par Paco Altura
19 mars 2018 - 17h44

Justice League

année
2017
Réalisateur
InterprètesBen Affleck, Gal Gadot, Henry Cavill, Jason Momoa, Ezra Miller
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Une menace extraterrestre pèse sur la Terre. Superman étant mort, Bruce Wayne (Ben Affleck) alias Batman tente de réunir un groupe de super‑héros pour y faire face. Wonder Woman (Gal Gadot) est de la partie, mais le tandem a du mal à trouver de nouveaux alliés. Aquaman (Jason Momoa), un atlante, se fait désirer, tout comme Victor Stone (Ray Fisher), devenu mi‑homme mi‑machine après un accident, ou encore Flash (Ezra Miller). Mais le temps presse : le méchant Steppenwolf, aidé par ses hordes alien, est sur le point de restaurer l’intégralité de son immense pouvoir de destruction.

 

En 2008, Christopher Nolan réussissait avec sa trilogie Dark Knight (Batman BeginsThe Dark Knight : le Chevalier NoirThe Dark Knight Risesà faire entrer les super‑héros dans l’âge des intrigues adultes. Un peu plus tard, Zack Snyder ajoutait au cocktail une tonalité plus crépusculaire avec Man of Steel et Batman v. Superman. Force est de constater avec ce Justice League que ni la maturité ni la noirceur n’ont survécu.


En réalité, Justice League n’est en soi pas déplaisant à suivre, le divertissement étant assuré par un déluge d’action. Mais le film pâtit non seulement d’un manque flagrant d’ambition narrative, plus grave, de cohérence.


Sans refaire tout le film, quelques contradictions majeures : si le thème visé par Justice League est la prévalence de l’équipe, pourquoi faire reposer quasiment tout l’épilogue sur un seul héros ? Si chaque membre de l’équipe est si important, pourquoi ne donner à Aquaman et Flash que des rôles de lanceurs de vannes et de punching‑ball à destination du méchant ? Si la menace est vraiment si terrifiante, pourquoi la confier à un méchant terne, réalisé en images de synthèse, sorte de Minotaure viking fripé qui ne fait que distribuer des punchlines clichés et des coups de hache obstinément non sanglants (public ado oblige). Si la présence d’Amber Heard ‑l’ex de Johnny Depp‑ justifiait son nom en haut de l’affiche, pourquoi la comédienne n’apparaît‑elle que durant une poignée de secondes et dans une scène… coupée en plein milieu d’un dialogue ?


Cette hétérogénéité très dérangeante semble imputable au départ en cours de tournage du réalisateur Zack Snyder, remplacé par Joss Whedon qui a retourné nombre de scènes sur plus de deux mois, abandonné la thématique « surhomme » chère à Snyder et impulsé une tonalité plus légère et forte en vannes. Malgré une débauche d’effets numériques et un savoir‑faire indéniable en matière d’action, le récit proposé est tout juste adolescent et louche trop ‑terriblement trop‑ sur la recette action/humour prisée par l’équipe concurrente, l’écurie Marvel.

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Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
21/03/2018
image
1.85
UHD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Atmos
Français Dolby TrueHD 7.1
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, néerlandais
8
10
image

Une qualité d'image que l'on peut discuter (grain très présent notamment, arrière-plans dans le flou la plupart du temps) mais qui, pour le coup, relève intégralement des intentions artistiques de Zack Snyder qui a d'emblée souhaité tourner en argentique, images 35 mm mixées à des séquences 100% numériques. La colorimétrie est magnifiquement équilibrée et on admire le travail épatant fait sur les lumières extrêmes (éclairs de Flash, lumières de Cyborg notamment). C'est réellement bluffant en 4K UHD, y compris dans les séquences d'ultra-ralenti. 

 

Dans cet ensemble très noirci, les touches de lumière et de couleurs sont sans doute ce que l'on remarque le plus. Cela ne paraît pas grand-chose sur le papier, mais comparé au Blu-Ray, il en résulte une sensation de relief immédiatement perceptible. Les noirs sont bien sûr encore plus brillants (merci le Dolby Vision) et les reflets encore plus éblouissants. Enfin, on gagne en détail, au niveau des costumes de nos super-héros bien sûr, mais aussi du côté des matières et des paysages qui prennent ici un aspet plus réel, voir entre autres la séquence du tunnel.

 

Avec son Digital Intermediate 2K, cette image n'est sans doute pas le meilleur rendu 4K Ultra HD du moment mais sa tenue et son équilibre lui font honneur. 

8
10
son

Sans surprise, les pistes Dolby Atmos VOST et VF « envoient du bois » et offrent le meilleur spectacle possible avec des effets tout hauteur qui prolongent le plaisir au-delà des murs de votre salon. Spatialisation, dynamique des effets sonores et des musiques, ambiances géniales, c'est un carton plein. À noter toutefois que la VF Atmos paraît sensiblement moins impactante en termes sonore que la VO.

 

Après s'être fait bercer les oreilles par l'Atmos, difficile d'évaluer correctement un plus classique DTS-HD Master Audio 5.1 sans lui trouver tous les défauts du monde... Dans les faits, ces pistes sont très convenables mais n'offrent qu'une partie du spectacle. On reste néanmoins circonspect sur les choix artistiques des voix françaises (Aquaman notamment).

5
10
bonus
- Le retour de Superman (scènes coupées) (2')
- En route vers la justice (l'histoire de la Justice League dans les comics) (14')
- Au cœur de la justice (évolution des personnages) (11')
- La technologie dans Justice League (les véhicules et les gadgets) (8')
- Justice League, les nouveaux héros (focus sur Flash, Aquaman et Cyborg) (12')
- Steppenwolf le conquérant (3')
- Analyse de scènes (quatre scènes) (15')
- Les costumes (10')
- Blu-Ray et bonus du film

Un ensemble extrêmement hétérogène de bonus où le réalisateur -viré ou parti pour raison personnelle, on ne sait pas vraiment- n'intervient jamais. Au milieu d'un défilé de producteurs et de producteurs associés s'autocongratulant, on retiendra une intéressante section sur l'histoire BD de la Justice League, un focus dynamique sur les nouveaux héros du film, une sorte d'aperçu coulisses de certaines scènes clés (analyse de scènes). Le bonus le plus dense en informations est centré sur la conception des costumes qu'ils soient réels ou virtuels (Cyborg).

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