L’apparition de la publicité sur Prime Video en 2024 n’a naturellement pas été bien accueillie, a tel point que des utilisateurs aux États‑Unis se sont réunis pour lancer une plainte collective (une Class Action comme intitulée là‑bas) contre la plateforme, l’accusant d’augmentation de prix abusive. En effet, continuer à profiter du service sans publicité (dans sa forme originale donc) nécessite de payer un supplément. Une augmentation abusive donc selon les plaintifs mais pas pour ce juge fédéral de Washington qui a rejeté la plainte, arguant que ce nouveau système est davantage une altération de l’abonnement qu’une hausse de tarif.
La parole à Barbara J. Rothstein, juge en charge de l’affaire
« Il est vrai que l’introduction de publicités par Amazon sur son service de streaming, pour les membres Prime qui ont choisi de payer davantage pour conserver un streaming sans publicité, a finalement eu un effet sur le portefeuille de ces abonnés équivalent à une " augmentation de prix ", a expliqué Barbara J. Rothstein, juge en charge de l’affaire. Toutefois, le tribunal est tenu de maintenir la distinction entre la suppression d’un avantage et une augmentation de prix pour plusieurs raisons. Premièrement, cette distinction est renforcée à plusieurs reprises dans les contrats eux‑mêmes. Les modifications et suppressions d’avantages sont expressément autorisées tout au long des deux contrats ; les augmentations de prix, elles, sont limitées et permises uniquement selon certaines conditions. Le traitement distinct et explicite de ces éléments n’aurait guère de sens si l’on pouvait transformer la suppression d’un avantage en augmentation de prix simplement en la réinterprétant ainsi ».
Conclusion, il faut lire les petites lignes des conditions d'utilisation…
En gros, il aurait suffi de lire les petites lignes des conditions d’utilisation, que personne ne lit, pour deviner qu’un tel changement pouvait avoir lieu. « Le tarif d’abonnement des abonnés n’ayant pris aucune mesure n’a pas du tout changé, continue la juge. Seuls les abonnés qui ont volontairement choisi de s’exposer à une hausse de prix l’ont fait en optant explicitement pour la facturation de 2,99 $ par mois afin d’éviter les publicités ».
De notre côté, nous vous avions déjà fait part de nos sentiments (toujours inchangés) sur la stratégie d'Amazon pour son service Prime Video : Perfide Prime Video : Dolby Atmos et Dolby Vision, c’est fini (sauf si vous payez)