le 25 mars 2009 - 16h34

Billie Piper

Elle a démarré au cinéma avec un tout petit rôle dans Evita d’Alan Parker. Depuis, elle est devenue une star en Grande-Bretagne en participant à la série culte Docteur Who. Et aujourd’hui, elle mène les hommes à la baguette dans Journal intime d’une call-girl.
A

 

Pourquoi avoir accepté le rôle de cette call-girl « qui s’assume » ?

 

BP J’ai été comme « attirée » par cette histoire. Le jour où les producteurs sont venus me voir, j’étais en train de jouer une pièce de théâtre. Il n’y avait pas encore de script définitif, juste cinq ou six pages. Ils m’ont dit qu’ils voulaient raconter l’histoire de cette call-girl, qu’ils allaient s’appuyer sur un livre qui, avant ça, était un blog. Très franchement, j’ai tout de suite été intéressée. En rentrant chez moi, j’ai lu le livre et j’ai été fascinée (rires). Mais ce qui m’a définitivement fait adorer le projet, c’est cette impression très agréable de n'avoir jamais vu ça ailleurs.

 

Avez-vous eu une préparation particulière ?

 

BP Vous savez, en lisant le livre, je me suis sentie comme quelqu’un qui n’avait jamais eu relations sexuelles auparavant. J'ai vraiment fait le constat de mon ignorance en la matière en comparaison de ce que j'étais en train de lire. Donc ma préparation, ça a été de lire ce bouquin, tout simplement.

 

Le sexe est omniprésent dans la série, est-ce un problème ?

 

BP Non, car il n’est jamais gratuit. La plupart des auteurs de la série sont des femmes. Le metteur en scène aussi. Et je n’ai jamais le sentiment de faire quelque chose de racoleur. Cela a une signification et c’est empreint d’une sensibilité toute féminine.

 

Vous n'avez jamais eu peur des scènes de sexe ?

 

BP Comment vous expliquer…. Cela fait partie du job (rires). C’est un peu comme la danse. C’est une chorégraphie que vous devez apprendre et reproduire. Lorsque la caméra tourne, c’est autre chose, vous devez y aller à fond même si, fondamentalement, vous n’avez pas envie d’être aussi rapprochée de quelqu’un d’autre. Mais après tout, une saison de Journal intime, ce n'est que huit semaines de tournage… Et puis les autres comédiens sont adorables et respectueux. Cependant, ce doit être plus difficile pour les « extras ». Je veux parler de tous les rôles masculins non récurrents, ceux qui jouent mes « clients ». Ils ne viennent que pour un jour de tournage et ne me connaissent pas. Généralement, ils sont très nerveux. Ils me voient déambuler sur le plateau en tenue « osée » et ont souvent les yeux qui sortent des orbites. Je suis à peu près à l’aise vu que je suis là depuis des semaines et que toute l’équipe me connaît, mais eux, ils débarquent et doivent se mettre à poil en 5 minutes. Sans parler de toutes les positions pas possibles que l'on doit prendre. Je comprends qu’ils soient stressés…

 

Avez-vous rencontré la véritable « Belle » dont vous êtes l’interprète ?

 

BP Oui, mais je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre avant de la rencontrer. J’ai finalement découvert quelqu’un de très sophistiqué, intelligent et sûr de lui, mais aussi une femme d’une grande sensibilité. Cela a été très utile pour construire mon personnage. Je voulais que l’on puisse apprécier Belle en tant qu’être humain et qu’on ne réduise pas sa personne à une simple « sex machine ».

 

Vous avez été surprise ?

 

BP Oui, les idées reçues sont tenaces. On imagine tout le temps que les call-girls ont une vie de merde, sont malheureuses et dépravées. Ce qui est vrai pour certaines… Mais lorsque vous en rencontrez une qui est joliment habillée, heureuse, bien dans sa peau et très éduquée, vos repaires sont différents…

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