25 septembre 2025 - 12h25

Demon Slayer : Kimetsu no Yaiba - La forteresse infinie - Partie 1

VO
Gekijouban Kimetsu no Yaiba : Mugen-jou-hen Movie 1
année
2025
Réalisateur
InterprètesNatsuki Hanae, Akari Kitō, Hiro Shimono, Yoshitsugu Matsuoka
éditeur
genre
sortie salle
17/09/2025
notes
critique
7
10
A
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Déclarer que l’anime (et le manga) Demon Slayer : Kimetsu no Yaiba est un phénomène relève assurément de l’euphémisme. Ce n’est pas son dernier film en date, la première partie de la trilogie de La forteresse infinie, qui va faire mentir les statistiques : sa réussite au box‑office est écrasante, tous genres confondus. Il s’agit d’ailleurs déjà du film d’animation japonais le plus rentable de l’histoire, avec 555 millions de dollars de recettes au box‑office mondial au moment de rédiger ces lignes.

 

Cette trilogie finale couvre l’ultime arc des mangas de Koyoharu Gotōge, et ne se contente pas cette fois de coller les épisodes de l’anime déjà diffusés pour former des films, comme cela a pu être le cas auparavant. Si vous craignez d’être un peu perdu, comme de nombreuses personnes qui vont prendre le train de la hype en marche, pas de panique, nous l'avons vu avec presque tous les cas de figure : des personnes ayant vu tout l’anime, d’autres en retard de quelques arcs, et une personne totalement novice. Tout le monde a réussi à en profiter.

 

Démons et merveille

Le film part du principe qu’il ne s’adresse qu’à des fans : il reprend directement après la fin de l’anime et s’embarrasse à peine de rappeler où et quand nous sommes. Nous vous conseillons donc au minimum d’avoir vu ou lu un petit résumé avant d’aller au cinéma pour au moins connaître l’identité de quelques personnages clés et les bases de cet univers qui, heureusement, n’est pas bien difficile à appréhender. D’autant que dans La forteresse infinie, le mot‑clé est : bagarre. Pendant 2h30, cette première partie du climax final est uniquement là pour que les chasseurs de démons, piégés par ces derniers dans leur repaire, les affrontent une bonne fois pour toutes.

 

Et quel climax. C’est bien simple, dès les premières minutes du film et jusqu’à sa conclusion, impossible de ne pas être époustouflé par la qualité artistique proposée par le studio Ufotable. Déjà marquante dans la série, sa technique d’animation mêlant 2D et 3D génère de multiples moments « wahou ». Qu’il s’agisse de décors d’une finesse bluffante, de ce château multidimensionnel mémorable, d’effets visuels liés aux attaques ou encore du moindre déplacement des personnages en combat et des mouvements de caméra virevoltants, la maîtrise déjà bien présente dans l’anime est poussée à son maximum. L'action se paie même le luxe d'être toujours claire malgré l'intensité de l'ensemble.

 

Ajoutez à cela une musique très marquante dans chaque affrontement, et cette première partie de La forteresse infinie est tout simplement une claque venant redéfinir une nouvelle fois ce que l’on peut faire en animation. Difficile d’ailleurs de ne pas sortir épuisé à la fin de la séance tant le film se montre généreux et intense. Pourtant, comme tout bon shōnen dont il est probablement le représentant moderne le plus caricatural, le film réalisé par Haruo Sotozaki n’est pas avare en flashbacks. Heureusement presque tous inédits, ces derniers étant surtout utilisés pour ajouter une épaisseur bienvenue aux héros, mais aussi aux principaux antagonistes.

 

Le château dans le fiel

Impitoyable et injuste, l’univers de Demon Slayer n’a pas été tendre avec certains démons autrefois humains, dont on apprend à comprendre, voire pardonner, les travers. D’autres sont justes méchants et sadiques parce qu’ils le peuvent et quelques dialogues font parfois soupirer, mais nous ne sommes pas là pour une séance avancée de psy, après tout. Au‑delà de permettre aux personnages de trouver un nouveau pouvoir caché en eux (shōnen…), ces pauses dans les combats sont utiles, histoire de souffler un peu au milieu des affrontements incessants. Quelques touches d’humour fidèles à l’anime sont également là, mais finalement assez discrètes dans l’ensemble.

 

En résulte un film enlevé qui souffre malgré tout de quelques soucis de rythme, d’un schéma narratif qui se répète et d'une durée qui aurait mérité des coupes. D'autant que malgré la longueur de pellicule, de très nombreux personnages font acte de présence et sont à peine utilisés dans ce premier opus. Une bonne moitié du casting ne fait que courir façon Olive et Tom, et il faudra attendre les deux suites pour les voir passer à l’action. Malgré ces défauts, et le fait qu’un tel enchaînement de combats aurait pu être mieux savouré en étant fractionné en série, nous serons sans hésiter au rendez‑vous pour avoir à nouveau les joues qui piquent devant un grand écran.

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