L'enfer des anges, le chef-d’œuvre méconnu de Christian-Jaque bientôt chez Pathé

le 08 septembre 2020 - 10h00

Livrés à eux-mêmes dans les faubourgs de l’Est parisien, Lucette (Louise Carletti) et Lucien (Jean Claudio) sont recueillis par Jean Ballard (Lucien Gallas), un jeune homme bienveillant marqué lui aussi par une enfance difficile. 

Considéré comme l’antithèse de son précédent film, Les disparus de Saint-Agil (une chronique autour de l’insouciance de l’enfance nourrie par les dialogues solaires de Prévert), L’enfer des anges (1941) de Christian-Jaque dresse un portrait poignant des gamins de banlieue confrontés à la misère et à l’indifférence du monde.

 

 

Une fin d'origine plus sombre

Parmi la marmaille saisie dans son habitat originel, on retrouve trois jeunes acteurs professionnels (Jean Claudio, Serge Grave et Marcel Mouloudji) ainsi qu’une partie de l’équipe des Disparus de Saint-Agil, l’auteur Paul et le musicien Henri Verdun. Projeté avec une fin optimiste à la demande du gouvernement de Vichy, L’enfer des anges s’achemine également vers un dénouement plus sombre, une issue pessimiste que le cinéaste trouvait plus appropriée et dans l’esprit désenchanté du réalisme poétique français.


Actualité Pathé d'époque en bonus

Restauré et édité par Pathé, le chef-d’œuvre de Christian-Jaque sera disponible en combo / le 21 octobre, proposé en français (mono doublé à droite et à gauche) et Audiovision avec sous-titres anglais et français pour sourds et malentendants. En suppléments, la fin alternative inédite et restaurée (8 minutes), des entretiens autour du film (50 minutes), des actualités Pathé d’époque : Les îlots insalubres (1931), La lutte contre le taudis (1938), Lancement du premier festival de Cannes (1939). Prix indicatif : 19,99 euros.

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