La série, dont il reste deux épisodes à diffuser pour conclure sa première saison, détrône le record jusqu’ici détenu par la deuxième saison de Severance. Apple avait obtenu les droits du projet dès 2022, à l’issue d’une bataille d’enchères particulièrement disputée face à HBO, Amazon et Netflix.
Le service a emporté la mise en s’engageant sur une commande directe de deux saisons (straight‑to‑series), assortie d’un budget de 15 millions de dollars par épisode et, fait assez rare pour être souligné, cela se voit à l’écran.
Résultat : Pluribus s’impose comme l’une des séries les plus saluées de ces dernières années, affichant 98% sur Rotten Tomatoes et 87/100 sur Metacritic. Le titre figure également dans le Top 10 des séries TV de l’année établi par l’AFI (American Film Institute).
L'exploit de Vince Gilligan avec Pluribus
La série suit Carol Sturka (Rhea Seehorn), une autrice grincheuse de romances fantasy vivant à Albuquerque, et l’une des 13 personnes au monde immunisées contre les effets d’un événement au cours duquel un virus extraterrestre a transformé le reste de l’humanité en une conscience collective paisible et satisfaite, qui s’emploie volontiers à exaucer les désirs de ceux demeurés indemnes.
Bien que la série n’ait pas été conçue comme une charge contre l’intelligence artificielle, beaucoup y ont vu un parallèle : cette « conscience de ruche » empressée de faire plaisir constituerait une métaphore assez limpide de certains imaginaires contemporains de l’IA.
Dans un paysage sériel où il est déjà rare qu’un showrunner signe un succès unanimement salué, Vince Gilligan enchaîne ici une seconde œuvre majeure. Après Breaking Bad, Pluribus le place dans une catégorie à part : celle des créateurs capables de provoquer l’adhésion totale, deux fois, à ce niveau. Aujourd’hui, sur ce terrain‑là, il est seul.