Les fantômes d'Ismaël

Version longue
Année : 2017
Réalisateur : Arnaud Desplechin
Casting : Mathieu Amalric, Charlotte Gainsbourg, Marion Cotillard, Louis Garrel, Alba Rohrwacher, Laszlo Szabo
Éditeur : Le Pacte
BD : BD-50, 134', zone B
Genre : drame, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 14/02/18
Prix ind. : 19,99 €
sans Must AV
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
Bande-son
Français DTS‑HD Master Audio 5.1
Français DTS‑HD Master Audio 2.0
Sous-titres
Aucun
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Cinéaste dépressif, Ismaël Vuillard (Mathieu Almaric) passe ses nuits à tenter de boucler son scénario. En couple depuis peu avec Sylvia (Charlotte Gainsbourg), une astrophysicienne prévenante et introvertie, il voit sa vie basculer avec l’arrivée inopportune de sa femme Carlotta (Marion Cotillard), déclarée morte vingt ans auparavant.


Le drame hybride d’Arnaud Desplechin (Un conte de Noël) s’appréhende en plusieurs temps. D’abord avec une certaine confusion et légèreté lorsqu’une clique d’hommes politiques, dressant le portrait extravagant d’un dénommé Dedalus (Louis Garrel), échappe au cheminement mental de son créateur. Une fois de retour dans l’appartement enfumé d’Ismaël, la réalité empiète sur le processus de création (encore que) et réactive temporairement les vestiges du passé. Les photos de Carlotta enfant, exhumées par son père (Laszlo Szabo) lors d’une nuit de gros chagrin, la figent dans un quotidien aguerri à son absence, sa réapparition remettra évidemment en question le travail de deuil accompli ou la solidité d’une nouvelle histoire.

 

Sylvia, la nouvelle femme, parle de rivaliser avec une morte, ce constat mesure l’absurdité de la situation. Une tonalité décalée programmée pour faire resurgir les fantômes d’une ancienne vie, de l’Histoire (avec l’évocation de la Shoah) et du cinéma (les allusions flagrantes à Vertigo de Hitchcock ou à la propre filmographie du cinéaste) au cœur d’un récit stratifié, et ce au risque de s’égarer dans des projections hermétiques, et systématiquement autobiographiques chez Desplechin. Un film difficile édité ici dans sa version longue.

Carole Lépinay - Publié le 10/04/18
Bonus
- Entretien avec Arnaud Desplechin (16')
- Bande-annonce

Arnaud Desplechin brosse le portrait de Carlotta. Surgie du passé, il la définit comme une femme duelle, à la fois diablotin quand elle vient tourmenter la nouvelle vie amoureuse de son mari, et sainte quand elle veille au chevet de son père mourant. Le cinéaste félicite la performance de Marion Cotillard. 

Il propose une analyse des rapports (ambigus/conflictuels/incompatibles) entre Ismaël et ses deux femmes, puis évoque tous le procédés techniques (le recours à la fermeture à l'iris par exemple) qui l'ont amené à compresser le récit.  

Note bonus : 3/6
Image

Les divers procédés techniques mis en œuvre, comme la fermeture à l'iris, et la photographie naturaliste aboutissent à une image à la fois classieuse, précise et statutaire. Rien de criard, aucune couleur au‑dessus de l'autre, pas de point faible. Un travail raffiné sur les ambiances, volontiers mélancoliques et légèrement étranges…

Note image : 4/6
Son

Tout est assez subtil, presque ténu, mais la piste 5.1 apporte un léger surcroît de présence et d'équilibre. Les dialogues étant mis en avant, la stéréo s'en sort aussi très bien. À noter et c'est assez remarquable, une agréable composition musicale connotée thriller à l'ancienne, une excellente surprise.

Note son : 4/6



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