ce n’est pas Borgen qui a inventé le poste de Premier ministre au Danemark. C’était déjà bien en place avant la naissance de la série (rires). De toute façon, je me suis interdit de la regarder pour m’en inspirer. Mon personnage est un pur personnage de fiction. Cela n’empêche pas que, parfois, au Danemark, les gens se trompent et nous confondent. Du genre : « Mais si, le Premier ministre a dit cela ! ». Alors qu’en fait, c’est le personnage de la série qui l’a dit ! (rires).
[qQu’est‑ce qui aurait changé de façon fondamentale dans la série si votre personnage avait été un homme ? oui, beaucoup en ce qui concerne mon personnage. Nous avons des réunions hebdomadaires pour travailler avec les auteurs. Il me semblait qu’ils la voyaient un peu trop naïve à mon goût, surtout par rapport à sa fonction et son mari. J’ai tout fait pour que ce soit rectifié. J’ai aussi beaucoup milité pour qu’ils arrêtent de la faire sans arrêt culpabiliser. Puis, je me suis battue avec eux pour faire changer une scène de séduction, qui ne me semblait pas du tout coller à mon personnage.
[qQuel est le message de Borgen sur la politique ?
SBK : que les hommes et les femmes politiques sont des gens comme vous et moi, qui veulent accéder au pouvoir pour changer la société. Adam Price (créateur de la série) voulait vraiment montrer, qu’au départ, ce sont de vrais idéalistes.
Est-ce que la série a une couleur politique ?
SBK : nous avons fait extrêmement attention à ce que la série ne puisse pas être catégorisée d’un bord ou d’un autre.