Avec sa coupe au bol et son air légèrement endormi, Brian Jones a toujours été le plus mystérieux des membres fondateurs des Rolling Stones. C'est pourtant à lui que l'on doit la création du groupe, puisqu'il publia au printemps 1962 dans une revue londonienne une petite annonce pour monter une formation de rhythm and blues, à laquelle répondront entre autres Mick Jagger et son ami d'enfance Keith Richards.
Il contribuera alors activement au succès du groupe, montrant son inventivité en tant que multi-instrumentiste et ajoutant des idées neuves aux chansons du groupe, comme ces mélodies de sitar indien qu'il improvisera en studio et qui deviendront le morceau Paint It Black. Malheureusement, des désaccords avec les autres membres du groupe, des évolutions de leadership et des excès pousseront progressivement Brian Jones vers la sortie en 1969. Une éviction qui sera suivie, un mois plus tard seulement, par son décès accidentel.
Une tragédie rock
C'est cette histoire douce-amère que raconte le nouveau documentaire Brian Jones & Les Rolling Stones, signé par le réalisateur Nick Broomfield, décidément habitué des films sur les musiciens décédés trop tôt, ayant déjà consacré des longs métrages à Kurt Cobain ou à la rivalité entre Notorious B.I.G. et Tupac. Proposant des interviews des proches de Brian Jones et des archives personnelles inédites, cette tragédie rock montre un musicien rongé par ses démons et voyant peu à peu le groupe de ses rêves s'éloigner de lui.
D'abord diffusé à la télévision anglaise en 2023 puis sorti en salles en France en février dernier, le documentaire sera finalement disponible le 6 juin prochain en DVD et VOD chez Program Store.
