le 28 août 2012 - 17h11

Free Mobile

A

Impensable ! Les concurrents de Free Mobile, qui attaquaient quasi quotidiennement Xavier Niel ‑l'accusant des pires turpitudes‑ semblent avoir levé le pied. Depuis l'été, c'est silence radio sur la fréquence XN…
Sont‑ils restés en vacances sur leurs yachts rutilants ? Ont‑ils rencontré des vahinés (soudoyées par Free) qui, telle Circé la magicienne, les empêchent de quitter les îles paradisiaques où ils sont retenus grâce à des pratiques licencieuses que la décence nous empêche de préciser davantage ?

Pour en avoir le cœur net, nous avons demandé à l'inspecteur César, cousin du célèbre inspecteur Clouseau, de mener l'enquête. Notre dévoué limier a réussi à s'assurer la complicité ‑par des moyens que nous ne pouvons pas non plus, hélas, révéler‑ d'une jeune collaboratrice d'un des membres de la coalition. Cette accorte personne a pu soustraire un document ultra‑secret qu'elle a remis à l'inspecteur César qui, pour la remercier, s'est empressé de rendre hommage à son habileté. Voici, brut de décoffrage, ce document accablant…

Rapport confidentiel à détruire après lecture

Messieurs, nous sommes au regret de vous informer que la longue enquête instruite à votre demande, moyennant les confortables émoluments dont vous trouverez la note ci‑jointe, n'a pu aboutir. En effet, il ne nous a pas été possible de prouver l'implication, et donc la culpabilité, de M. Xavier Niel dans les événements où vous souhaitiez le voir impliqué.

Primo. Il semblerait bien que M. Niel ne puisse être associé, comme vous le souhaitiez, à l'assassinat du Sieur Henri de Bourbon, dit Henri le quatrième, le 14 mai 1610, rue de la Ferronnerie à Paris. Un certain François Ravaillac serait passé aux aveux, déclarant ‑hélas‑ avoir agi seul. Il semble compliqué de lui faire dire qu'il avait oublié avoir un complice du nom de Niel, car le dit Ravaillac a, depuis, nous citons le jugement : « été tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras des jambes, sa main droite, qui tenait le couteau, brûlée de feu de soufre, et sur les endroits tenaillés, du plomb fondu jeté, de l'huile bouillante, de la poix, de la résine brûlante, de la cire et soufre fondus ensemble. Ensuite, son corps a été tiré et écartelé par quatre chevaux. Les membres de son corps ont été consommés au feu, réduits en cendres et jetés au vent ». Le film de l'exécution, passé au Journal Télévisé, vous montrera que nous n'exagérons pas (//www.dailymotion.com/video/x8hryf_tpe-execution-de-ravaillac_lifestyle:voir ici).
Nous ne pouvons, non plus, persuader à force d'arguments sonnants et trébuchants, les membres de sa famille de témoigner qu'ils ont vus ensemble les Sieurs Ravaillac et Niel, car (nous citons de nouveau le jugement) : « Ses parents ont été forcés à l'exil sous peine de mort. Ses biens saisis, sa maison détruite avec interdiction d'utiliser le terrain pour bâtir, ses frères et sœurs contraints à changer de nom sous peine de mort ». L'affaire semble donc mal engagée.

Secundo. Il semblerait également que M. Niel ne puisse être tenu pour responsable, comme vous le souhaitiez, de la destruction du célèbre vase de Soissons. Le coupable, un militaire caractériel, est lui aussi passé aux aveux, expliquant avoir agi seul, sous l'emprise de la colère. Le témoin principal, un certain M. Clovis (pas facile non plus), se refuse à tout arrangement. Il nous a même menacé de son épée, nous assurant que si nous continuions à l'asticoter, nous allions nous souvenir du vase de Soissons… L'enquête s'est arrêtée là.

Tertio. Il semblerait enfin qu'il s'avère délicat d'impliquer M. Niel dans l'affaire dite des « dix plaies d'Égypte », comme vous le souhaitiez également. Après consultation par table tournante, le chef de la police, M. Pharaon, a en effet nié toute participation de la part de M. Niel. Pourtant, on trouve une certaine ressemblance entre M. Niel et le principal suspect (voir photo ci-dessous). Des confrères coréens nous ont finalement dissuadés d'entreprendre une procédure judiciaire, longue et coûteuse. En fait, M. Pharaon semble terrorisé par le suspect, à qui il a interdit de lever les bras. Avant de prendre congé, M. Pharaon a tenu à ajouter : « Celui qui cherche une mouche dans la fiente du chameau se salit toujours les mains ». De plus, ce chantier n'est pas de l'ordre des compétences de M. Niel, puisqu'il s'agit apparemment du commerce des grenouilles, moustiques, mouches, sauterelles… à moins que M. Niel ne se soit reconverti, ce qui n'a pas été porté à notre connaissance. Toutefois, il semblerait que M. Niel se plaigne souvent, en privé, d'avoir lui‑même subi les trois plaies d'Égypte, mais il s'agit manifestement d'une autre affaire…

Nous sommes donc au regret, Messieurs, ne n'avoir pu combler vos espérances, mais les circonstances ne s'y prêtaient guère, vous en conviendrez. Nous restons néanmoins à votre service pour de futures affaires (il semblerait, par exemple, que Jules César ait proféré une grave accusation avant de mourir : « Toi aussi, mon Free !  », c'est une piste à explorer). N'oubliez pas notre petite note (ci‑jointe).

Vos toujours dévoués,
Durant et Durand. 

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