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Verdict
LG 47LE5500
Philips 46PFL7605H
Sony KDL-46EX700
Sharp LC-46LE705
Toshiba 46VL733
Première bonne constatation, aucun des cinq téléviseurs ici comparés n’a posé de problème sur les noirs et les blancs via les mires THX habituellement utilisées. Pas de blancs brulés, ni de noirs bouchés. De plus, tout en étant assez denses chez tous les concurrents, ces derniers se sont avérés bien ajustés dans les basses lumières. Pas de dérive chromatique verdâtre relevée… Quant à la colorimétrie, rien à redire là non plus si l’on opte pour le bon réglage de température de couleur, c'est‑à‑dire Chaud au lieu de Normal lorsque l’on regarde un film. Preuve, s’il en est, que les constructeurs font des efforts sur ces points. Évidemment, pour obtenir ces bons résultats, il faut désactiver toutes les corrections automatiques de contrastes, de couleurs, etc. qui n’ont à notre goût pas vraiment lieu d’être.
À vrai dire, c’est sur le traitement vidéo que les appareils se distinguent. À commencer par le
désentrelacement des sources
SD. Et malheureusement, dans cet exercice, le LG n’assure pas. Mode Film activé ou non, il cisaille exagérément sur les diagonales et les contours des films. Le Sharp et le Toshiba s’en sortent eux très bien, mais il faut manuellement activer ce fameux mode Film. Sur le Sony et le Philips, ce mode est automatique, et remplit parfaitement sa fonction. À une différence près, sur le Philips il laisse encore passer un peu de moirage dans les détails d’arrière plan, tandis que le Sony reste en toute situation efficace.
Dans l’exercice de l’
Upscaling, là encore des différences notables ressortent. Le Sony et le Toshiba accusent un peu le coup avec une certaine remontée du bruit, ce qui entache l’image et donc le rendu final, sans solution convaincante pour contourner le problème. Sources de qualité obligatoire avec ces deux-là ! Sur le Sharp, pas de remonté de bruit, mais un manque de piqué. Nous préférons cela, car au moins l’image ne se dégrade pas et ne procure pas cet effet artificiel/numérique désagréable. Le Philips et le LG se débrouillent pour leur part suffisamment bien pour offrir à la fois un peu de piqué (mais il ne faut pas abuser du réglage de définition ou de netteté) sans trop de remontée de bruit vidéo.
Concernant maintenant la fluidité, bien que tous ces téléviseurs soient équipés d’une compensation de mouvement, des différences importantes sont à noter. Le Toshiba, pour commencer, est le téléviseur au traitement le plus minimaliste qui soit. D’ailleurs, sa compensation est réduite à sa plus simple expression : au moindre travelling un peu rapide, la fluidité n’est plus vraiment assurée. En revanche, ceux n’aimant pas ce traitement que certains qualifient d’artificiel, seront comblés car du coup il n’y a pas d’artéfacts notable, ni d’effet indésirable. Mais les saccades ne sont pas toujours gommées… Le Sharp, de son côté, intègre enfin un traitement vidéo digne de ce nom, travaillant sur tous les types de signaux et assurant une fluidité juste mais suffisante, sans artéfact notable là encore. Par contre, ce téléviseur ne renforce pas le piqué dans les mouvements, contrairement aux LG, Philips et Sony. Ces deux derniers téléviseurs sont d’ailleurs assez proches dans leur exploitation de la compensation de mouvement. Ils offrent une détection des mouvements imperturbable et une fluidité irréprochable. Revers de la médaille, les contours d’objets en mouvement sur fond fixe sont affectés d’artéfacts notables. En fait, le grand gagnant à cet exercice est une sacrée surprise, puisqu’il s’agit du LG. S’il se comporte comme le Sony et le Philips avec les préréglages par défaut, il pousse un peu plus loin l’optimisation de ce traitement en permettant d’ajuster le Blur (flou) et le Judder (saccade). Il est donc possible de minimiser les artéfacts, tout en assurant une fluidité suffisante.