La grande aventure de Maya l'abeille
Cette production allemande a tenté de relever un défi impossible : moderniser un dessin animé culte des années 70/80. Car comme Dr Snuggles, Tchaou et Grodo, Calimero et consorts, Maya l'abeille ne pouvait pas être modernisée, tant son image est ancrée dans le paysage télévisuel de cette époque et gravée dans les mémoires de ceux qui étaient assis devant le petit écran le mercredi après‑midi.
Alors, la retrouver 30 ou 40 ans après, en images de synthèse avec une bouille toute ronde à la Rolie Polie Olie, en train de s'agiter au milieu de paysages et de décors aussi fades qu'une laitue flétrie, est loin d'être une sinécure.
D'autant que les dialogues sont poussifs, l'humour calibré pour les enfants de maternelle (pas au‑delà) et que l'absence d'enjeu (Maya part découvrir le monde hors de la ruche et déjoue un complot contre la Reine) anéantit définitivement nos espoirs de voir Maya réussir son passage au cinéma.
Reste la chanson du film, le générique de la série originale. Inoubliable.