En 1981, OSS 117 (Jean Dujardin) se retrouve placardisé au service informatique, un domaine auquel ‑comme tous les autres‑ il ne comprend rien. OSS 117 enrage. Car on a envoyé « à sa place » le jeune OSS 1001 (Pierre Niney) en Afrique de l'Ouest. La mission de 1001 consiste à contrer une rébellion anti Bamba (Habib Dembélé), dictateur favorable à la France. Mais 1001, grand fan d'OSS 117, ayant disparu mystérieusement, 117 est finalement envoyé pour enquête.
Pour amateurs d'ironie et de second degré
Cet OSS 117 alerte rouge en Afrique noire était l'épisode de tous les dangers pour la saga d'humour menée par Michel Hazanavicius (OSS 117 : le Caire nid d'espions, OSS 117 : Rio ne répond plus). Treize ans après Rio ne répond plus, la saga est en effet reprise par Nicolas Bedos (La belle époque) dans un contexte sociopolitique bien moins accueillant pour l'ironie et le second degré.
Nicolas Bedos, qui a confié le scénario d'Alerte rouge à « l'historique » Jean‑François Halin (les deux premiers OSS 117, Au service de la France), saute brillamment l'obstacle en signant un pastiche aussi savoureux que renouvelé des films d'espion à l'ancienne.
1,6 million de spectateurs
La création d'OSS 1001, interprété avec énergie par Pierre Niney, introduit en effet un savoureux poil à gratter au personnage campé avec un brio non démenti par Jean Dujardin. Mieux encore, Nicolas Bedos et Jean‑François Halin injectent à la saga un cocktail mesuré ‑mais corrosif‑ de jubilatoire méchanceté et de cynisme. Le public a répondu présent avec plus de 1,6 million de spectateurs, un box‑office conséquent même si moindre que les précédents opus.
Le film, que Gaumont sortira en Blu‑Ray et DVD, sera accompagné de trois suppléments : un entretien avec Jean Dujardin (19 minutes), un autre avec le scénariste Jean‑François Halin (20 minutes) et une bande‑annonce. On enrage malgré tout un peu que Nicolas Bedos ne s'exprime pas face caméra sur ses choix. Et surtout qu'il n'y ait pas la gemme de toutes les précédentes éditions OSS 117 : un bêtisier.
