le 23 juillet 2025 - 11h20

Un Dune méconnu en 4K HDR Dolby Vision, en vers et contre tous

On en sait plus sur la sortie 4K Ultra HD du Dune de David Lynch (1984). Elle est prévue à la rentrée chez ESC Éditions avec HDR Dolby Vision à la clé. L'occasion de se replonger dans l'histoire d'un tournage chaotique qui faillit rendre fou le réalisateur de Twin Peaks.

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Certains ont peut‑être oublié « l'autre Dune », celui de David Lynch qui s'emparait en 1984 de la fresque SF magistrale de Frank Herbert dans un grand maelström d'images grandioses. Un film porté à l'écran par Kyle MacLachlan, Sting, Jose Ferrer et Max Von Sydow. Il est annoncé en 4K Ultra HD Vision le 8 octobre prochain chez ESC Éditions.

 

 

Dune : de Jodorowski à Ridley Scott

Un tournage douloureux pour David Lynch qui avait pourtant bénéficié d'un budget colossal de la part du producteur Dino De Laurentiis, mais qui avait aussi abouti à la perte de son précieux final cut (point qu'il ne concédera plus jamais). Trois ans de sa vie et une méga‑production qui l'ont presque rendu fou alors qu'au départ, Alejandro Jodorowski (El Topo, Santa Sangre) avait été pressenti pour réaliser le film avec Dali comme décorateur et interprète de l'Empereur, mais aussi au casting Orson Welles, Alain Delon ou Mick Jagger.

 

L'aventure tourna court (contée dans le documentaire Jodorowsky's Dune). Dali déserta le projet avant que Ridley Scott ne s'intéresse à son tour à l'adaptation et demande à un ami scénariste de travailler sur le script. Randolph Wurlitzer introduit alors une idée (Paul et sa mère ont une relation incestueuse) qui mettra un terme à cette seconde tentative.

 

 

Dune par David Lynch, un tournage fou

Dino De Laurentiis, qui possédait les droits des romans, contacte alors David Lynch sur les conseils de sa fille Raffaella, qui a adoré Elephant Man. Ce dernier accepte et signe un contrat qui stipule qu'il réalisera trois Dune de suite et qu'en contrepartie, la société de De Laurentiis l'aidera à financer deux projets : Blue Velvet et Ronnie Rocket (l'histoire d'un petit bonhomme d'un mètre cinquante fonctionnant au courant alternatif).

 

C'est en mai 1981 que David Lynch commence la pré‑production de Dune. De multiples versions du script sont ainsi écrites par Bergren, De Vore et Lynch, avant que le studio ne donne enfin son accord à la fin de l'année 1982. Carlo Rambaldi, responsable d'E.T, et Al Whitlock, orfèvre du matte painting (on lui doit ceux des Oiseaux d'Hitchcock), sont embauchés pour les effets spéciaux. Les effets visuels seront d'abord confiés à la société de John Dykstra, laquelle sera remerciée avant d'être remplacée par la société Van der Veere. Mais contre l'avis des techniciens, Raffaella De Laurentiis (qui a en charge la production du film) décide de réaliser la plupart des effets optiques au Mexique. Les résultats seront catastrophiques : incrustations ratées, découpes grossières, contours visibles… La production connaîtra certes d'autres mésaventures mais les prises de vues débuteront en mars 1983. À quelques mètres du tournage, un autre obstacle attend Lynch : Richard Fleischer a planté ses caméras et tourne de l'autre côté des dunes de sable la suite de Conan le Barbare.

 

 

Un ovni sorti des dunes

Cuisant échec aujourd'hui considéré comme un ovni à la fois grandiose et touffu, le Dune de David Lynch est annoncé chez ESC Éditions en 4K avec un nouveau visuel signé Colin Murdoch. En bonus, Le dormeur doit se réveiller : documentaire sur la fabrication de Dune (81 minutes).

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