À l’origine, Road House est un film d’action culte de 1989, porté par Patrick Swayze dans le rôle de James Dalton, videur d’un bar routier du Missouri fraîchement rénové. Un long métrage musclé devenu emblématique du cinéma d’action de l’époque, prolongé plus tard par une suite sortie directement en vidéo, Road House 2, avec Johnathon Schaech dans le rôle du fils du héros original.
Road House, back story
L’an dernier, Amazon MGM Studios a produit un remake du film original (cliquer pour notre critique), porté par Jake Gyllenhaal, ex‑combattant de l’UFC devenu videur dans les Keys, en Floride. Le film a été réalisé par Doug Liman. À l’époque, Liman a publiquement critiqué Amazon pour avoir fait l’impasse sur une large sortie en salles, avant d'annoncer qu’il ne se rendrait pas à la Première du film au festival SXSW par mesure de protestation, avant d’y assister finalement. Gyllenhaal a quant à lui soutenu qu’Amazon avait toujours envisagé une sortie en streaming, et non une véritable sortie en salles.
Deux suites concurrentes de Road House en cours
Le remake de 2024 a été lancé en mars et a rencontré un grand succès en streaming, totalisant 50 millions de visionnages dans le monde au cours de ses deux premiers week‑ends. Face à ces résultats, une suite a été rapidement commandée, avec Ilya Naishuller à la réalisation et Dave Bautista, Aldis Hodge et Leila George au casting. La production vient tout juste de démarrer.
Nouveau rebondissement : Doug Liman, qui a discrètement acquis les droits de suite du film original de 1989 auprès de son scénariste R. Lance Hill, préparerait Road House : Dylan, une nouvelle suite au film de 1989. En d’autres termes, deux suites Road House concurrentes sont en train de voir le jour.
Film de commande ou pas ?
Cette situation découle en réalité d’un litige en contrefaçon du droit d’auteur autour de la propriété de la franchise : R. Lance Hill soutient avoir écrit le film comme un script spéculatif, et avoir récupéré légalement les droits sur son scénario en novembre 2023, 35 ans après l’avoir vendu à United Artists.
Si toutefois l’œuvre était qualifiée de work for hire (une commande), une telle revendication serait alors irrecevable. Amazon et MGM rétorquent en effet que le script a été vendu via la société‑écran de Hill, Lady Amos Inc., ce qui en ferait une œuvre de commande. L’affaire est toujours en cours, avec un appel actuellement examiné par la Cour d’appel. À suivre donc, le combat entre projets ne fait que commencer.
