence artifcielle (voire plus bas le paragraphe Samsung TV, fonctionnalités IA). Autre évolution de One UI, une ergonomie qui se rapproche de celle des smartphones Galaxy de la marque : vignettes des contenus plus grandes, logo des chaînes arrondies… Toutes les applications indispensables sont présentes et de nouvelles arrivent régulièrement. On peut signaler les applications de box dématérialisées (cf. notre mini‑dossier Smart TV Samsung 2018 à 2022, cap sur les box TV dématérialisées) ou encore le Smart Gaming Hub qui permet de jouer aux meilleurs titres du moment sans consoles ni PC Gaming (applications Xbox, GeForce Now…, cf. notre mini‑dossier Les Smart TV Samsung 2022 dématérialisent les PC et consoles).
La gestion de profils (associée aux comptes des membres d'un foyer) permettant de personnaliser l'interface du téléviseur selon les souhaits de chacun, sans oublier des recommandations de contenus liées aux goûts des uns et des autres (cf. photo ci‑dessous) est bien sûr toujours de mise. Idem pour les trois onglets en surimpression de l'image principale, Pour vous, Direct et Applis. Le premier sauvegarde la/les dernière(s) source(s) utilisée(s) et les contenus recommandés. Le deuxième donne accès aux contenus en direct et à l'EPG. Le troisième n'est autre que la boutique d'applications. À savoir, en 2025 comme en 2024, les recommandations concernent les contenus audiovidéo mais aussi les jeux vidéo (Gaming Hub).

On retrouve aussi dans la barre verticale de navigation le menu Daily+ pour un accès direct au Dashboard SmartThings (pour connecter et contrôler facilement et rapidement les appareils Smart Home du foyer), et au mode Workspace pour se connecter aisément à un PC distant ou à Microsoft 365 afin de disposer d'un poste de télétravail directement via le téléviseur. L'assistant vocal Bixby est toujours disponible et progresse sensiblement cette année sur son aspect conversationnel, de même pour Amazon Alexa (Google Assistant est toujours absent, cf. notre actualité Samsung Smart TV, Google Assistant bientôt indisponible…). Et il est possible de switcher aisément de l'un à l'autre via le menu. La série Samsung S95F est compatible avec les codecs AV1 et VP9. Au menu de la connectivité, il faut citer la fonction Wi‑Fi 5, les compatibilités Bluetooth 5.3 et AirPlay 2 plus de nombreuses fonctionnalités de communication ou la possibilité de travailler sur ces documents Microsoft via le Cloud sur l'écran TV.

La fonction SmartThings est donc toujours de la partie. La plateforme IoT (Internet of Things ou internet des objets) du groupe est compatible Android/iOS et avec plusieurs centaines appareils d’autres marques (caméras de surveillance type Arlo, enceintes intelligentes type Amazon Echo, lumières connectées type Philips Hue, serrure connectée…). Les Smart TV Samsung sont ainsi capables de s’insérer dans les écosystèmes interactifs les plus actuels avec un atout de taille, directement lié à leur ADN, la possibilité d’afficher sur leur écran moult informations : le visage de la personne qui vient de sonner à la porte d’entrée, le contenu du réfrigérateur Samsung Family Hub, les notifications de l’aspirateur robot ou encore du lave‑linge lorsque le cycle de nettoyage ou de lavage est terminé. Le téléviseur devient ainsi l’interface privilégiée d’accès aux fonctionnalités que proposent les équipements Smart Home.
On peut encore citer la fonctionnalité Expert Calibration (cf. notre actualité CES 22 > TV Neo QLED Samsung 2022, Intelligent Calibration via Samsung Galaxy ou iPhone) et une télécommande toujours solaire et compacte capable, en 2025 toujours, d'être rechargée par RF (radiofréquence). Ainsi, la zappette profite du Wi‑Fi de votre box pour se recharger en permanence. Pour connaître plus en détail encore les spécifications des TV Samsung S95F, vous pouvez consulter le rappel de leurs caractéristiques techniques, plus bas.

Samsung TQ55S95F, gaming
En 2025, la Game Bar des Smart TV Samsung autorise toujours une immersion accrue du joueur dans l'action. Ainsi, le TV sélectionne automatiquement les réglages audio‑vidéo adéquats selon la nature du jeu affiché : RPG, Sports, FPS, RTS. Si en présence d'un jeu de football, les ambiances sont privilégiées, avec un FPS, l'accent est mis sur les détails sonores qui pourraient trahir la présence ou le déplacement d'un ennemi. De même, la minimap est détectée automatiquement et peut être placée dans l'écran selon ses désirs.
Présents également, les modes d'affichage 16/9, 21/9 ou même 32/9 (Super Ultra Wide Game View et fonction Mini Map Zoom, cf. notre actualité Les Smart TV Samsung 2022 dématérialisent les PC et consoles) pour les amateurs de jeu vidéo avec le raccordement d'un PC et le mode Game Motion Plus. Pour rappel, ce dernier (adapté au jeu vidéo comme son nom l'indique) est très intéressant puisqu'il permet d'activer le procédé compensation de mouvement du TV avec les jeux tout en conservant un Input Lag assez faible.

Pour le reste, de nouveaux services Cloud Gaming sont présents sur le Gaming Hub Samsung, par exemple Xbox Game Pass, Luna et Boosteroïd (cf. photo ci‑dessus), et les jeux les plus utilisés sont désormais accessibles directement depuis la page d'accueil du TV. Dernière précision, les quatre connecteurs HDMI 2.1 (VRR, ALLM, 4K/165, eARC) gèrent parfaitement le FreeSync Premium Pro (soit jusqu'en 120 Hz/HDR) mais aussi le G‑Sync même si ce n'est pas « officiel ».
Samsung TQ55S95F, Vision AI
En 2025, le constructeur coréen introduit son concept Samsung Vision AI qui traduit une intégration sensiblement plus poussée de l'intelligence artificielle dans ses téléviseurs. Surtout présente pour améliorer la qualité de l'image et du son, l'IA concerne déormais l'ergonomie. Pour faire, Samsung indique que ses téléviseur jusqu'alors connectés sont aujourd'hui intelligents.

Pour preuve, les fonctions Live Translate et Click to Search. La première (cf. photo ci‑dessous) permet de regarder les contenus de la TNT avec les sous‑titres de son choix parmi six langues étrangères (allemand, anglais, coréen, espagnol, françai et italien) destinées à être enrichies par la suite. Idéal pour apprendre une langue étrangère ou pour recevoir la famille ou des amis originaires d'un pays idoines ne connaissant pas la langue française.

La seconde (cf. photo ci‑dessous), active sur la TNT et les chaînes Samsung TV Plus, permet à l'instar des possibilités offertes sur smartphones (avec Circle to Search par exemple), d'en savoir plus très facilement (bouton Étoiles de la télécommande) sur le contenu affiché à l'écran, sur les acteurs, ou pour découvrir d'autres contenus en rapport avec ces acteurs et la thématique présente à l'écran. Le tout à travers une fenêtre verticale apparaissant sur le côté droit de l'image.

On peut aussi citer le mode AI Optimisation qui, en fonction de la nature du sontenu affiché à l'écran (sport, film, news…) va automatiquement appliquer les réglages préférentiels auparavant choisis par l'utilisateur. Il suffit donc de procéder au praramétrage fin de son TV une bonne fois pour toutes et d'en profiter par la suite. Plus besoin par exemple de régler différemment la compensation de mouvement en fonction d'un match de football ou d'une série TV, le TV Samsung s'en charge pour vous. Même chose pour les jeux vidéo, le téléviseur reconnaît le type de jeu affiché et procède automatiquement aux meilleurs réglages. En revanche, ce choix du mode AI pour l'image est parfois instable. Ce dernier change en effet d'un mode Image à un autre sans raison, nous l'avons remarqué sur les signaux streaming ou Blu‑Ray 1 080i, une mise à jour serait bienvenue pour gérer ce petit souci.
À signaler encore une nouvelle fonctionnalité qui plaira à tous les amateurs de calibrage, il est possible d'ajuster la taille et la transparence des menus sur l'écran pour ne pas affecteur les mesures. Mieux encore, les cinq derniers paramétrages les plus usités sont désormais épinglés automatiquement dans le menu, pour un accès rapide. Alors certes, ça ne changera pas la vie de l'immense majorité des consommateurs mais pour nous qui passont notre vie à naviguer dans les menus, ça change tout, ou presque. Un grand merci, donc, à Samsung de la part des testeurs et calibreurs.
- référence Samsung TQ55S95F
- type Oled
- diagonale de l'image 55'' (140 cm)
- standard Ultra HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- hdr HDR10, HDR10+, HDR HLG
- réception Télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 4 HDMI 2.1 compatibles HDCP 2.3, CEC dont 1 eARC, 2 ports USB 2.0, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, boîtier One Connect
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60/120/144), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120/144)
- multimédia MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, DivX (Ultra HD), WMV (Ultra HD), Mpeg2 (Ultra HD), Mpeg4 (Ultra HD), MKV (Ultra HD), TS (Ultra HD), HEVC, VP9, Jpeg, AV1
- usage Télécommande préprogrammée et solaire, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
- image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), choix du Tone Mapping, réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
- smart tv One UI Tizen, lecteur multimédia, enregistreur, navigateur Internet, Wi-Fi ac, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.3, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV, accès Web, mode Super Ultrawide GameView, SmartThings, Live Translate, Click to Search
- son 4.2.2, 70 W (4 x 7,5 W + 2 x 10 W pour les HP Height + 2 x 10 W pour les basses), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC, Adaptive Sound, égaliseur, AVL
- consommation 250 W en SDR, 379 W en HDR (0,5 W en veille, mode réseau désactivé)
- dimensions (l x h x p) 1 224 x 771 x 268 mm (avec le pied)
- poids 23,9 kg
Cette année encore, l'un des opposants du Samsung TQ55S95F se trouve chez son concurrent national avec le LG OLEDG5 aussi bien sur le plan pécuniaire que des performances. Les séries S95F et G5 sont en effet capables de proposer un important pic lumineux (2 112 nits mesurés sur le 55S95F et aux alentours de 2 100 nits sur le LG OLED55G5), la première avec la technologie QD Oled, la seconde avec le procédé MLA 3.0 et la dalle Oled Primary RGB Tandem.
Il faut aussi mentionner le Panasonic TV-55Z95B équipé de la même dalle Oled Primary RGB Tandem (Meta 3.0) que celle des LG G5 mais à la sauce Pana. Comprenez par-là associée à l'exceptionnel système de dissipation thermique des téléviseurs premium du constructeur japonais structuré à partir d'une plaque en auminium et du procéde ThermalFlow.
Un mot sur les TV Mini LED qui proposent, pour un tarif toujours sensiblement plus abordable à diagonale équivalente, des performances encore plus impressionnantes en luminosité, en revanche encore moins-disants en densité des noirs. Hisense, LG, Panasonic, Philips, Samsung, Sony et bien sûr TCL (l'inventeur de la technologie) proposent de tels spécimens.
- référence Samsung TQ55S95F
- type Oled
- diagonale de l'image 55'' (140 cm)
- standard Ultra HD
- résolution native 3 840 x 2 160 pixels
- hdr HDR10, HDR10+, HDR HLG
- réception Télétexte, PAT, PIP, PAP, Infos+, EPG, TNT/SAT/Câble (double tuner HD et UHD, chaînes payantes via CI+)
- connectique 4 HDMI 2.1 compatibles HDCP 2.3, CEC dont 1 eARC, 2 ports USB 2.0, 1 port CI+, 1 port Ethernet, 1 sortie optique, boîtier One Connect
- compatibilité NTSC (480i, 480p), Pal (576i, 576p), HD (720p/50, 720p/60, 1 080i/50, 1 080i/60), Full HD (1 080p/24/50/60/120/144), Ultra HD (2 160p/24/30/50/60/120/144)
- multimédia MP3, WMA, AAC, Ogg, Flac, DivX (Ultra HD), WMV (Ultra HD), Mpeg2 (Ultra HD), Mpeg4 (Ultra HD), MKV (Ultra HD), TS (Ultra HD), HEVC, VP9, Jpeg, AV1
- usage Télécommande préprogrammée et solaire, capteur de luminosité, CEC, Auto Lipsync, xvYCC, Deep Color, Super 4/3, 4/3, 14/9, 16/9, Zoom Letterbox, Zoom Letterbox sous-titres, Zoom 2.35 (4/3, 16/9, HD), Overscan
- image Espace couleur (couleurs primaires + couleurs secondaires), balance des blancs paramétrable (20P), choix du Tone Mapping, réglage de gamma (préréglage), renforcement du contraste (dynamique), désentrelacement (vidéo/film) automatique, réducteurs de bruit (D NR, Mpeg NR)
- smart tv One UI Tizen, lecteur multimédia, enregistreur, navigateur Internet, Wi-Fi ac, UPnP (DLNA), Bluetooth 5.3, HBBTV, Podcast, Webradios, WebTV, accès Web, mode Super Ultrawide GameView, SmartThings, Live Translate, Click to Search
- son 4.2.2, 70 W (4 x 7,5 W + 2 x 10 W pour les HP Height + 2 x 10 W pour les basses), PCM, Dolby Atmos, Dolby Digital, Dolby Digital Plus, HE‑AAC, ARC, eARC, Adaptive Sound, égaliseur, AVL
- consommation 250 W en SDR, 379 W en HDR (0,5 W en veille, mode réseau désactivé)
- dimensions (l x h x p) 1 224 x 771 x 268 mm (avec le pied)
- poids 23,9 kg
Après un calibrage fin, l'image proposée par le Samsung TQ55S95F est incroyablement splendide en SDR, soit via une chaîne TNT ou en présence d'un disque Blu‑Ray. Grâce au rendu des noirs absolument parfaits (technologie auto‑émissive), la dynamique de l'image est réellement exceptionnelle. Et si la luminosité est cette année encore en dehors des clous car trop importante en SDR (cf. nos benchmarks en fin de banc d'essai ou accessibles directement via le menu présent à gauche), ça passe plutôt bien au final avec un rendu dynamique et flatteur.

Mais, une fois de plus, c'est en présence d'un signal HDR que le Samsung TQ55S95F révèle tout son potentiel, énormissime cette année avec un pic lumineux frôlant les 2 112 nits (label Oled HDR Pro). En présence de cette luminosité, les noirs abyssaux de la technologie Oled procurent une dynamique exceptionnelle. De même, les performances du TV en matière de Color Volume, l'un des meilleurs jamais mesurés dans notre laboratoire de test) lui permettent d'afficher une image aux couleurs riches, soutenues, pour un résultat incroyable à l'écran. Un vrai feu d'artifice de couleurs, de lumières (spéculaires étincelants) pour une lisibilité accrue et une impression de netteté décuplée. Les disques 4K Ultra HD Blu‑Ray trouvent ici un diffuseur de choix pour exploiter leurs caractéristiques, idem pour le jeu vidéo avec une « gouache » inédite sur Oled. Forza Horizon 5 sur Xbox Serie X ou encore God of War : Ragnarökt sur PS5 offrent une véritable féerie pour les yeux. Pour faire simple et court, le Samsung TQ55S95F nous a procuré sans aucun doute la plus belle image du moment disponible sur le marché grand public, technologie LED, Mini LED et Oled confondues (les écrans Micro LED n'entrent pas en ligne de compte).
Nouveau en 2025, la fonction Remasterisation HDR Pro pour obtenir un rendu HDR à partir d'un signal SDR. Une fois enclenchée, le résultat à l'écran est visible sans toutefois d'effet « waouh ». Son activation peut cependant s'entendre dans un environnement lumineux par exemple, à l'instar d'un mode ISF Jour. Ainsi, la lisibilité de l'image progresse, c'est plus agréable à regarder (cf. photo ci‑dessous).

Dernière précision, en mode HDR en présence d'un film lumineux ou d'un jeu gorgé de couleur et de lumière, le téléviseur chauffe. Rien d'inquiétant, mais le phénomène est sensiblement plus important que l'an passé avec un spécimen S95D. La rançon des performances hors norme du Samsung TQ55S95F en matière de pic lumineux. Il faut le savoir.
Samsung TQ55S95F, traitement vidéo NQ4 AI Gen 3
Le processeur des écrans Samsung S95F est une évolution sensible de celui des téléviseurs de la série Samsung S95C millésime 2024. De vingt modules Deep Learning (réseau neuronal), spécialisés chacun dans une tâche spécifique (les textures, les visages, les paysages…), il en compte dorénavant 128 ! Le résultat à l'écran est évident avec une netteté de tous les instants, quelle que soit la nature des images affichées. On retrouve aussi la fonctionnalité Real Depth Enhancer en provenance des TV LCD de la marque, en plus d'une vélocité jusqu'à deux fois plus importante.

Le téléviseur choisit donc d’appliquer seul, et en temps réel, le meilleur procédé de mise à l’échelle de l’image parmi sa bibliothèque d'algorithmes d’Upscaling optimisés (cf. illustration ci‑dessous), pour les sources SD et HD. Au final, l’image mise à l’échelle Ultra HD 4K apparaît encore plus détaillée, notamment dans les parties comptant de nombreuses textures. Plus rapide et mieux armée, la puce NQ4 AI Gen 3 affiche un résultat vraiment probant.

Samsung TQ55S95F, section sonore
Pas de changement au chapitre sonore, comparé aux références S95D de l'année passée, avec la présence du système OTS+ (Object Tracking Sound+) qui compte un total de huit HP (système 4.2.2) pour une puissance totale délivrée de 70 W (3 x 10 W + 2 x 10 W pour les canaux Hauteur des bandes‑son Dolby Atmos + 2 x 10 W pour les basses). Pour rappel, le système OTS+ a pour but de « coller » le son des objets à leur mouvement dans l'image pour un meilleur réalisme (cf. photo ci‑dessous) et ça fonctionne plutôt bien. À noter aussi la fonction Q‑Symphony qui consiste, en présence d'une barre de son Samsung Q‑Series 2020, 2021, 2022, 2023, 2024 et 2025, à profiter des haut‑parleurs du téléviseur en plus de ceux de la barre sonore pour magnifier la reproduction sonore, son ampleur et sa spatialisation. La barre de son profite toujours des importantes ressources processeur du téléviseur pour optimiser le calibrage et le rendu sonore. Là encore, ça marche.

Les TV Samsung S95F bénéficient toujours de la compatibilité Dolby Atmos. Celle‑ci est également de mise via la fonction Q‑Symphony. Plus fort, les pistes Dolby Atmos sont décodées à travers la barre de son même si cette dernière est connectée sans‑fil au téléviseur. Ça marche là encore très bien avec une scène sonore 3D réussie (en fonction des capacités de la barre de son bien sûr) même si, il faut le préciser, le signal transitant entre le TV et la barre sonore est dans cette configuration compressé.

Samsung TQ55S95F, le meilleur des TV Oled
Vous le constatez (cf. notre batterie de mesures plus bas), le Samsung TQ55S95F s'avère d'emblée comme le Must des TV Oled. Le téléviseur Samsung fait en effet mieux que n'importe quel TV Oled du marché : pic lumineux, Color Volume, traitement vidéo ou filtre anti‑reflet. Avec au final une image affichée incroyablement colorée, lumineuse et pêchue, en un mot inédite sur un diffuseur Oled. Certes, il reste étranger au HDR Dolby Vision mais ses performances en la matière lui permettent d'afficher un tel contenu dans les meilleures conditions, c'est‑à‑dire capable de soutenir la comparaison avec les meilleurs diffuseurs labelisés Dolby Vision.

Si la gestion d'un signal SDR est tout bonnement parfaite avec une qualité de restitution à l'écran qui fait honneur à la TNT, aux DVD et surtout aux Blu‑Ray, on le répète c'est surtout avec des contenus HDR (galettes 4K Ultra HD Blu‑Ray, jeu vidéo consoles ou PC Gaming, sélection de contenus YouTube…) que le 55S95F explose littéralement les rétines. En effet, jamais un signal HDR n'aura été autant sublimé sur un diffuseur Oled. Cela s'explique par la capacité des TV S95F à profiter du meilleur des deux mondes, d'un côté un noir absolu et de l'autre un pic lumineux proche de 2 112 nits (tenu dans le temps surtout), soit supérieur d'environ 23% aux S95D de l'an dernier, sans oublier un très large Color Volume, les seuls modèles dans ce cas sur le marché.
Bien sûr, le Samsung TQ55S95F excelle aussi dans le cadre d'une utilisation plus professionnelle tel un moniteur informatique (génial la fonction Multiview autorisant l'affichage de deux sources différentes : ordinateur et streaming ou navigateur internet et smartphone, cf. photo ci‑dessous), une configuration de plus en plus de mise avec le développement du télétravail. Enfin, il faut aussi mentionner sa capacité à magnifier tous les contenus en provenance du net, même ceux de résolution faiblarde (merci les différents modules Deep Learning et la puce NQ4 AI Gen 3 surpuissante).

Pour le reste, on retrouve les grandes qualités qui ont contribué à la renommée et au succès des TV de la marque, à savoir des fonctionnalités à foison (mode Ambiant, fonction SmartThings) et un OS Tizen 9.0 (ou One UI) à l'interface moderne (proche de Google TV) avec par exemple une section dédiée à l'univers du jeu vidéo et la gestion de profils. Le tout parfaitement stable et toujours aussi simple à utiliser malgré une richesse supérieure de contenus accessibles directement via l’interface, sans clic additionnel. Seule la télécommande, de taille réduite, n'est pas adaptée aux grosses mains. Et ces boutons affleurants ne facilitent pas son usage dans le noir. En revanche, son panneau solaire facilite la vie de l'utilisateur.
Encore en 2025, avec ses téléviseurs S95F, Samsung prouve sa maîtrise de la technologie QD Oled. Sans aucun doute, les modèles 55", 65" et 77" sont les meilleurs diffuseurs Oled jamais proposés par le constructeur coréen (le 83" est basé sur une dalle Oled Primary RGB Tandem ‑MLA 3.0‑ que nous n'avons pas encore totalement testée).
Le Samsung TQ55S95F incarne donc le meilleur de l'Oled : noirs parfaits, énormissime pic lumineux de plus en plus proche des meilleurs TV Mini LED et féerie des couleurs. La preuve ? C'est la première fois que l'image HDR des Ultra HD Blu‑Ray mastérisés à 4 000 nits apparaît avec autant de détails. La différence est parfaitement visible. Et croyez‑nous, l'absence de compatibilité HDR Dolby Vision ne gêne en rien la qualité du spectacle à l'écran avec un contenu idoine. Les qualités intrinsèques du 55S95F offrent un spectacle parfaitement à la hauteur. Bref, si la série S95F apparaît au premier abord comme un simple rafraîchissement de la S95D, il n'en rien. Certes la forme du Samsung TQ55S95F reste inchangée mais le fond évolue drastiquement pour établir une nouvelle référence en matière de TV Oled. Ultime précision, si vous souhaitez en savoir plus sur notre procédure de test et les mesures qui motivent ce verdict technique, nous vous invitons à regarder les différentes sections ci‑dessous (en cliquant sur les différents cartouches), toutes illustrées, notées et commentées (cliquez sur les captures des mesures pour les visualiser en grand).
- pre-cal SDR
- post-cal SDR
- color volume
- valeur spectrale
- pre-cal HDR
- post-cal HDR
- peak Luminance Stability vs. Windows Size
- gamut Coverage DCI-P3
- traitements image et Input Lag

Pour rappel, la donnée Delta E représente le niveau d'erreur par rapport aux valeurs recherchées et on considère qu’en dessous de la valeur 3, les erreurs colorimétriques ne sont pas visibles. Les mesures de précalibrage en mode Filmmaker affichent une Balance des Blancs plutôt juste avec un Delta E moyen relevé à 2,2 (avec un écart maximum à 3,1), soit des chiffres un peu moins bons que ceux du 65S95D millésime 2024. Du côté de la courbe de gamma, c'est moins bien aussi avec une linéarité beaucoup moins marquée. La température de couleur affiche près de 6 333 °K (cf. capture ci‑dessus) en‑deçà de la norme D65 alors que le 65S95D était au‑dessus. De son côté, l'espace colorimétrique Rec.709 affiche un Delta E moyen de 1,68 et le plus grand écart affiche 2,97 (cf. photo ci‑dessus). Sur ce point, c'est plutôt bon et très proche du 65S95D. Enfin on constate que le pic lumineux en SDR affiche environ 260 nits contre 274 nits sur le 65S95D, ce qui reste beaucoup pour du SDR.
Il est évident que pour n’importe quel utilisateur, le fait de pouvoir profiter dans de bonnes conditions, ou presque, de son TV dès la sortie de carton est un plus. En revanche, si Monsieur Toutlemonde est peu exigeant sur la précision de l'image peut se contenter de ces résultats, c’est impossible pour nous, habitués que nous sommes à un rendu colorimétrique quasi‑parfait sur nos diffuseurs. Les mesures du 55S95F au premier allumage démontrent en revanche une qualité en sortie de carton vraiment bonne. Toutefois, en matière de pic lumineux pour un signal SDR, même si le rendu à l'écran reste satisfaisant, on relève un chiffre trop important. De même la courbe de gamma est loin d'être respectée. Il faut donc vérifier s'il est possible d'atténuer ses ardeurs via un calibrage fin.

Après calibrage, c'est mieux à tous les étages. Nous relevons une Balance des Blancs qui affiche des écarts Delta E maximum de 1,39 pour un Delta E moyen de 0,78 (cf. photo ci‑dessus), c'est donc quasi parfait. La courbe de gamma est désormais pratiquement linéaire est mesurée à 2,39 pour une température de couleur relevée à 6 439,7 °K (cf. capture ci‑dessus et explications plus bas), mais il faut signaler que sur ce point chacun peut ajuster le gamma proche d'une valeur de 2,2 (salle éclairée) ou 2,4 (salle obscure). Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une belle précision avec un Delta E moyen relevé à 0,84 en Rec.709 (écart maximum à 2,01). Enfin on constate que le pic lumineux en SDR, après calibrage, affiche près de 141,2 nits, soit une valeur beaucoup plus en phase avec celle idéale en SDR, entre 100 nits et 120 nits.
À noter, contrairement aux TV Oled d'obédience White Oled (jusqu'aux millésime MLA) où la température recherchée est de 6 700° (soit la valeur AWP pour Alternate White Point car ces écrans ne sont pas additifs), le but ici est d'approcher au maximum la valeur 6 500°K (D65) comme le commandent les normes professionnelles (UIT‑R BT.709). En effet, les TV QD Oled sont des écrans dits additifs : l'addition des trois couleurs primaires Rouge, Vert et Bleue donne le blanc. Précision, il s'agira de vérifier avec les écrans équipés de la technologie Oled Primary RGB Tandem si un retour à la norme D65 sera de mise, donc l'abandon de l'AWP.

Cette mesure réalisée sur 140 points colorimétriques indique en pourcentage, et selon les différents gamuts (espaces couleur), la capacité Color Volume du diffuseur. Ainsi le téléviseur Samsung TQ55S95F peut afficher 194% du Rec.709, 130,3% du DCI‑P3 et 88% du Rec.2020. Des résultats en tous points identiques à ceux du 65S95D millésime 2024. Voilà qui est véritablement remarquable au regard de l'accroissement dupic lumineux et qui explique en partie l'impression de couleurs vives et naturelles affichées à l'écran même dans les zones lumineuses, contrairement à la technologie White Oled qui affadit les teintes dans ces mêmes zones (à voir ce que donne en 2025 les écrans dotés d'une dalle Oled LG Display basée sur la technologie Oled Primary RGB Tandem). Bref, le Samsung TQ55S95F place très haut la barre et s'avère offrir le meilleur Color Volume jamais mesuré dans notre laboratoire.

Concernant le spectre tonal sur lequel nous devons obligatoirement étalonner notre sonde pour réaliser un calibrage correct (sinon, les résultats mesurés sont erronés), on remarque un graphique partiquement équilibré entre les trois couleurs. Toutefois, sur ce point, le Samsung TQ55S95F testé l'an dernier faisait mieux. Un spectre très différent de celui des dalles White Oled où le rouge est très en retrait (là encore, il s'agit de mesurer le spectre tonal des nouveaux écrans et des dalles LCD QLED ou le bleu est dominant. De plus les pics de couleur sont étroits, gage de pureté des couleurs, donc de leur énergie. De très bon augure pour le rendu colorimétrique…

Les mesures de précalibrage HDR en mode Filmmaker affichent une Balance des Blancs avec un Delta E moyen relevé à 1,99 (avec un écart maximum de 5,2). De son côté, l'espace colorimétrique Rec.2020 (à 50%) affiche un Delta E moyen à 1,7 et le plus grand écart affiche 5,1. Des chiffres plutôt bons en moyenne mais moins bons en terms d'écarts maximum. Alors que le Samsung TQ65S95D de l'an dernier s'avérait être le TV le mieux calibré en usine, offrant à Monsieur Toutlemonde une qualité d'image inédite au premier allumage, le Samsung S95F est en deçà, notamment sur les plus fortes valeurs. Enfin on constate que le pic lumineux affiche près de 2 126,94 nits, un chiffre environ 25% supérieur à celui du S95D millésime 2024, il faut le souligner.

Après calibrage, la Balance des Blancs affiche un écart Delta E maximum de 4,7 pour un Delta E moyen de 1,59 (cf. photo ci‑dessus), des résultats satisfaisants. Quant à l'espace couleur, il s'ajuste avec une belle précision avec un Delta E moyen relevé à 1,57 en Rec.2020 (à 50%) et un écart maximum de 4,4. Là encore, c'est satisfaisant. La courbe EOTF est ici (presque) parfaitement respectée, sans différence notable avant et après calibrage. Enfin on constate que le pic lumineux en HDR, après calibrage, affiche 2 067,5 nits, une valeur très importante qui a des répercussions visibles immédiatement sur l'affichage d'un rendu HDR. Au final, un calibrage fin donne un résultat proche de celui proposé en sortie de carton. Malgré des écarts maximum qui dénotent (sans doute Samsung procèdera à des mises à jour Firmware ultérieures, à l'instar du S95D millésime 2024 qui faisait mieux, pour optimiser les écarts maximum rencontrés et améliorer la précision des couleurs en HDR), la justesse des couleurs affichée par le Samsung S95F restent excellente, avec peu de concurrence aujourd'hui sur le marché.

Pour mesurer le pic lumineux d’un diffuseur, nous procédons à plusieurs relevés par paliers, à partir d’un écran affichant une fenêtre blanche occupant 1% de sa surface jusqu’à 100%, en passant par des fenêtres de 2%, 5%, 10%, 25%, 50% et 75%. Cette procédure permet de visualiser le palier à partir duquel la luminosité baisse, et dans quelle proportion. Concernant le pic lumineux, la mesure qui fait foi correspond à la fenêtre 10%, ici 2 112 nits. Et si l’on constate que la luminosité baisse à partir d’une fenêtre de 25% (elle est tenue à son maximum sur les précédentes et pendant un temps relativement long contrairement aux écrans White Oled, reste à vérifier ce que donneront les écrans basée sur la technologie Oled Primary RGB Tandem), elle diminue drastiquement au palier 50% (mais elle reste largement plus élevée que les TV White Oled au même palier) pour plafonner à 400 nits pour un écran 100% blanc (contre 308 nits pour le S95D on le rappelle). Pour info l'ABL (Average Brightness Level) s'active à partir d'une fenêtre de blanc occupant 25% de l'écran. Forcément, avec une valeur aux alentour de 1 080 nits à 25%, en partant de 2 112 nits à 10%, l'ABL ne fait pas semblant en réduisant de plus de la moitié le pic. Toutefois, ce dernier reste sensiblement supérieur à celui mesuré sur le S95D (800 nits) pour le même APL (Average Picture Level).
À savoir, l'ABL à pour but de préserver le bon fonctionnement du diffuseur. Les diodes organiques utilisées pour ce type d’écran (ici des Oled bleues) sont en effet sensibles à la chaleur. Or, plus la lumière est intense, plus la chaleur générée est importante. Avec le risque de « griller » lesdites diodes et de marquer l'écran (phénomène Burn‑in). Pour info encore, la technologie QD Oled grâce à l'utilisation de nanocristaux Quantum Dots apparaît notablement moins sensible au marquage que celle White Oled (seul le temps le confirmera néanmoins).
Pour rappel, l’ABL sera plus ou moins présent selon le contenu des images à afficher. Si environ 18%/25% des images d’un contenu film activent l’ABL, ce chiffre atteint +60% pour un contenu jeu vidéo. Voilà pourquoi l’ABL des TV Oled baisse la luminosité générale sur les jeux vidéo, aux images très souvent lumineuses.

En l'absence de contenus natifs Rec.2020, et compte tenu des perspectives de voir arriver ces derniers avant des lustres, la mesure pertinente en termes de gamut est celle de l'espace couleur DCI‑P3 (celui utilisé pour le cinéma). Avec le Samsung TQ55S95F, le DCI‑P3 est couvert à 99,97% et le Rec.2020 à 90,46%, des résultats une nouvelle fois excellents.

Apparu sur les TV Samsung millésime 2023, le réglage du Tone Mapping opéré par le téléviseur en présence d'un signal HDR est toujours de mise, selon les paramètres Statique ou Actif. Souvent critiqué dans les tests pour ne pas suivre correctement la courbe EOTF et offrir un rendu 100% fidèle aux attentions du réalisateur ou du directeur de la photographie, Samsung souhaitant afficher une image plus « péchue » à l'écran, le constructeur propose donc depuis l'année dernière une alternative à sa vision avec le paramètre Statique. Avec ce dernier, la courbe EOTF est respectée.
Bien sûr, il s'agit de valider le choix Statique pour le calibrage donc le mode Filmmaker. C'est en effet le seul associé à ce paramètre (tous les autres, même le mode Cinéma, sont lié au mode Actif). Sinon, le TV est paramétré d'emblée en mode Auto (DCI‑P3), il s'agit de sélectionner Personnalisé et Rec.2020. Pour le reste, le traitement vidéo made in Samsung du TQ55S95F reste proche du celui du TQ65S95D de l'an passé. La compensation de mouvement, capable de prendre en charge un signal jusqu'en 165 Hz propose toujours une précision et un naturel excellents. La fréquence d'affichage s'adapte à la source quelle que soit la cadence du contenu (24, 50, 60, 120, 144 ou 165 im/s) ce qui apporte un surcroît de clarté, surtout pour les chaînes TV.
Doté de la puce NQ4 AI Gen 3 très puissante, boostée au Deep Learning (cf. plus bas) et associé à une dalle Oled à la vélocité extrême, le TQ55S95F progresse en termes de performances des algorithmes d'Upscaling (cf. plus bas), de fluidité et de compensation de mouvement. En premier lieu, un signal 24 Hz natif gagne en fluidité, entendez par‑là que l’effet stroboscopique, sur les panoramiques par exemple, est peu marqué. Le secret de cet affichage tient dans une conversion 5/5 Pull Down du signal, transformant le 24 Hz en 120 Hz (24 x 5 = 120), ce qui a pour effet d'éliminer le phénomène de judder. On retrouve bien sûr la possibilité de personnaliser à son goût les réglages de Flou et de Vibrations pour une image plus ou moins fluide, plus ou moins précise. Là encore, c’est très bon avec un phénomène Stutter (flou de mouvements) mieux contrôlé.
Le processeur NQ4 AI Gen 3 du TQ55S95F embarque 128 modules Deep Learning pour analyser le signal entrant, chacun spécialisé dans une tâche particulière. Il est aussi extrêmement rapide, environ deux fois plus que son prédécesseur. On retrouve le procédé Real Depth Enhancer en provenance des TV LCD de la marque et la fonctionnalité Oled HDR Pro, respectivement responsable d'un traitement d'amélioration de la netteté sur les zones importantes de l'image, celles où se posent les yeux du téléspectateur, et d'une luminosité de la dalle en hausse de 25% minimum (vérifiée par nos mesures SDR et HDR, voir les sections Pre‑Cal SDR/Post‑Cal SDR et Pre‑Cal HDR/Post‑Cal HDR). Au final, via la fonction 4K AI Upscaling, le téléviseur va appliquer le meilleur procédé de mise à l'échelle en fonction de la nature du signal : 720p, 1 080p, signal compressé en provenance du Net, issu d'une plateforme de streaming, image bruitée… En clair, le téléviseur fait appel aux modules adéquats présents dans les entrailles de la puce NQ4 AI Gen 3 pour nettoyer, améliorer et magnifier l'image affichée sur sa dalle Ultra HD 4K.
Cela signifie aussi que le téléviseur est capable de générer seul divers algorithmes d’Upscaling optimisés, en temps réel, essentiellement pour les sources SD et HD via une analyse fine du signal vidéo. Même avec un signal 2 160p, l'impression d'un surcroît de netteté est palpable pour un rendu réellement superbe. Sans doute le résultat d'un léger traitement d'amélioration des contrastes actif en permanence (sauf en mode Jeu) opéré par Samsung. Seules les vidéos internet de qualité trop faible ne peuvent être « rattrapées » avec, pour le coup, un phénomène visible d'artefacts. Autre amélioration du TV S95F comparé au S95D de l'an dernier, la postérisation est elle aussi sensiblement mieux gérée. C'est immédiatement visible sur certains contenus YouTube, ou même des plateformes de streaming, et c'est appréciable. Au final, l’image Ultra HD 4K offre une fluidité extrêmement stable, de très bons travellings, et une précision exceptionnelle dans les mouvements. Nous avons rencontré peu d'artefacts de mouvement. On retrouve évidemment l'activation du mode Clear Motion, sorte de BFI (Black Frame Insertion) qui permet d'améliorer encore cette précision d'image en mouvement contre un effet de scintillement présent et une perte flagrante de luminosité. De même, la fonction Dynamique Noir du mode Jeu est toujours présente pour améliorer la lisibilité des zones sombres de l'image. Le tout avec un Input Lag toujours exceptionnel de célérité, mesuré à un poil moins de 10 ms en 1 080p/60 et moins de 5 ms en 2 160p/120.
Pour rappel, le mode Game Motion Plus (adapté au jeu vidéo donc) est également très intéressant, puisqu'il permet d'activer le procédé compensation de mouvement du TV avec les jeux tout en conservant un Input Lag assez bas (22,7 ms en 2 160p/60).