Phantom Thread

Année : 2017
Réalisateur : Paul Thomas Anderson
Casting : Daniel Day‑Lewis, Vicky Krieps, Lesley Manville, Julie Vollono, Sue Clark
Éditeur : Universal
BD : BD-50, 130', zone B
Genre : drame, couleurs
Interdiction : tous publics
Sortie : 19/06/18
Prix ind. : 19,99 €
Mustav
Critique

Test technique
Image :
Son :
Bonus :
Format image
1.78
HD 1 080p (AVC)
16/9
Bande-son
Français DTS 5.1
Français Audiodescription
Anglais DTS X
Anglais DTS‑HD Master Audio 7.1
Anglais Audiodescription
Allemand DTS 5.1
Italien DTS 5.1
Espagnol DTS 5.1
Voir plus
Sous-titres
Français, anglais, allemand, espagnol, italien, néerlandais, danois, finnois, norvégien, suédois, portugais
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Dans les années 50 à Londres, Reynolds Woodcock (Daniel Day‑Lewis) règne en maître sur le monde de la mode. Sollicité par une clientèle privilégiée, des membres de la famille royale aux actrices les plus célèbres, le couturier s’est imposé un quotidien millimétré auprès de sa sœur et collaboratrice Cyril (Lesley Manville)… jusqu’à l’arrivée inopinée d’Alma (Vicky Krieps), une jeune femme naturelle et spontanée.


Dix ans après le terrible There Will be Blood, Paul Thomas Anderson confie à Daniel Day‑Lewis un rôle ambigu d’une extraordinaire intensité. L’acteur, accoutumé aux personnages américains (de Lincoln à Hawkeye dans Le dernier des Mohicans), tire sa révérence en renouant avec ses origines british. De fait, Reynolds Woodcock incarne cette élégance anglo‑saxonne surannée pour certains mais qu’il estime intemporelle. En fustigeant le « fucking chic » recommandé par sa sœur lors d’une séquence particulièrement mémorable, il affirme son refus catégorique de pactiser avec les nouveaux canons de la mode en même temps que sa personnalité psychorigide.


Ainsi, c’est dans un périmètre obsessionnellement balisé que déboule l’inattendu, l’électron palpitant qui vient court‑circuiter l’orchestration minutieuse d’un quotidien dédié à la création. À la fois muse et amante, Alma redéfinit l’entière zone de confort de l’artisan, voire de l’artiste dans la mesure où le cinéaste interroge les vertiges et les limites de l’intuition créatrice. Woodcock l’habille comme elle habite son lieu de travail, l’antre de la couture et le foyer intime se confondent jusqu’au point de basculement fixé par Paul Thomas Anderson, cinéaste de la faille souterraine.


Derrière la romance engoncée dans des codes immuables se tisse un lien conjugal d’une nature inédite, car si Woodcock pense détenir le contrôle absolu de son art et de son existence, Alma lui révélera, à coups de mixtures vénéneuses, sa fragilité et ses démons, ses projections les plus inconfortables également (voir l’extraordinaire séquence dans laquelle, affaibli dans son lit, le couturier vulnérable revoit sa mère dans la robe de mariée qu’il avait confectionnée pour elle).


Une radiographie du couple déroutante qui place la perversion au cœur de son équilibre, à l’instar finalement des romances sinueuses de Hitchcock, l’autre fantôme de ce chef‑d’œuvre éblouissant.

Carole Lépinay - Publié le 25/07/18
Bonus
- Tests caméra avec les commentaires audio optionnels du scénariste, réalisateur et producteur Paul Thomas Anderson (9')
- Pour le garçon affamé (5')
- Le défilé de la maison Woodcock (3')
- Photographies des coulisses (12')

Paul Thomas Anderson présente minutieusement le matériel technique (types de caméra, d'éclairage, de filtre) sollicité pour le grain et la texture si singulière de son film. Les magnifiques photographies de tournage ainsi que l'ode dédiée au « garçon affamé » nous permettent de rester encore quelques minutes dans les coulisses de la maison Woodcock. 

Note bonus : 4/6
Image

Paul Thomas Anderson a effectivement tout fait pour conférer à son film une patte aussi délicate que sombre, comme sortie d'un tableau et empreinte de mystère. Le léger grain dû à l'éclairage raffiné et naturel sur pellicule 35 mm montre tout le travail qui a précédé ce sublime résultat taillé pour la 4K. Mais l'image est déjà intense et singulière en Blu‑Ray, d'autant que ce master se montre aussi précis que possible. Les noirs et les blancs brillants rivalisent de beauté pour emporter nos faveurs, et c'est bien le film dans son ensemble ‑et son esthétique surannée‑ qui fait des merveilles.

Note image : 6/6
Son

Avec un tel film et une telle image, la VO ne pouvait pas faire moins qu'un DTS X charnu et malin. Sous ses apparentes notes de piano épurées, les ambiances feutrées des ateliers grouillant de petites mains et les scènes du quotidien se parent de mille détails sonores à l'image de la vie intérieure luxuriante et tourmentée du couturier. Chaque détail, aussi insignifiant soit‑il, prend ainsi une place importante dans le récit. En cela, le film est bien plus vivant que l'on peut le penser d'un premier abord. Ne vous attendez toutefois pas à un déluge d'effets, ce n'est pas le genre de la maison Woodcock. Les amateurs de VF seront satisfaits de leur piste, elle aussi efficace compte tenu de la nature du film. Quel dommage quand même de louper le jeu de Daniel Day‑Lewis pour son ultime film, l'incarnation de son personnage touche au sublime.

Note son : 5/6



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